District de Stohess. 2

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 L'état d'urgence venait d'être lancé dans toute la caserne. Depuis ma cellule, j'entendais les pas plus ou moins lourds des mes camarades à l'étage. Pourquoi personne ne venait me sortir de là ? L'merdier !

Tandis que j'enrageais contre les barreaux de ma pauvre cellule, quelqu'un vint enfin à ma rencontre :

« Nous partons au district de Stohess, maintenant. Prends un équipement tridimensionnel, le plan d'Armin se verra testé un jour à l'avance. C'est Noël avant l'heure. Dans cinq minutes j'veux que tu sois en haut, prêt à partir avec le groupe. » Le caporal m'adressa pas d'autres informations, il ouvrit prestement ma cellule puis repartit des geôles à une allure éclaire.

Bordel, le plan, le plan, c'était quoi déjà ?! Armin et Mikasa devaient déjà se trouver dans les premières diligences, je n'avais que mon instinct pour ne pas faire tout capoter. En m'équipant des lames et du gaz, je ressentis des frissons dans mon dos, quelqu'un m'observait. Argh, pas le temps pour ces niaiseries, il me reste une minute avant que le groupe ne s'en aille pour la capitale royale.

...

« Aides nous à cacher Eren, s'il-te-plaît Annie.

— Pourquoi tu me demandes ça Armin ? Si vous le faîtes évader, il ira où ? T'as réfléchi à ça ?

— C'est juste temporaire. Je n'oserai jamais me rebeller contre le gouvernement de manière frontale. Disons que, c'est un acte de rébellion secret qui ne concerne qu'une partie du Bataillon. On veut gagner du temps.

— Premièrement, pour quelle raison portes-tu cet affreux imperméable ? Tu as tout l'air d'un suspect malfrat Armin, ce n'est pas ton genre. Merde, elle était déjà en train de se douter de quelque chose, Annie ne perdait jamais le nord. Pour appuyez mes dires, je lui montrai réellement mon équipement, en cas d'échec, il nous devait être facile de pourvoir s'extraire de la zone. Je priais pour qu'elle ne montre aucun résistance, lui faire du mal n'était pas mon attention. J'appréciais Annie. Bon, comment comptez-vous vous y prendre ?

— En renversant l'assemblée délibérante.

— Et comment ? Vous êtes suffisamment puissants pour réussir un tel coup ?

— Je ne peux pas te divulguer la totalité de notre plan, pardonnes moi. Le visage d'Annie changea, elle exprimait des traits durs, comme mes réponses ne lui convinrent plus. Ça annonçait rien de bon, je devais encore gagner du temps, les autres n'étaient pas prêts !

— C'est hors de question Armin. Néanmoins, je ne dirai rien, fais ce que tu veux.

— Annie ! Si nous ne faisons rien, Eren va mourir ! À mes derniers mots, elle réagit d'un frisson dans la main droite. Je ne devais pas me réjouir ainsi, néanmoins elle recommençait à mordre à l'hameçon. J'ai conscience que je ne suis pas très convaincant, je n'ai pas cette faculté de rassembler les troupes autour de moi. Hélas, tout cela ne change rien, si nous arrivons à des extrêmes, c'est bien parce que nous n'avons plus d'autres choix Annie ! »

Tout le temps où je monopolisais son attention, d'une oreille fine je veillais sur les déplacements des autres soldats dans les ruelles d'à côté. Annie étant dos à eux, ne pouvaient que croire à des passants. Il ne fallait pas que les autres se mettent à courir, ça mettrait la puce à l'oreille d'Annie.

Le temps passait et Annie ne se décidait pas. En soi, cette attitude incertaine qu'elle adoptait me prouvait déjà bien des choses sur sa réelle attention, elle s'en fichait des autorités des murs, car à l'heure actuelle, elle désertait son poste pour m'écouter. Elle qui se revendiquait disciplinée :

« Annie, qu'en penses-tu ? Est-ce que tu nous aideras ?

— C'est d'accord. Je serai de votre côté. » Elle prit une bague dans sa poche pour l'enfiler à la main gauche. Sans doute était-ce un souvenir personnel dont elle avait l'habitude de porter à chaque opération. Une sorte de talisman qui sait ?

...

Bien sur qu'il serait étrange qu'elle nous suive sans broncher dans ce souterrain sombre, quelle idée avais-tu eu là Armin ? Nous étions tous les quatre, à se regarder dans le blanc des yeux, quelles foutaises. Cette mascarade n'avait que trop duré pour moi. Putain quand je pense qu'ils ont osé pensé à Jean pour me remplacer dans la diligence, ce crétin ne me ressemblait en rien ! Ce subterfuge ne tiendra pas très longtemps de toute manière, c'était si ridicule :

« Annie, on te le répète encore, ce passage nous conduira à la porte extérieure.

— En quelle langue devrais-je vous le dire ? Je n'aime pas les endroits sombres. Les rues sont désertes, passons par la lumière, je vous en prie.

— C'est le chemin le plus sur Annie.

— Je sais que pour ta part Eren, tu t'en fiches pas mal de mourir pour ta cause. Moi non. Ton manque d'empathie envers une jeune fille fragile comme moi te rend encore plus détestable. J'ai des faiblesses aussi, et il se trouve, que les coins sombres en font parti.

— Comment ça « fragile » ? Tu te fous de moi Annie ? Tu n'as aucun mal à foutre des raclées aux entraînements et ce, quelque soit le sexe de la personne en face de toi. Ne me la fais pas à moi.

— Crois ce que tu veux Eren, je ne vous suivrai pas là-dedans. Abruti. Mon sang ne fit qu'un tour, encore un bobard de ce genre et je ne promettais pas de lui gratifier d'une escorte sans dégât.

— Arrête tes conneries et dépêches-toi ! Ma vie aussi se trouve être menacée, tu n'es pas le centre du monde Leonhart !

— Ce sont mes derniers mots. Je passerai uniquement par la surface, sinon vous pouvez dire adieu à mon aide. Pris d'une soudaine envie d'adrénaline, mon corps se tendit, tous mes muscles étaient en alerte. Depuis tout à l'heure je remarque que personne n'ait dans la rue. C'est troublant, vous ne trouvez pas ?

— Okay Armin, t'as ta réponse là ? Annie est celle que nous cherchons.

— Je crois que, je- Eren, tout le mal qu'elle a fait ? Pourquoi ? Nos amis sont morts par sa faute.

— Armin, reprends toi, s'il-te-plaît. Nous sommes si proches du but.

— De quel but tu parles Eren ? Rétorqua notre camarade suspecte. Elle recula de trois pas, s'exposant davantage à la rue. Notre conversation tourne en rond. Armin, je te savais perspicace mais pas aussi peureux pour venir à bout de tes propres idées. Donc c'est pour cela que tu traînes toujours avec toi ces deux chiens de garde ? Eren et Mikasa ? Oh je vais vous soulager d'un poids, oui, je suis le titan Féminin. »

Nous nous apprêtions à l'immobiliser, les troupes cachées dans les recoins de la ruelle lancèrent leurs fumigènes noirs en guise d'alarme.

Mon visage se décomposa quand je remarquai sa supercherie, cette bague elle- Merde ! Nous étions trop loin d'elle et bien trop lents !    

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* Chapitre réécrit 

Ce que nous avons ignoré.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant