Notre course ne servait à rien, nous perdions du temps. Je ralentissais le pas jusqu'à complètement m'arrêter, le caporal me fixa dubitatif sans prononcer un mot. Il s'interrompit en même temps, patientant que je crache le morceau. Livaï avait compris que la situation venait de drastiquement basculée, avions-nous raison de les rejoindre ? Pourquoi se révéler ainsi et maintenant ?
Ma simple existence suscitait les comportements les plus immoraux possibles qui puissent exister à notre encontre, ce monde au-delà de nos frontières, par-de-là les horizons ne souhaitait pour rien au monde que nous évoluons. Depuis plus d'un siècle il s'attelait à nous le faire comprendre, des vies, des milliers de vies disparues par le simple fait de notre existence... Aujourd'hui ça s'arrêtait. Nous acceptions de prendre le risque de tout perdre pour rendre à une civilisation meurtrie, à une population future.
Le plan d'Erwin se voyait compromettre par a présence de ce traitre de Reiner, il était placé de sorte à garder l'autre brèche. De cette situation, un flash paralysant m'apparût, ce jour là, où il défonça le mur... Putain ! Pas maintenant ! Pitié ! :
« Eren, Eren restons concentrés, oh ! Eren ! »
Comment me demander une telle sérénité mentale quand celui-ci qui nous a tous trahi se tenait devant nous, plus combatif que jamais ? Comment ? :
« Il est là. Reiner est là.
— Je le vois ça Eren, on le voit tous. Eh, ressaisis-toi, s'il-te-plaît. Que comptes-tu faire ? On avance ?
— Je n'ai aucune foutue idée de ce que je dois faire maintenant Livaï. Le noiraud s'agaçait de mon revirement, il souffla péniblement en rebroussant le pas vers moi.
— On avance.
— C-Comment ?
— Écoutes Eren j'vais pas te mentir, le Bataillon est dans la merde. Si les éclairs que nous avons aperçu au-delà du mur sont des titans, effectivement, nous allons déguster. Je maintiens mes positions, je crois en Erwin. Fais pas la tronche le géant, crois le ou non, je crois également en ce que tu as de mieux à proposer. Je te suis Eren, sincèrement. »
Mon pouls s'accéléra, la main tendue du caporal Livaï signifiait qu'une chose et à mes yeux, jamais ne ne pus espérer meilleure considération que la sienne, j'en avais besoin :
« Merci...
— Réveilles toi, on fait quoi de ça ? Il pointa du doigt un tonneau qui, dans mes plus brefs souvenirs, ne se trouvait pas ici tout à l'heure.
— Qui l'a mis ici ? Je t'assure qu'il n'était pas ici tout à l'heure, déclarai-je d'un ton méfiant. Par réflexe, je barrais le chemin de Livaï pour ne pas qui s'y approche davantage.
— À quoi tu joues ? Ce tonneau est à plusieurs mètres de nous, qu'est-ce que tu veux que- Merde ! Dégages Eren ! Maintenant ! »
Livaï me poussa brutalement derrière lui, sa force était telle que je détalais en m'échouant sur le sol. Mes yeux rivèrent instantanément sur le caporal, déjà engagé dans une course furieuse vers le tonneau. Avant même de trouver la réponse sur la manière dont le baril est apparût sur les remparts, mon instinct me cria de ne pas laisser Livaï approcher de la cible.
D'un seul coup, sans y réfléchir, je déclenchai ma transformation. Tout devint flou, un voile opaque se dressait devant mes yeux, m'assombrissant jusqu'à ce que je ne perçoive que des ombres flottantes. Le bruit sourd de ma transformation cachait une vérité bien plus acre... Des morceaux de ma cristallisation s'échouèrent de-ci de-là au-dessus de nos têtes. Le silence sourd qui survint après les dégâts fit sortir Livaï de son état de latence, il se pétrifia face à l'édifice que je venais de dresser, une carcasse à moitié bâtie de mon corps de titan nous enfermait à même le sol. La cage que j'avais crée nous avait protégé de la seconde explosion :
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Ce que nous avons ignoré.
FanfictionA JOUR !! Il y a cent ans, l'humanité a connu la peur et l'humiliation de vivre comme du bétail enfermé dans des murs d'enceinte de cinquante mètres de haut. La terreur de n'être qu'une espèce dominée. Les seuls à voir ce vaste monde sont les...