« Mikasa arrête ! T'es pas raisonnable ! La susnommée détala en dehors de la caserne, peu importe si le premier cheval qu'elle trouverait serait sellé ou non, elle irait elle aussi rejoindre les troupes chargés du sauvetage d'Eren. Armin courut à la poursuite de son amie, et même si ce dernier n'était franchement pas décidé à s'embourber dans le plan de Mikasa, il n'était encore moins serein à l'idée de ne pas venir en aide à ses meilleurs amis.
— T'es pas obligé de me suivre Armin !
— Bien sur que si Mika, je ne vais pas te laisser partir toute seule !
— Il y aura des titans Armin, beaucoup de titans. Prévint la brune en ralentissant la cadence.
— J'en ai conscience. Que tu le veuilles ou non, je te suivrai. Les montes-charges ont été remis sur le mur, utilisons les. Hange et les autres officiers sont en train de s'entretenir, c'est le moment ou jamais.
— Je n'arrive pas à croire qu'ils n'aient même pas fait appel à nous, nous sommes aussi des soldats non ?!
— Mikasa, calmes toi... Il doit y avoir une raison si personne nous a demandé de participer à l'expédition. Pendant qu'Armin cogitait sur la manière dont ils allaient franchir le mur avec les chevaux, une présence inconnue vint à poser son bras sur ses épaules.
— Il est clair qu'ils nous ont bien zappé ! Je suis pour qu'on monte provisoirement une équipe de recherche réduite, mais à notre retour, tu promets de ne plus coller Eren comme tu le fais Mikasa. Deal ?
— Jean ?! Qu'est-ce que tu fous là ? Et Sasha ? Connie ?
— C'est évident non ? On va récupérer un pote dans la galère. Bon, on part quand ? Parce que j'veux être rentré pour le dîner ce soir les gars. Il reste du rôti et j'veux pas le louper. Rajouta Connie. Armin blanchissait à mesure que ses compagnons débitaient leurs conditions.
— Moi tout ce qui m'importe c'est de ramasser Jäger pour le remettre à sa place, il nous met toujours dans la merde c'est hallucinant.
— Peu importe, on part maintenant avec Armin. Soit vous suivez, sois vous restez. »
Mikasa se sentait dépassé par la peur, elle ignorait depuis combien de temps Erwin était parti, peut-être était-il déjà trop tard ? Elle ne pouvait pas se résoudre à perdre encore une fois Eren, même si ce dernier parvenait inévitablement à s'écarter de ses amis. Malgré cela, le trio restait soudé, qu'importe l'époque et la situation.
...
L'équipe improvisée continuait de se préparer dans la hâte quand un sifflement au loin les fit tous retourner, il s'agissait là du major Mike :
« Vous ne pensez pas qu'il serait plus pratique d'emprunter les portes ? Le visage d'Armin s'illumina quand il comprit que leur supérieur et les soldats derrière lui venaient pour la même raison qu'eux : sauver Eren. A sa droite, se tenait Historia, finalement elle aussi comprit à ses dépends qu'agir en faisant bande à part n'était pas la meilleure des solutions.
— Général Zacharias ?!
— En chair et en os les gamins ! Aller, débarquez les montes-charges ! Hange m'a parlé d'un bois, d'après elle c'est là-bas que se dirigeraient les titans qui ont enlevé Eren. Donc par extansion, les troupes du major également. Ne perdons pas plu de temps ! Finissez de préparer vos montures, nous partons dès que possible !
— Nous avons jusqu'à la nuit je suppose ? Reiner et Betholt, bien qu'exposés à la menace des autres titans, auront aussi besoin de se reposer durant la nuit. Ils trouveront un endroit en hauteur pour éviter toutes attaques des autres titans. S'ils parviennent à nous échapper aujourd'hui, il nous sera impossible de récupérer Eren, nous aurons perdu trop de temps.
— Ta perspicacité m'étonnera toujours Armin, acquiesça le major, votre ami a raison ! Nous sommes rattrapés par le temps. Il est impératif que nous ayons récupérés Eren avant la nuit, compris ?
— Compris ! Crièrent-ils à l'unissons.
— Aussi, je veux trois éclaireurs volontaires ! Sur le champ de bataille ils auront pour mission de nous signaler des mouvements des titans ! Dépêchons-nous ! »
...
La seconde équipe arrivait enfin au niveau de la forêt, ils rejoignirent sans attendre le second major. Celui n'avait pas le temps d'interroger son collègue quant à leur apparition, le moment était bien trop mal choisi pour bavarder de cela.
Mike remarqua les nombreux titans aux pieds des arbres géants, du fait de leur grande taille il était facile pour les soldats de repérer les titans. De ce qui était d'Eren, Ymir et leurs ravisseurs, personne ne pouvait confirmer qu'ils se trouvaient dans les parages. Probablement parcequ'à la distance où les troupes se trouvaient, il fallait être doté d'une sacré acuité visuelle pour reconnaître le moindre élément vivant entre les feuillages épais. Le major Erwin s'avança pour annoncer les nouvelles instructions :
« Écoutez moi bien, quoiqu'il se passe, n'engagez aucun combat. Nous perdrions trop de temps à tenter de les attaquer et là n'est pas notre but. Compris ? »
Erwin savait bien que ses consignes ne seront respectées que partiellement, il n'oubliait pas que l'armée était composée d'humains, humains exprimant nombreux sentiments contradictoires. Il était de son devoir d'unir les forces dans l'objectif d'atteindre un but précis, il n'était sûrement pas responsable des consciences individuelles de chacun et si un ou plusieurs soldats se mettaient à agir de leur propre chef, le major n'aurait pas d'autres choix que d'espérer que ces derniers agissent en tous états de cause.
En clôturant sa phrase, Erwin ordonna de lancer les fumigènes verts, ceux-là annonçant un changement de formation. À mesure qu'ils se rapprochèrent de la forêt, ils continuaient de communiquer leur emplacement avec le fameux code couleur des fumigènes. Ceux de couleur rouges prévenaient de l'arrivée de titans, ce qu'Erwin craignait. Plus les éclaireurs rejoignaient les formations, plus les fumigènes s'élevaient au ciel :
« Major ! Nous commençons à être encerclés !
— Je le vois bien, pour autant, ne continuons sur notre lancée. Nous devons atteindre la forêt maintenant. Quitte à passer en force ! »
Ainsi était le plan d'Erwin : poursuivre sans répit les ravisseurs d'Eren et Ymir. Quel que soit le prix à payer.
* Chapitre réécrit.
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Ce que nous avons ignoré.
FanfictionA JOUR !! Il y a cent ans, l'humanité a connu la peur et l'humiliation de vivre comme du bétail enfermé dans des murs d'enceinte de cinquante mètres de haut. La terreur de n'être qu'une espèce dominée. Les seuls à voir ce vaste monde sont les...