Dans les appartements d'Erwin, le major patientait calmement pour la venue de son collègue, le commandant Pixis. Les deux hommes se vouaient une confiance mutuelle aveugle, l'un pouvait compter sur l'autre, quelle que soit la situation. Un soldat toqua à la porte du major, le commandant venait d'arriver.
« Fais le entrer. Ordonna Erwin. La porte s'ouvrit.
— J'espère que tu ne passes pas toutes tes journées assis sur ce fauteuil compagnon, tes muscles vont se ramollir.
— Détrompes toi Dot, mes journées sont mouvementées.
— Bien certainement. Le regard amusé du plus âgé n'échappa pas au major. J'ai lu ta lettre Erwin. À ces mots, Erwin tira le rideau qui donnait sur l'appartement, les regards indiscrets se multipliaient ces derniers temps, aucun des deux hommes ne souhaitaient prendre le moindre risque. Avant de te faire part de mes impressions, je veux que tu me répondes Erwin. Es-tu réellement décidé à faire tout ça ?
— Oui. C'est le seul moyen de reprendre le mur Maria. Pixis acquiesça. Nous allons renverser le trône. La dynastie actuelle n'est qu'une immense imposture et nous le prouverons dès demain. »
...
Loin, vers les forêts au nord du district de Karanes, se passait une étrange animation au sein de l'escouade du caporal Livaï. Armin et Jean étaient parvenus à capturer un larbin de Kenny, pour éviter d'attirer l'attention sur eux, Livaï eut choisi un lieu isolé – et quelque peu glauque selon Connie et Sasha – pour interroger l'homme en question, l'homme de main de l'égorgeur.
« C-caporal vous êtes certain de ce que vous faites ?
— Qu'est-ce que tu veux encore Sasha ? Tu veux qu'Eren crève ou tu me laisses faire mon boulot ? Bon toi, tu me réponds ou quoi ? Le noiraud n'était pas connu pour sa patience, il s'épuisait à écouter les réponses bidons que lui donnait le type des Brigades. Pris d'un élan de colère, il enfonça sa botte dans la mâchoire du captif, défonçant au passage les incisives de ce dernier. Écoutes mon gars, la nuit tombe et tu nous as toujours rien donné d'intéressant. Tu vas finir par crever si tu m'es d'aucune utilité.
— A-Arrêtez ! Vous ch'êtes fous ? L'homme peinait à aligner deux mots sans manquer de se fissurer la bouche. De la salive ensanglantée s'échappait de la mâchoire, dégoutant pour de bon Sasha.
— Ça je le sais, dis moi ce que je ne sais pas plutôt vieux porc. Le susnommé n'était pas en position favorable, pourtant il ne pouvait s'empêcher de rire au nez de l'escouade, les pensant trop sauvages pour réussir une quelconque enquête. Rigoles encore et c'est ta langue que je vais arracher. J'vais t'avouer un truc, que d'autres soldats crèvent je m'en fous, je n'ai qu'un objectif et c'est de récupérer Eren et Historia. Réponds à ma question tant que tu es encore capable de causer.
— V-vous ch'êtes foutues de toute manière. Bandes d'incapables, si vous ne vous rendez pas, che chont vos satanés camarades qui finiront à la potence ! À commencer par votre chinglé de major !
— Tu parles encore.... Se lassa le caporal, malheureusement pas pour me dire ce que je veux entendre. Il retira sa botte de la bouche du soldat puis déboîta d'une violence innée l'épaule du captif. Dans notre bataillon, les vies n'ont pas toutes les mêmes valeurs, saches le. Tous les cinglés qui nous rejoignent le savent parfaitement. Pour la dernière fois, où sont Eren et Historia ? D'un coup d'un seul Livaï déboîta d'un brutal coup de pied la joue du soldat. L'homme venait de perdre la moitié de sa dentition, voire plus, selon les estimations de Connie.
— Je n'en sais rien ! Je vous le jure ! Ils ne m'ont rien dit à moi ! Je ne suis qu'un simple pantin qu'ils utilisent pour leurs plans ! Pitié ! Kenny Ackerman est bien trop prudent pour révéler un truc de cette envergure ! J'vous le promets ! Tous le regardaient de haut, le caporal venait de réaliser le temps qu'il venait de perdre pour recevoir ces brindilles d'informations . Quoique, un détail ne lui avait pas échappé dans les jérémiades du soldat. Un détail que Mikasa aussi a dû retenir.
— « Ackerman » ? C'est ça que tu as dit ? Cracha Livaï.
— Oui ! C'est son nom quoi !
— Tch, après tout, connaissant ce connard, ça ne m'étonne qu'à moitié qu'il ait caché les informations les plus basiques de son existence, l'fumier. Bon, voyons voir, j'ai encore des os à briser par ici, disons la jambe droite ? Tu en auras plus besoin.
— Caporal ! Quelqu'un vient vers nous ! Signala la chasseuse du groupe. Pris au dépourvu, Livaï agrippa la chevelure du soldat pour le traîner dans les hautes herbes. Le reste du groupe suivit sans faire de bruit.
—... Je vous l'avez dit... Vous êtes foutus... Bataillon de cinglés...
— La ferme vieux porc. Ce n'est pas moi qui ai les chicots en miettes et la gueule qui mange le sol. Les autres restez sur vos gardes.
— Bien caporal ! »
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Ce que nous avons ignoré.
Hayran KurguA JOUR !! Il y a cent ans, l'humanité a connu la peur et l'humiliation de vivre comme du bétail enfermé dans des murs d'enceinte de cinquante mètres de haut. La terreur de n'être qu'une espèce dominée. Les seuls à voir ce vaste monde sont les...