Je toquai une troisième fois à sa porte... Aucune réponse. Pourtant j'apercevais les ombres sous la porte qui témoignaient d'une présence dans la pièce. Mikasa n'était pas du genre à m'ignorer, qu'est-ce qu'elle pouvait bien trafiquer ?Tant pis. Sans qu'aucune autorisation m'est été donnée, je poussais la poignée pour entrer dans la chambre. Et merde ! Qu'est-ce qu'il foutait ici celui-là ? :
« Mikasa ? Jean ? Le prénommé se racla outrageusement la gorge en s'écartant de ma meilleure amie. La question était : qu'est-ce qu'il faisait torse-nu devant Mikasa ? Pour deux individus qui ne pouvaient pas s'encadrer, ils géraient particulièrement bien leur différends.
— N-Ne te fais pas de fausses idées Eren ! Jean est venu me voir pour que je raccommode ses lanières sur sa tenue de combat ! D'ailleurs il partait, mmh ? Tu pars Jean.
— Heu... C'est pour cette raison qu'il est torse-nu ? Sérieusement les gars ! Vous faites ce que vous voulez mais fermez au moins la porte à clé, l'angoisse. M'étais-je indigné en me tordant le visage de dégoût.
— À ce que je sache Eren, tu es entré sans avoir eu notre accord. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même l'voyeur si ce que tu vois ne te plais pas !
— Jean t'es serie- Putain j'étais seulement parti dire à- Laissez tomber ! On s'en fout ! Criais je dans la pièce.
— Mikasa, t'es sure d'avoir terminé ?» Continua Jean en m'ignorant de plus bel.
Outre leurs explications foireuse plus que discutables, Jean ne se rendit pas compte qu'avec le stress de la situation, ce type bousillait les fils qui venaient de servir à raccommoder sa tenue. Maintenant j'avais hâte de savoir de quelle façon Mikasa se chargera de lui :
« Mika, quand tu auras terminé de subvenir aux besoins de notre incroyable caporal-chef, j'aurai quelque chose à te dire.
— Je t'emmerde Eren ! Lâches nous avec ça !
— Tututu, tu es la figure du respect et de l'autorité, pas de gros mots caporal. Bon, j'vais attendre dans le couloir. »
Purée... Me rincer les yeux avec de la javel ne serait même pas suffisant pour contrer ce traumatisme.
Je refermais la porte puis m'agenouillais sagement contre le mur en attendant qu'ils terminent leur besogne. Ne gênant personne, je pris la liberté d'étaler mes jambes pour piquer un somme plus confortablement. L'espoir d'être peinard fût de courte durée, quelqu'un me tapota la cheville pour me réveiller :
« Eren ? Je grognais à l'idée qu'on me dérange. J'ouvris les yeux et vis une tête qui m'était plus que familière.
— Mmh... Toi aussi tu viens te confesser ? Tu seras déçu de l'expérience je te le dis...
— Tch, tu parles. Mikasa serait bien la dernière personne avec qui j'aimerai partager mes dernières volontés. Décales toi, fais moi une place.» J'acquiesçais à sa demande.
Discrètement je glissais un regard vers son accoutrement, il ne portait qu'une simple chemise large couleur crème, un pantalon de la même couleur et profitait du bonheur de ne porter aucunes chaussures. Je le gardais pour moi mais cette attitude décontractée me plaisait, il avait l'air vulnérable et accessible dans ces moments-là.
« Tu n'arrives pas à dormir ? Interrogeais-je par chuchotements.
— Disons que je m'interroge.
— Et bien.... Là l'heure est grave jeunes gens. Il pinça futilement ma cuisse en signe de protestation.
— En fait je m'inquiète, finit-il par révélé en fixant la lumière nocturne qui traversait les immenses vitraux. Comment comptes-tu traverser l'océan de sel ?
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Ce que nous avons ignoré.
FanfictionA JOUR !! Il y a cent ans, l'humanité a connu la peur et l'humiliation de vivre comme du bétail enfermé dans des murs d'enceinte de cinquante mètres de haut. La terreur de n'être qu'une espèce dominée. Les seuls à voir ce vaste monde sont les...