Les deux soldats restants demeuraient postés sur le toit, ils se questionnaient sur l'immobilité du titan primate qui ne bougeait plus depuis quinze minutes. Une tension palpable s'était installée entre les deux camps, le Bataillon d'Exploration ignorait tout de leurs assaillants. Les formes atypiques des deux titans ne dirent rien qui vaille au caporal, leurs aptitudes physiques parurent largement supérieures comparées aux autres titans primaires qu'ils avaient l'habitude de combattre. Le jeune Jäger se retenait plus que jamais de ne pas se jeter sur ce nouvel ennemi, sa curiosité allait bientôt dépasser sa patience si le caporal ne trouvait pas d'autres alternatives que l'attente. Les renforts paraissaient si lents selon lui, il s'agaçait.
« Livaï, nous attendons depuis un moment... Mike est trop lent. J'pense que ce titan a eu tout le plaisir d'analyser nos pauvres silhouettes, c'est à se demander si nous ne lui donnions pas l'avantage en le laissant observer autant de temps le terrain.
— Calmes toi Eren, je suis persuadé que ce gros lourdaud nous aurait déjà attaqué depuis longtemps s'il en avait eu l'idée. Quelque chose me dit qu'il est doté d'un sens de déduction plus poussé, pourrait-on parler de conscience à ce stade ? Ses mouvements paraissent bien trop humains pour un titan déviant, quelque chose cloche avec celui-là. "L'instinct d'un Ackerman ne se trompait quasiment jamais", se disait le plus jeune, alors Eren n'eut d'autre possibilité que d'attendre jusqu'au retournement de situation.
— Alors nous allons rester perchés ici jusqu'à ce que mort s'ensuive ? Cocasse.
— C'est fou, quelle que soit la situation tu penses toujours à la mort. T'es irrécupérable Jäger.
— Me donnes-tu au moins l'autorisation de m'occuper du titan en bas ? Sa tronche ne me revient pas.
— Même pas en rêve. Mike va arriver, respires.
— Livaï je commence vraiment à me demander à quoi je sers si tu m'interdis sans arrêt d'utiliser mon plus grand atout... Souffla le téméraire.
— Ton meilleur atout reste ta cervelle, utilises la à bon escient. Bordel tu viens de me dire que tu ne ferais pas le poids, arrêtes de causer maintenant merdeux.
— Ouaai mais... Ecoutes, mon plan est simple, je me transforme, je tue ce titan étrange et je-
— Et tu te feras ramasser comme d'habitude. Arrêtes moi si je me trompe mais, jusqu'à preuve du contraire, les rares fois où tu as pris possession de ton titan, ça finissait toujours en anarchie non ? Tu n'agis jamais avec clairvoyance, je suis sans arrêt obligé de ramasser ta dépouille. Pour une fois dans ta vie Eren : ne fais rien.
— 'Tain, t'es réellement pour ma réussite toi ? Grogna Eren en cognant le genou de son aîné. Celui-ci manqua de tomber mais se retint habilement en tirant les cheveux du cadet. Eren bouscula vers l'arrière, il glissa sur deux tuiles du toit puis se retint in extrémis à la cheville de son caporal.
— Intéressant, si je décale légèrement mon pied comme ceci- Livaï fit un écart avec son pied gauche, ce qui déstabilisa davantage le jeune soldat.
— T-tu n'y penses pas hein ? L'assurance d'Eren s'évaporait petit à petit, il savait qu'un deuxième mouvement aussi brusque le ferait chuter du toit.
— J'en sais rien, ton plan m'a l'air subitement impressionnant, tu me fais voir ?
— T'es vraiment le sadisme incarné Livaï ! Fais moi remonter maintenant ! » Le caporal se pencha pour donner sa main quand d'un coup, Eren agrippa le cou du caporal pour l'emporter dans sa chute. Les deux soldats semblaient avoir oublié toute notion de guerre, eux qui devaient pourtant se tenir attentifs à tout changement.
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Ce que nous avons ignoré.
ФанфикA JOUR !! Il y a cent ans, l'humanité a connu la peur et l'humiliation de vivre comme du bétail enfermé dans des murs d'enceinte de cinquante mètres de haut. La terreur de n'être qu'une espèce dominée. Les seuls à voir ce vaste monde sont les...