Chp 5 - Rika : sous les étoiles mortes (2)

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— Le SVGARD ? Qu'est-ce qu'ils veulent ?

Lathelennil baissa ses yeux noirs sur le panier où le petit Niśven venait de se réveiller.

'Atta ? demanda-t-il en levant ses grand yeux bleus sur Lathé.

— C'est lui qu'ils veulent, grogna-t-il. Un semi-ældien... ils ne sont pas au courant pour toi et ta famille.

Le SVGARD. C'était eux les responsables de la mort de mes parents. Je les haïssais.

— Hors de question qu'ils posent leurs sales pattes sur mes gosses !

— Faut se barrer, alors. Viens. On prend mon vaisseau. Et on se cache sur Nuniel. Ni vu, ni connu. On reviendra à bord après.

— Et Ren ? Śimrod ? Isolda ?

— Quoi, Ren, Śimrod, Isolda ? railla Lathelennil. Deux Aonaranan qui peuvent se rendre invisibles et traverser les murs... Quant à l'humaine qui aime la double pén', elle n'a rien à se reprocher d'autre que ça. Mais les gosses, eux, n'ont aucune défense ! Et ils hurleront si on les planque sous un shynawil. Alors on va tous monter sur le Rhaenya, bien pépère, on visite la planète perdue comme c'était prévu et on revient après.

Il avait raison. Mais partir seule en villégiature avec Lathelennil... après ce qu'il avait fait... ça ressemblait trop à une lune de miel.

Il est tellement opportuniste... tout tourne toujours à son avantage.

— Si tu ne te décides pas, j'emmène Killyann, coupa-t-il en attrapant le petit orphelin.

Ce dernier se colla immédiatement contre lui. Les Niśven devaient avoir une odeur particulière, et celle de Lathé, de toute évidence, le rassurait.

— Killyann ? Il s'appelle Killyann ?

— Ouais. Je trouve ça pas mal, comme nom. « Kill », ça veut pas dire meurtre en commun antique ?

Je haussai les épaules. J'en savais rien, mais je trouvais ce nom bizarre, pour un petit semi-ældien.

Mes gamins venaient de se réveiller.

— Maman, c'est quoi ce bruit ? Et c'est qui, ce petit ?

— Votre cousin issu de germain, répondit Lathelennil avec un grand sourire dentu. Killyann. Vous allez bien vous occuper de lui, hein, les mômes ?

Les alertes en série s'étaient rapprochées puis accélérées. Désormais, le hululement de la sirène était continu, avec l'IA qui nous répétait de nous rendre à la zone de rassemblement, de plus en plus fort. Lathelennil grinça des dents, alors que mes enfants gémissaient, les mains collées sur leurs oreilles sensibles.

— Maman, qu'est-ce qui se passe ? me demanda Cerin, inquiète.

— C'est la police ? demanda Nínim, qui en avait décidément très peur.

Lathelennil vissa ses yeux noirs sur moi.

— En tout cas, il faut se barrer d'ici. Allez, viens !

Je me précipitai dans ma chambre pour ramasser deux ou trois affaires. L'Elbereth n'était pas appontée sur le navire de croisière, ni le Rhaenya. En clair, nous n'avions aucun endroit où fuir sans quitter cette zone, et passer devant le SVGARD.

Mais c'était sous-estimer la rouerie de Lathelennil. Ce dernier sortit un micro-émetteur que je reconnus comme de la technologie militaire de l'Holos – probablement volé à un malheureux humain lors de l'un de ses raids meurtriers — et le plaça devant sa bouche. Je l'entendis murmurer un ordre en dorśari, puis il le remit dans sa poche.

LA CHAIR ET LE METAL T2 (Ne m'oublie pas)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant