Une vraie vie

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Les voix dans la cuisine m'ont réveillé, ce n'était pas spécialement dérangeant vu que je ne dormais plus depuis quelques minutes. La nuit a été pénible pour moi et Mikasa n'a pas arrêté de parler dans son sommeil. Jusqu'à aujourd'hui ça ne m'avait jamais réellement gêné mais il fallait croire qu'elle avait plus à partager dans ses rêves que dans la vraie vie.

Sans aucun bruit je me dirigeais vers la cuisine, persuadé d'avoir entendu deux personnes discuter, je fus surpris de ne trouver qu'Hange.

« Heu, bonjour ?

— Ah Eren ! Je dois partir arranger quelques trucs, je te nomme responsable du groupe jusqu'à mon retour !

— Mais-

— T'es un grand garçon, je compte sur toi ! Aller je suis partie ! »

Et elle claqua la porte, déboîtant au passage le porte-manteau accroché à celle-ci. D'un regard suspicieux je jetai un bref coup d'oeil sur la table dont Hange avait l'habitude d'écrire ses rapports, rien, elle avait tout emporté.

« Eren ?

— Historia ? T'es là depuis longtemps ?

— Non, je passais juste pour prendre mon livre. Historia était plus silencieuse que d'habitude, sans doute à cause de toute la pression qui pesait sur ses épaules. Tu sais Eren, je vous envie quelques fois. Vous, c'est facile, vous avez un but à atteindre... Même si le chemin pour y parvenir est semé d'embûches.

— Qu'est-ce que tu veux dire Historia ?

— Toute ma vie j'ai cru en un idéal, à une vie que je pouvais mener sans que jamais je ne sois le centre de l'attention. Je- Vous vous êtes dans la réalité. Une réalité que je m'efforce chaque jour d'oublier mais ça ne suffit pas. Ymir était la seule à m'avoir donné un espoir mais maintenant qu'elle n'est plus là... Je me demande bien ce qui me retient de ne pas tout laisser tomber.

— Je n'ai pas la prétention de mieux savoir ce qui devrait être bon pour toi ou pas Historia, moi-même il m'est difficile de garder espoir dans des moments comme celui-ci. Nous ne savons pas où nous allons mais, gardes en tête que tant que nous restons ensemble, unis pour atteindre le même objectif, je me dis que tout le reste n'est pas si insurmontable.

— Tu es optimiste...

— Je ne sais pas si je crois en une utopie mais, pour moi il est évident que nous avançons vers une vérité primordiale pour notre survie. Je ne vais pas commencer à douter de moi alors que nous approchons du but. » Le visage d' Historia restait impassible, d'ordinaire souriante, depuis que nous avions trouvé refuge dans cette maison, elle n'a plus jamais souri. La Historia que nous connaissions était indéniablement en train de mourir, je le ressentais dans ses yeux.

Tout d'un coup la porte d'entrée fut défoncée brutalement, le caporal Livaï arborait une mine furieuse.

« On se casse ! Maintenant ! Réveillez les autres, nous ne devons laisser aucune trace de notre passage ici ! Vous m'avez entendu ? On décampe ! »

Nous eûmes pas le temps de réagir qu'il était déjà parti tambouriner aux portes des dortoirs. Ni une ni deux, Historia et moi étions déjà en train de seller nos chevaux.


...



« Pfiou c'était moins une ! Caporal, comment le major Erwin a su ce qui était en train de se tramer ? Questionna Connie.

— Le gouvernement en a après nous, depuis quelques temsp Erwin et moi étions à l'affût de leurs agissements. Ce matin dans la capitale, alors que les Brigades Spéciales arrêtaient un homme, j'ai entendu l'un deux parler de leur descente dans notre repère. C'est fou, quand je pense que ces abrutis ne peuvent pas faire pire, ils arrivent à me prouver e contraire. Les Brigades de la honte oui. Aller suivez moi, on emmène Eren et Historia à Trost, Erwin à des instructions pour nous. »

Durant le chemin, aucun de nous discutions, l'ambiance était bien trop étrange pour se permettre de sortir une vanne. Dans les rues de Trost, aucun citoyen ne pointait le bout de son nez, ça en disait long sur la pression que les autorités mettaient sur la population. En peu de temps, nous étions devenus des parias aux yeux de la couronne, Livaï avait raison de se méfier. Soudain, j'entendis des pas arriver vers nous, rapidement, trop rapidement.

« Attention ! » Je n'eus pas le temps de toucher l'épaule de Mikasa que ma vue me fût retirée. Je ne voyais plus rien ! Seulement des bruits d'armes se chargeant et le caporal en train de crier des ordres.  



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Ce que nous avons ignoré.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant