chapitre 18

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Yassin Hamdi


J'ouvre les yeux difficilement et coupe mon réveil en soupirant.

J'ai pas dormi de la nuit en fait, et ce matin en succombant à la fatigue, j'ai rapidement mis un réveil pour ne pas être en retard à Fleury. C'est mon tour d'aller voir 'am Rik aujourd'hui et je ne compte surtout pas rater mon heure de rendez vous ou même me pointer en retard. Alors je m'étire un bon coup et me lève pour aller directement prendre une douche. Quand je suis prêt de la tête aux pieds, j'ai tout juste le temps de me faire un café et de le boire rapidement avant de quitter l'appartement.

En descendant les escaliers je tombe nez à nez sur Alya, et nous nous regardons dans le blanc des yeux sans trop savoir quoi se dire.

—Qu'est ce que tu fous là ? Elle finit par me demander sèchement

J'écarquille mes yeux ne m'attendant pas à ce qu'elle me parle aussi méchamment. Ses yeux se posent ensuite sur mon cou et son visage se décompose, je suis alors son regard et jure intérieurement en fermant mes yeux.

J'avais oublié ce putain de suçon.

—En fait je m'en fous Elle dit subitement avant d'ouvrir la porte de l'ascenseur

Elle disparaît ensuite et je décide de régler ça plus tard, car là, j'ai vraiment pas le temps. Je m'empresse alors de sortir du bâtiment et vais retrouver ma voiture pour ensuite rouler jusqu'à la prison.

Quand j'y suis, je vais à l'accueille et donne mon passeport puis on m'accompagne jusqu'aux salles de visites. Je m'installe sur l'une des deux chaises, après que le conder m'ait invité à entrer dans la mini pièce, et croise mes bras en l'attendant. Mes lèvres s'élargissent quand je le vois arriver, mais je perds très vite mon sourire quand son regard noir se pose sur moi.

C'est pas son regard noir habituel,
c'est plutôt celui qui m'informe d'avance que je vais passer un sal quart d'heure et je me demande bien pourquoi d'ailleurs.

Mais les battements de mon cœur s'accélèrent un peu plus quand j'aperçois une attelle à son genou. Il a les mains remplies de bandages et son visage est caché par ses longs cheveux noirs qui ont bien poussé depuis qu'il les avait coupé.

—Bonjour 'ammi Je dis en me levant

Il me tire fortement vers lui et me serre contre lui me coupant la respiration.

—J'ai eu ton daron au téléphone hier soir et ne crois pas que je vais laisser passer ça. T'as de la chance que j'ai pas le droit de t'en mettre une sinon tu serais déjà au sol au moment même où je t'parle

J'avale ma salive de travers et il tape violemment mon dos, avec la paume de sa main droite, puis me lâche et s'assoit sur la chaise en face de celle sur laquelle j'avais déjà posé mon cul. J'prends un moment pour reprendre mon souffle et m'assois calmement sur la chaise en face de lui. Son visage se relève enfin et je peux le voir défigurer de partout. Sa lèvre est gonflée, sa tempe gauche est couverte d'un gros pansement et l'arrête de son nez est également couvert d'un pansement.

—Qu'est ce qu—

—Ferme là Il dit sèchement m'obligeant à fermer ma bouche C'est moi qui pose les questions aujourd'hui

Je baisse ma tête en joignant mes mains entre elles et il pose délicatement l'une des siennes par dessus, m'arrachant le cœur.

—Qu'est ce qui t'arrive Yassin ?

Je secoue ma tête de gauche à droite en fermant mes yeux. Moi même je sais pas et ça me rend fou au point de vouloir pleurer tellement j'en ai marre de cette vie de merde.

𝐋𝐞𝐬 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant