Embarquement en première classe

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Le bâtiment sur lequel nous avions embarqué Eren et moi était supposé tanguer le moins possible, la foutaise du siècle ! Je ne mentirai pas si je disais que monter à dos d'un titan déviant était plus rassurant ! La cabine sanitaire se trouvait à quelques pas et je n'étais pas foutu capable de marcher droit devant moi sans heurter un baril de vin. Pourquoi au diable avaient-ils pris autant de bouteilles ? Encore ! Sans compter qu'à part nous deux, les membres de l'équipage se résumaient qu'à quatre mecs et la capitaine. Des pochtrons j'vous jure...

Dans un élan de courage inouï, je poussai sur mes bras pour basculer mon corps vers l'avant dans l'optique de me relever. Ce simple mouvement me valut un aller simple vers les toilettes : j'allais dégobiller.

...

Sept fois, sept fois que je tentais de compter les hublots, je n'y parvenais pas car ce foutu rafiot tanguait chaque seconde ! Ma fierté pouvait bien me rire à la gueule, j'étais plus pathétique que cet abruti de Floch qui accrochait des lustres florales sur une échelle. La porte de mon compartiment s'ouvrit sur un visage lumineux, il y en avait au moins un qui s'éclatait ici :

« Tu vas tenir le coup ?

— C'est ironique ? Va voir sur le pont si j'y suis.

— T'as vraiment l'air mal mon ami.

— Fous moi l'camp d'ici et laisses moi mourir entre deux algues... Ce voyage est l'enfer de ma vie.

— Tu loupes le paysage Livaï ! J'ai été sur le pont, l'ingénieur qui s'occupe de- oh bref, je ne sais plus, on s'en fout ! Ce type là m'a assuré que le bâtiment n'allait pas couler alors détends toi. Aussi, il m'a expliqué de quelle manière il fallait diriger le bateau pour qu'il ne chavire pas, il m'a expliqué les courants marins, les différentes puissances de vagues, tout ! Tu vois quand le bâtiment penche comme ça, à la minute où il prononça ses mots, je sentis mes tripes me remonter à la tête, je n'en pouvais plus ! Et l'autre qui me parlait de « vagues », le summum !

— Encore un mot en rapport avec ce fichu océan de merde et je te tue.

— Encore faudrait-il que tu puisses me courir après, ou même réussir à te relever Li !

— Ne m'appelles pas comme ça, je ne te connais pas. Tu es un être vil souhaitant de mauvaises choses aux belles personnes.

— Tu parles de toi là ?

— Eren je t'en prie, arrête de me parler. Pour ma survie.

— Et sinon, pour le plan j'ai pensé à-

— Mais ferme la bordel ! Ma tête vrilla vers le sol, je vomissais lâchement la fin de mon déjeuner.

— Tu devrais prendre l'air sans déconner. J'vais te laisser, je sens que je tiens quelque chose de concret, 'faut pas que l'idée s'échappe de ma tête ! J'te laisse. Oh et, j'te conseille de nettoyer ce que tu viens d'extirper, t'auras pas envie de marcher dedans en revenant.

— Premièrement, je ne vais PAS aller sur le pont, deuxièmement, si je me penche une nouvelle fois vers ce sol, c'est mon âme qui sortira.

— Comme tu veux. Bonne détresse, amuses toi à fond. »

...

OK, putain, la vue à partir du pont était à couper le souffle, il le mentait pas cet enfoiré. Pour autant, je n'allais pas rester planté ici toute la journée, la cabine de la capitaine m'avait l'air davantage plus confortable, il fallait que j'y fasse un tour.

Discrètement je m'introduisis dans le cockpit, tous les boutons clignotaient d'une couleur à l'autre, il y avait de quoi en perdre la boule. Comment pouvait-elle connaître l'utilité de chacun ? À coup sur, certains ne servaient que pour la décoration, après tout, le design avait été pensé par Hange. C'était son genre de compliquer tout, partout :

Ce que nous avons ignoré.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant