L'opération devait commencer demain, d'ici-là, on nous avait explicitement demandé de rester particulièrement attentifs aux agissements de nos pairs lors des entraînements et des moments de la vie quotidienne. Même si j'étais en grande partie à l'origine du plan que nous allions exécuter, une grande partie de moi-même priait pour ne pas qu'on soit sur la bonne piste. Pourquoi Annie ? Pourquoi aurait-elle tué nos compagnons ? Pourquoi voudrait-elle emporter Eren avec elle ? Et pour partir où ? En dehors des murs, il n'y avait que titans et désespoir, était-ce cette existence qu'elle préférerait mener ?
Ce matin, en me réveillant, je remarquai qu'elle avait été la première à se réveiller, car elle avait déjà ranger la totalité de ses affaires pour le début de la journée. Seul son lit demeurait vide. Depuis un moment elle s'octroyait des libertés concernant le planning, elle ne respectait pas nécessairement les heures de corvée et abusait régulièrement auprès de notre général pour le supplier de le lui donner une autorisation pour se promener tardivement dans les couloirs :
« Les soldats des Brigades Spéciales, debout ! Maintenant ! Vous êtes urgemment appelés pour tenir la garde des cadres politiques et militairess dans l'enceinte de la capitale. Je veux tout le monde devant la caserne dans dix minutes ! Au pas d'course ! »
Le brouhaha éclata dans les couloirs, tout le monde se ruait pour aller chercher désespéramment leurs effets. Comment pouvaient-ils retrouver tous convenablement ce qui leur appartenait en se poussant ainsi ? :
« Armin !
— Mikasa te voilà ! T'as entendu ?
— Oui mais ça ne concerne que les Brigades Spéciales non ?
— Je crois bien que oui. Il faut que nous gardions un œil sur Annie, elle va se rendre à la capitale.
— Entendu. »
...
« Elle se montre enfin, un peu plus et nous partions sans toi Annie. Déclara Hitch de son air mutin, T'es si terrifiante quand tu dors, personne n'ose te réveiller.
— Laisses tomber Hitch. Annie, tu relâches trop depuis que t'es ici, c'est pas bon signe. La concernée ne daigna pas à répondre, elle se rangea dans le rang auprès de ses coéquipiers en attendant la véritable figure d'autorité. Qui elle, aura la prétention de la recadrer si ce qu'elle faisait était incohérent ou irrespectueux.
— Fichez lui la paix. Annie vient du district de Trost, elle a vu ce qu'aucun de nous n'a vu. Elle est la seule de notre section à avoir l'expérience du combat. Hitch comptait riposter mais leur général arriva.
— Repos. Jeunes gens, aujourd'hui vous allez avoir une tâche bien différente de votre routine habituelle. Ça concerne la convocation des cadres militaires et politiques à la capitale. Ils devront emprunter la route principale, leur escorte sera assurer par les Brigades Spéciales. Parmi eux, de hauts placés, le major Erwin, le général-en-chef Zacley et le général Dot Pixis. Pour la première fois de la journée, Annie redressa la tête et fixa son interlocuteur dans les yeux. On se chargera d'eux uniquement le temps qu'il traverse cette ville, c'est bien compris ?
— Oui général ! Répondirent tous en chœur.
— L'usage de la tridimensionnalité en ville sera temporairement autorisé. Une dernière chose, vous vous rendrez à leur point de départ en barge. Ce sera tout.
— Monsieur le général, puis-je vous poser une question ?
— Oui Marlow ?
— Nous sommes censés protéger l'escorte contre qui ? Sauf erreur de ma part, je n'ai jamais vu d'opposant royal dans cette ville. De plus, nous avons été signalé de l'absence d'Eren dans ce convoi.
— Puisque tu fais preuve de jugeote mon garçon, je te tiens responsable de la mission ! Tiens ! Tous les détails sont inscrits là-dedans, ne loupes aucune ligne ! Aller, dépêchez à présent ! »
Discrètement, Annie fixa son coéquipier, celui-ci faisait preuve de vivacité d'esprit, elle ne pouvait pas rêver de mieux qu'à cet instant...
...
« Marlow tu déconnes ?! Tu penses vraiment qu'un jour on va pouvoir contrôler les titans ! T'es excellent !
— Ne l'écoutes pas. Marlow, si une personne aussi droite que toi arrive un jour à prendre la tête du régiment, je pense qu'alors nous serions sur la bonne voie.
— Et bien Annie je-
— Les gars, on a pas l'temps de piailler là ! Surveillons le passage, je n'ai pas envie qu'on me prive de viande ce soir à cause de vos âneries. Aller ! » Hurla Hitch en ingérant péniblement le fait que Marlow puisse prêter davantage d'attention à la blonde qu'à elle.
À la porte du district de Stohess, capitale du mur Sina, se tenait la diligence des cadres. Dans le premier carrosse se tenaient le général-en-chef Zacley, le major Smith et le général Pixis. Les trois hommes révisaient respectueusement leur discours pour la cour royale. Les occasions officielles de ce genre ne se présentaient que rarement, il était primordial qu'ils fassent bonne impression rapidement :
« Que pensez vous de ce demi-titan ? Pensez-vous qu'il peut réellement nous aider ?
— Et comment ? Il est le seul à ce jour que nous ayons sous la main. Eren fait preuve de détermination quant à l'extermination des titans. Il ne peut servir que nos intérêts avec une telle rage de vaincre. Répondit Dot Pixis d'un calme olympien.
— Lors de la cinquante-septième expédition, plusieurs fois il aurait pu trouver un moyen de fuir, pour autant, il s'était résolu à suivre mes instructions là ou mon plan commençait à sérieusement prendre une tournure différente. Avec ce titan en possession, il devient l'arme de guerre la plus prometteuse certes, mais messieurs, n'oublions pas que nous recueillons dans nos rangs un adolescent. Une adolescent à qui tout lui a été arraché et qui ne comprend pas encore ce qui se passe, son avenir demeure flou et il ne sera pas aisé de l'apaiser tous les jours. Continua Erwin.
— Je prends en compte vos impressions et je vous fais entièrement confiance quant à la façon dont vous allez le former.
— Merci pour cela général-en-chef. » Dot Pixis fût rassuré de constater une certaine cohérence dans les impressions de son collègue et ami.
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*Chapitre ajouté. Celui-ci se place avant celui qui était anciennement appelé "District de Stohess."
Bonne lecture :)
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Ce que nous avons ignoré.
FanfictionA JOUR !! Il y a cent ans, l'humanité a connu la peur et l'humiliation de vivre comme du bétail enfermé dans des murs d'enceinte de cinquante mètres de haut. La terreur de n'être qu'une espèce dominée. Les seuls à voir ce vaste monde sont les...