Alya Andrieu
Je souffle en sortant de l'appartement et mets la capuche de ma parka sur ma tête. J'enfuis ensuite mes mains dans mes poches et baisse la tête en me dirigeant vers ma voiture. Quand je suis à l'intérieur, je me frotte les mains et retire ma grosse veste pour la poser sur le siège passager. J'insère ensuite mes clés dans la voiture et démarre pour commencer à rouler. Quand je quitte la rue de mon ancien appartement, je connecte mon téléphone au bluetooth et mets ma playlist la plus calme.
Quand je vais là-bas j'aime bien être posé et sereine car cet endroit est loin d'être apaisant et même si je déteste y aller je me force pour lui et parce qu'il me manque énormément. Bientôt quatre ans et je me demande encore comment tout a pu nous tomber dessus d'un coup, comme ça. Papa qui meurt, lui qui se fait prendre par les keufs, Papi qui attrape un cancer mais Dieu merci aujourd'hui il va bien et a réussi à le battre après deux ans de lutte. Et dans tout ça, alors que tout le monde était abattu, mon incroyable mère a été la seule à avoir réussi à garder la tête haute. Elle est vraiment mon modèle et mon exemple à suivre dans la vie. Je pourrais perdre la vie comme je pourrais en enlever simplement pour ses beaux yeux, même si je pense que ces derniers temps, on a tous eu notre dose de meurtre...
Elle est vraiment forte ma maman et c'est pour ça que je l'admire autant et que je suis fière de l'avoir.
Perdre papa a été plus que difficile pour moi et je me suis beaucoup renfermée sur moi même. Aujourd'hui, je préfère rester en retrait alors qu'à l'époque, j'étais une vraie boule d'énergie et je ne pouvais pas m'empêcher d'interagir avec les autres toujours avec folie. J'avais pas aussi tout le temps mon mot à dire et je voulais clairement être le centre de l'attention. J'étais tellement mal après son départ que j'ai même failli laisser tomber le basket ne trouvant plus aucune raison pour pouvoir réussir dans ma passion. Je l'avais perdu, je m'étais fait une grave blessure qui m'a ralenti dans mon apprentissage dans mon école en pro' et j'ai mis beaucoup de temps à me remettre sur pied. Y'avais aussi mon grand père, j'avais peur de le perdre même s'il m'a toujours répété que ce n'était pas un petit cancer qui allait le tuer. Et au final il avait bien raison. Sans oublier Oncle Rik'. Encore un énième crime qui l'a rattrapé et le voilà à Fleury pour encore huit ans et demi si tout se passe bien. C'est d'ailleurs lui que je vais voir aujourd'hui même si normalement, c'est la semaine d'âami Lukas mais il m'a laissé prendre sa place car il travaille un plus tard aujourd'hui.
Trois ans et demi ça passe si vite et me voilà déjà majeur, bac en poche et joueuse dans le club Paris Basket-ball. Depuis que j'ai été admise dans mon école pro', mon rêve a toujours été de devenir membre d'un grand club de la capitale et je suis fière d'avoir réussi à atteindre mon objectif malgré tout les événements qui ont pu me chambouler.
Je me devais clairement de me ressaisir rapidement et de continuer d'avancer pour lui.
C'est lui qui est aujourd'hui ma seule et unique motivation et j'espère que de là où il est, il est fier de moi et de ce que je suis en train de construire de moi même. Car je commence à me faire seule et bientôt ma mère ne sera plus là à toujours me courir derrière. Parce que du haut de mes dix-huit piges j'ai pas honte de dire que j'ai encore besoin d'elle pour me réveiller le matin ou encore pour me rappeler qu'il faut que je mange parce que je vous avoue qu'avec mes nouveaux entraînements je suis assez souvent crevée et à part dormir, être sur les réaux sociaux, voir mes potes, Didi et Yassin de temps en temps et encore dormir je fais rien d'autre et oublie parfois que je dois prendre des forces en me nourrissant alors que c'est la chose la plus importante et logique à faire.
En parlant de celle qui est devenue ma manageuse depuis que papa n'est plus là. Mon téléphone sonne affichant son numéro, j'accepte donc son appel en continuant de fixer la route.
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𝐋𝐞𝐬 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬
Fanfiction• • - Il se passe beaucoup de chose ici quand même - Ouais et elle doit rien savoir - Tu l'aimes cette go hein Le brun ne réplique pas et prend une taffe de son joint. - Tu serais prêt à faire quoi pour elle sérieusement ? - Mourir • • With N.O...