La cité royale resplendissait, les illuminations éclairaient du palais jusqu'à la sortie du mur Sina. De toute ma vie, je n'aurais jamais pu croire en de telles réjouissances, surtout venant de la part des habitants. Pour l'occasion, nous nous étions tous mis sur notre 31, premièrement parce que si nous ne le faisions pas, cette folle d'Hange nous aurait foutu au mitard pour la semaine à venir.
De la caserne, j'entendais les musiques jouées par l'orchestre. Un sentiment de nostalgie m'envahissait... Quand je pense qu'il y a quelques années, beaucoup de la Brigade d'Entraînement rêvait d'un moment comme celui-ci. Que par n'importe quel de nos exploits, nous serions reconnus et remerciés de nos habitants. Certes, la majorité d'entre nous étaient entrés à l'armée pour défendre ce qu'ils avaient de plus cher, que nos raisons soient justifiées ou non d'ailleurs ! Quand je vois le chemin que j'ai parcouru avec mes deux meilleurs amis, je ne cessais de me dire que oui, je devais continuer à me battre, pour eux.
Le sacre d'Historia dans la salle du trône se classait incontestablement parmi mes cinq moments préférés, de toute ma vie entière. En revanche, celui qui se placera certainement dans les derniers, sera mon temps d'attente pour que Mikasa descende de sa piaule ! Nous devions revenir au palais et ça faisait déjà une demi-heure facile qu'elle se « changeait pour la seconde partie de la soirée ». J'appréciais de pouvoir échapper aux regards indiscrets et à la colère de Livaï mais à contrario, nous étions en train de laisser Armin seul, face à tous ces gens excentriques et... Bourrés ?
« Mikasa ! Armin ne survivra pas à la fête ! Qu'est-ce que tu fais ?! »
De ma position, je doutais qu'elle m'entende mais l'on m'avait toujours dit que je criais étonnamment fort, donc...
« Eren je suis là ! J'arrive ! »
Mikasa détala dans les escaliers avec sa nouvelle tenue, et franchement, quelle classe. Je n'étais pas un adepte des conventions sociales en règle générale, savoir si les femmes portaient les meilleures robes et les hommes les meilleurs vestons jamais cousus me passait bien au-dessus de la tête. Que les gens portent bien ce qu'ils veulent, le monde nous a prouvé mille fois que nous avions des problèmes plus urgent à traiter. Sans compter que... Mikasa rayonnait vraiment dans ce costard blanc cassé. Une vraie noble.
« Les généraux auront du souci à se faire Mika, t'as mis la barre haute là.
— Tu trouves ? Ma dernière robe traînait à chaque pas que je faisais, ça m'insupportait.
— Ça j'veux bien le croire ! Bon, si ma dame veut bien s'en donner la peine... J'ai faim.
— Merci Eren... Merci de m'accompagner.
— Calmes toi Mika, j'avais seulement peur que tu trébuches sur ta traîne en courant comme une dingue vers la caserne.
— C'est évident. Dis... Eren... Tu penses toujours à cette souffrance ? »
Durant un instant je ne compris pas où elle souhaitait en venir, elle s'excusa à deux reprises timidement avant de me tirer par le bras vers le chemin royal.
Une chose m'impressionnait chez Mikasa, hors de ces vêtements, de ces murs, elle représentait l'une des meilleurs soldats que le Bataillon n'ait jamais porté... Pourtant, une fois les combats terminés, elle se rétractait à chaque fois qu'elle se risquait à entamer une discussion avec moi. Bien sur que ses sentiments envers moi ne m'étaient plus inconnues mais après tout ce temps de complicité, j'osais croire qu'elle serait assez distancée sur la question. Elle continuait de me voir qu'à travers le spectre de l'amour... Je m'en voulais de lui faire nourri cet espoir par ma seule présence...
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Ce que nous avons ignoré.
FanficA JOUR !! Il y a cent ans, l'humanité a connu la peur et l'humiliation de vivre comme du bétail enfermé dans des murs d'enceinte de cinquante mètres de haut. La terreur de n'être qu'une espèce dominée. Les seuls à voir ce vaste monde sont les...