Le titan Originel. 4

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Les habitants se rassemblaient sur la place principale du district, ne formant plus qu'à amas de chair plaintif en train de – comme d'habitude – cracher sur l'organisation de l'armée qui se tuait à chauffer leurs miches.

Un groupuscule décida de refuser les directives d'Erwin, conduisant leurs revendications à une réévaluation totale de la situation. Le titan de Rhodes Reiss n'était plus très loin et ces merdeux trouvaient encore le moyen de nous faire perdre plus de temps... J'hallucinais.

« Bien ! Gardez votre calme s'il-vous-plaît ! Hurla Marla de toutes ses forces. La pauvre, elle n'avait pas l'habitude d'être confrontée à l'aigreur excessive de la population, elle préférait de loin les remparts, de la haut tout paraissait plus simple, plus calme.

— Vous allez nous dire ce qui se passe oui ou non ?!

— Pour l'instant il m'est impossible de vous révéler l'entièreté de la situation mais l'armée s'engage à escorter les habitants volontaires dans la ville souterraine !

— Quoi ?! Pour nos enfermer tel du bétail ? Vous pouvez toujours rêver !

— Bordel mais vous allez écouter ce qu'elle a à dire ou quoi ?! » Hurlais-je hors de moi.

Que ces ingrats ne comprennent pas la gravité de la situation, ça pouvait encore passer, je n'en attendais pas moins d'eux. Par contre, qu'ils se permettent de jacasser par dessus la voix de celle qui amenait des solutions pour les aider, ça me faisait vriller ! Nous pourrions les laisser à leur sort, les armes en main, ils trouveraient toujours un truc redire, du genre « mes lames sont mal aiguisées », ou peu importe... Quelque chose de mauvais c'est sur.

« Attendez... Ce n'est pas le garçon qui a détruit l'église il y quelques semaines... ?

— Si c'est bien moi et je continuerai à casser d'autres choses. Alors en attendant de savoir qui crie le plus fort, pourquoi n'écouteriez-vous pas les instructions ? Ne me faîtes pas croire que vous souhaitez crever ici parce que vous êtes trop égocentriques pour exécuter un quelconque sacrifice. Bon, je n'ai sans doute pas le droit de vous le dire mais je suis tellement agacé de vous voir geindre alors...

— Eren, attends, tu es sur ? M'interrompit Marla d'une voix cassée.

— Je suis sur d'une chose, c'est que s'ils ne se mettent pas à l'abri, nous passerons les prochaines semaines à creuser des tombes. Laisses moi faire Gin, tu veux ?

— D'accord... Mais ne sois pas trop méprisant. Je soupirai lentement, il fallait que me concentre, si je devenais celui a provoqué la situation de panique, je me ferai tuer par le caporal.

— Bien ! Une escouade des Brigades Spéciales est à l'heure actuelle, en train d'ouvrir un passage pour que la population se rendre dans la ville souterraine. De là, vous suivrez impérativement les consignes des généraux ! La menace qui arrive sur nous rasera tout sur son passage si elle parvient à passer les murs, vous devez me croire qu'elle ne loupera personne. Pour ceux qui persistent à rester ici, vous pouvez mais sous aucun prétexte vous ne devez quitter le district, c'est compris ? »

Wow. Fascinant. Tout le monde la bouclait enfin, c'était presque émouvant.

« Vous avez compris Eren ? Alors faites vos groupes, dans dix minutes nous vous transférerons dans la ville souterraine ! » Signala Gin en faisant le salut de l'armée en signe de loyauté.

...

Sur les murs, le calme était vite devenu une notion inconnu aux bataillons, tout le monde courrait dans les sens, les chefs s'égosillaient la voix à mesure qu'ils donnaient leurs ordres. À chacun de mes déplacements, je sentais une présence derrière moi, une présence qui m'était largement familière car elle n'était autre que celle du caporal. Le culot ! Je rêve ! Hier soir encore il me menaçait de me laisser tomber, qu'est-ce qu'il foutait à me suivre partout ? Je n'allais pas sauter du mur bordel !

« Tout le monde a bien pigé les consignes ? Personne ne doit quitter son poste ! Sous aucun prétexte !

— Bien major ! »

Les tirs de canon se déclenchèrent, tous se dirigèrent vers l'ennemi, le titan de Rhodes Reiss. Mine de rien, je trouvais ça pas mal dégueulasse la manière dont ce lourdaud devait se traîner, tel un ver de terre. Reiss était tellement lourd qu'il était incapable de marcher sur deux pattes ! Quelle ironie pour une homme se croyant au-dessus de tout.

En tournant la tête vers la droite, je vis une troupe de soldats galoper à cheval, c'était du jamais vu ! Nous assistions à une chevauchée au somment même du mur Sina ! Là j'avouais que je ressentais une certaine fierté à figuré les soldats de cette armée !

« Continuez de tirer ! Feu à volonté ! »

Les boulets de canon valsaient dans tous les sens, mais jamais ne touchaient le corps du titan.

« Armin... Le titan de Reiss est trop solide... Il ne succombera pas aux canons...

— Je me suis dit la même chose Ren... Il faut qu'on change de tactique avant qu'il ne s'approche trop du mur. L'artillerie au sol ne fonctionne pas.

— Au vue de la tête du major, je crois qu'il vient de le comprendre aussi Armin.

— Stop ! Arrêtez les tirs ! Aucun de ceux qu'on a tirés ne l'a affecté ! Nous sommes en position de désavantage. Passons au plan B, tout de suite !

— À vos ordres major ! »

Je détestais les plans B, à chaque fois il fallait qu'ils soient calculés qu'avec « 50 % de chance de réussite. » Tu parles de stratégie...  


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