chapitre 95

1.2K 82 61
                                    

Sarah Constantino



J'ai déposé les enfants chez ma mère ce matin et viens de m'embrouiller avec Nabil parce que j'ai oublié de le prévenir pour ce soir. Je comptais vraiment lui en parler mais pendant la semaine ça m'est complètement sorti de la tête et maintenant monsieur l'a mal pris et m'a engueulé premièrement parce que je ne lui en ai pas parler, ce que je peux comprendre, deuxièmement parce que j'ai déposé les enfants chez ma mère alors qu'il aurait pu s'en occuper, soi-disant, et troisièmement parce qu'il n'aime pas mes collègues de travail. Nabil et sa jalousie excessive c'est pas ce qui m'a manquée et dans tous les cas même s'il n'est pas content j'en ai rien à faire car je compte bien profiter avec mes amis ce soir.

Conversation téléphonique ~

- Alors t'as choisi quoi finalement ? Demandais je à mon amie en choisissant moi même ma tenue pour ce soir

- Une robe légère de couleur blanche. J'vais la mettre avec des petits talons et je vais pas me maquiller me répond t'elle

- Ouais moi aussi j'vais resté au naturel parce qu'il fait trop chaud aujourd'hui

- C'est abusé

- Tu te rends compte que c'est la première fois, depuis genre un an et un peu plus je crois, que je suis pas sortie solo sans mes enfants

- La dernière fois c'était y'a un ans ?! Me demande t'elle surprise

- Ouais dis je en souriant Camille m'avais forcé de ouf et j'avais même pas traîné parce qu'après Nabil s'était ramené et on avait bougé. C'était en boîte et j'avoue que je m'ennuyais grave mais là on sera vraiment qu'entre pote et ça je pense que ça fait depuis mon adolescence que j'avais pas eu une soirée comme ça

- Sérieux ? Putain tu me fais peur là moi qui voulait avoir des gosses j'en veux plus

- T'inquiète pas pour ça à côté je suis heureuse de les avoir et ça me dérange pas plus que ça mais à l'époque j'étais seule avec Alya et j'avais personne pour me la garder alors soit j'allais voir mes potes avec elle soit je restais chez moi. Et puis pendant un moment je vivais avec mes potes justement donc tous les soirs c'était une soirée pour nous

- Putain donc là tu vas profiter et te bourrer la gueule ! Dit elle avec un peu trop d'enthousiasme à mon goût

- N'abuse pas non plus Dis je en roulant mes yeux j'vais tourner qu'à l'eau et le soda, l'alcool c'est plus trop pour moi

- T'es nul j'ai l'impression de me trimbaler avec une mamie sérieux

Je ris prenant de loin sa pique personnellement et nous continuons de nous préparer ensemble tout en étant en appel.







J'ai passé une trop bonne soirée avec mes potes et ça m'a fait du bien de me détacher un peu de ma vie de parent. J'ai rencontré aussi de nombreuses personnes proches de Loris depuis plusieurs années et en apprendre un peu plus sur lui m'a fait réaliser que c'était vraiment un malade mental. Au travail il ne se gêne pas alors ce soir j'ai vraiment été surprise et comme prévu ça c'est arranger entre lui et Justine. Ils ont même fini par disparaître de la pièce où nous étions tous et sentant que le monde présent autour de moi commençait à ne plus avoir les idées claires, j'ai décidé de quitter l'appartement de mon collègue et de retrouver ma voiture pour rentrer chez moi.

J'ai bu deux verres d'alcool au total et je me sens bien et loin d'être pompette. C'est le genre de soirée où on est tous lucides et qu'on discute simplement tout en se taquinant et en riant que je préfère. Les soirées qu'on passe à la cité en fait, on ramène toujours nos gosses avec nous donc on ne se permet pas de boire ni de fumer. Et c'est parfois même ce genre de soirée qui sont meilleurs que celle où tout le monde est à la limite de mourir et qu'à la fin on se retrouve tous avec un mal de crâne et pour les plus défoncés, un sommeille interminable qui nous fait passer pour mort. Pour l'alcool je parle en connaissance de cause et pour la fumette rien qu'à voir comment j'avais plus de nouvelles de Nabil pendant une semaine à l'époque après une soirée où il s'était défoncé au max ça me laisse un aperçu des effets secondaires que ça peut avoir les jours qui suivent.

𝐋𝐞𝐬 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant