Tch ! Ce foutoir durait trop longtemps pour ne pas réveiller les morts du district. Si je devais ne serait-ce que sortir un pied de mon lit, ils allaient le sentir passer. L'horloge cliquetait encore et encore pourtant son foutu bruit ne m'emmerdait pas autant que le raffut dehors. Je défis violemment la couette qui me couvrait ans attendre de chausser correctement mes bottes. Le premier que je chopperai je lui promets le programme de sa vie, sans aménagement.
Et eux là ? Qu'est ce qu'ils avaient bien à fixer au beau milieu de la chaussée ? C'était pourtant pas compliqué de se rendre utile dans une base militaire non ? Dans ma hâte je percutais trois d'entre eux dans ce groupe de six, le plus empoté s'écrasa à même le sol en lâchant sa bonbonne de gaz. Il y en a un qui n'allait pas aimer sa journée, ce matos était un enfer à réparer. Enfin je parvenais à rejoindre la cour centrale :
« Oh ! Vous là ! Le soleil n'est même pas encore levé et vous gueuler dans toute la ville pour quoi d'ailleurs ?! C'est quoi votre problème ? Qu'est-ce que vous foutez ? Une trentaine de visages me dévisagèrent et tous parurent aussi couillons qu'un déviant en pleine course.
— Caporal Livaï c'est vous ?! Merde ! Heu ne vous fâchez pas ! On ne voulait pas faire autant de bruit ! On vous le jure !
— J'dois vous le marquer au fer rouge que je ne suis plus votre caporal ? C'est quoi cette cagnotte au sol là ? J'vous jure que si vous êtes en train de faire des combats de rue je-
— Non ! N-nous faisons seulement des défis de bras de fer, vous savez, rien de sanglant hein ! Paniqua le cadet d'Hava. Avec sa gueule d'ange j'ai toujours juré qu'il était celui qui balançait ses coéquipiers, tch, les abrutis. En plein milieu du passage, c'était bien la tactique la plus merdique jamais pensée.
— Vous croyez que c'est le lieu et le moment de faire de tels conneries ? Pour parier quoi en plus ?
— Certains d'entre nous n'avons plus vraiment de travail m'sieur... On arrondit les fins d'mois comme on peut. Sans compter qu'il est assez marrant de connaître la force physique de chacun selon les différentes brigades, pas vrai les gars ? Ils s'écrièrent tous en chœur comme s'ils s'apprêtaient à charger leur pire ennemi.
— Sans déconner... Je m'approchais de ce type à l'air simplet, le regard suspicieux, je zieutai la tête en biais son équipement tridimensionel. Etrange, sa bonbonne à lui était d'une forme plus ronde, pourquoi ? Dis moi toi, pourquoi ta- »
Soudain on me coupa allégrement en me poussant de l'épaule :
« Dorian ! C'est cool t'as déjà tout installé pour- oh putain ! Le dit Dorian serra les dents en mimant un geste négatif vers celui qui venait derrière moi. Merde là ça craint il est là... Je fis volte-face vers les nouveaux arrivants : Sasha et Eren pour nous servir. Sans surprise, ces deux nigauds se trouvaient être dans le coup aussi, les connaissant, ce crétin devait en être à l'origine.
— Alors heu... Toi aussi t'es réveillé ?
— Non je suis un furieux somnambule. Bon tu m'éclaires, c'est quoi l'embrouille Eren ?
— Nous nous sommes dit que, enfin que c'était plutôt intéressant de-
— D'installer un genre de compétition risible de force en plein milieu de la cour royale à la vue de tous serait l'idée du siècle ? Tu sais quoi ? Je veux voir jusqu'à où vous pouvez aller. Je ne dirai rien. Continuez. Toi là, c'est Dorian c'est ça ?
— Oui capo- pardon ! Monsieur Ackerman ! C'était encore pire, tch, ce mec suait comme un bœuf.
— Votre règle autorise bien tout le monde à défier qui il ou elle le souhaite ?
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Ce que nous avons ignoré.
FanficA JOUR !! Il y a cent ans, l'humanité a connu la peur et l'humiliation de vivre comme du bétail enfermé dans des murs d'enceinte de cinquante mètres de haut. La terreur de n'être qu'une espèce dominée. Les seuls à voir ce vaste monde sont les...