chapitre 16

3.1K 157 9
                                    

Nabil Andrieu



Je bois une gorgée de ma bouteille et jette un coup d'œil vers un coin de la pièce me sentant observer.

Mon regard s'assombrit quand je l'aperçois au bout de la salle de sports et je pose ma bouteille puis me relève de la machine le fixant toujours avec rage. Il s'approche donc de moi et nous nous retrouvons face à face. Je souris au coin des lèvres en le regardant de haut, vu qu'il est plus petit que moi, et son visage se décompose.

- Alors Andrieu ça veut jouer les racailles ?

Je ricane.

- Moi où moins j'escroque pas les gens et je tue pas mon propre frère dis je en regardant les gars derrière lui

Il sourit.

- Tu sais très bien que je l'ai pas tué

- Ah ouais ? Alors pourquoi t'es là l'italien ?

Il ne me réponds pas et je souris.

- Andrieu t'as de la visite !







Je la prends dans mes bras et hume son odeur en fermant les yeux.

- Je te déteste tellement me dit elle en reniflant

Je souris et relève ma tête vers elle. J'essuie rapidement ses joues puis embrasse l'une d'elles et nous nous asseyons les mains enlacées.

- Comment va Alya ? Elle sait que j'suis ici ?

- Elle va bien et oui elle le sait d'ailleurs elle t'a fait un cadeau

Je souris comme un con et elle sort un papier de son sac en souriant au coin des lèvres. Elle me le tend ensuite et je le prends puis l'ouvre et rit en voyant un grand bonhomme dessiner dessus avec une toute petite fille à ses côtés et un « je t'aime Nabou » écrit en rose avec plein de paillettes. Je replie le papier et le range dans ma poche après l'avoir montré à l'un des gardes et sépare ma main de celle de Sarah.

- Donne lui ça en retour dis je en retirant la chaine que j'ai au cou pour ensuite la lui donner

Elle la prend et la met à son cou pour ne pas la perdre et je rattrape rapidement ses mains.

- Et toi tu survis ? Me demande t'elle inquiète

- T'inquiète j'suis un grand garçons

Elle sourit puis pose ses yeux par dessus mon épaule et son regard s'assombrit. Je me tourne et jure en voyant Julian entrer dans la salle, ce dernier nous regarde et sourit puis va rejoindre une table plus loin ou se trouve déjà un gars.

- Me dit pas que—

- Si mais t'inquiète pas, je crois pas qu'il sait que sa soeur est dans la merde financièrement chuchotais je en tirant ses mains vers moi pour attirer son attention

- Il est déjà venu te voir ?

- Ouais mais t'inquiète Sarah, regarde sa tronche franchement je le démonte en deux deux t'as vraiment pas à t'inquiéter

Elle sourit faiblement et je caresse sa joue du bout de mes doigts.

- T'as gonflé putain remarque t'elle en écarquillant ses yeux

- Je passe mon temps à la salle, t'aime bien ce que tu vois ?

Elle rougit et tourne le regard sous mes ricanement.

- Arête de faire ça imbécile me dit elle en souriant

Je souris à mon tour et elle repose son regard sur moi.

- Alya à une nouvelle copine me dit elle en raclant sa gorge

- Oui et ? Elle en a plein des amies

- Oui mais c'est pas n'importe quelle amie Nabil

Je fronce mes sourcils.

- C'est la fille de Julian me chuchota t'elle en lançant un rapide cou d'œil par dessus son épaule pour regarder ce dernier

Je ferme les yeux en jurant.

- Il a une femme, Camille. Et c'est la pute que j'aimais pas au début tu te rappelles ?

J'acquiesce.

- Bah elle croit que son mari est en prison parce qu'il a tué son frère, comme tout le monde en soi, mais c'est la merde nos filles sont vraiment inséparables et je suis toujours mal à l'aise quand je vais chez eux

- Parce qu'en plus tu vas chez eux ? Et comment elle peut être mariée à cette baltringue sérieux ?

- Elle le michtonait et ils sont en procédure de divorce là. Alya aime trop cette gamine et elle vient aussi chez nous

Je jure une nouvelle fois.

- J'hésite à lui avouer parce qu'elle est vraiment gentille cette Camille

- Non rugis je

- Elle m'a tout raconté sur elle et j'ai l'impression de lui mentir quand je lui raconte ma vie

- Bas les couilles tu fermes ta boca Sarah grognais je

- C'est terminé nous dit un garde en s'approchant de nous

Nous nous levons et j'attrape sa nuque puis la colle contre moi. Elle enroule ses bras autour de moi et j'approche mes lèvres de son oreille.

- Tu dis absolument rien Sarah, tu peux faire confiance à personne lui dis je en regardant salement Julian qui nous fixe en souriant

Elle acquiesce et j'embrasse sa joue puis me sépare d'elle à contre cœur et met mes mains en arrière pour qu'on me mettent les menottes.

- Tu reviens bientôt hein ?

- Promis me dit elle en attrapant son sac

Elle m'envoie un baiser voler en me faisant un clin d'œil et je roule des yeux en souriant puis me tourne et sort de la pièce.

𝐋𝐞𝐬 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant