𝐋𝐞𝐬 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬

chapitre 86

Nabil Andrieu

- Monsieur Campanelli ?

Je me tourne en fronçant mes sourcils et regarde de travers le type qui vient de m'appeler par le nom de l'autre fils de pute.

- Moi c'est Andrieu dis je sèchement

- Autant pour moi, je voulais vous parler de votre fille.

- Vous voulez qu'elle entre dans votre école ?

- Je ne suis donc pas la première personne qui vient vous le demander dit il en souriant

- Effectivement. Si vous avez une carte je veux bien la prendre mais je vous promets rien. Elle compte pas bouger d'ici pour le moment

- Je suis pas comme les autres monsieur Andrieu. Si vous m'appelez même dans trois ans je serais prêt à la recevoir. Un bijou comme votre fille ça ne se voit pas souvent et je suis prêt à mettre les billets sur la table pour l'avoir

Je souris.

- Surveillez bien votre téléphone alors

Il me tend sa carte que je prends en lui faisant un signe de tête.

- J'attends votre appel

Il quitte le gymnase et je me tourne vers les rires des filles que je reconnaîtrais entre mille.

- On y va ?

Elles acquiescent et nous sortons du centre de sport puis je souffle quand la pluie s'abat sur nous.

- Papa j'ai pas de capuche !

- Mets ton sac sur ta tête et on court Dis je en mettant ma capuche

En deux secs on se retrouve dans la bagnole et je râle me disant que je vais déjà devoir aller la nettoyer à cause de leur sale pompes qui niquent mes tapis. Je démarre ensuite en trombe pour rapidement arriver à la villa de Cam'.

- Vos ceintures leurs rappelais je sachant qu'elles les mettent jamais

J'arrive rapidement devant la grande maison de mon amie et quand je me gare dans l'allée de celle ci c'est une grande silhouette que je retrouve devant la maison.

- Eh c'est ton papa s'exclame Alya

Je serre mes poids et la porte d'entrée s'ouvre sur Camille. Elle hurle de pleins poumons sur son ex mari et j'ordonne aux filles de rester dans la voiture avant de sortir de la bagnole et de me diriger vers l'ex couple.

- Où est ma fille ? Me demande t'il calmement

- Ne lui dit pas Nabil. Il n'a pas le droit de la prendre comme il le veut et il le sait très bien

- Nabil. Je veux pas faire de scandale et encore moins m'énerver contre toi donc passe moi ma fille continue t'il de me dire calmement

- Si tu la prends j'appelle la police Julian !

- J'EN AI RIEN À FOUTRE PUTAIN ! Hurle t'il faisant fermer la gueule de Cam' Je veux juste ma putain de fille. Tu sais très bien que tu vas gagner non ? Alors pourquoi tu me laisses pas la voir

- J'ai jamais voulu ça Julian. C'est toi même qui m'as imposé cela maintenant tu peux t'en prendre qu'à toi même et je t'assure que ce soir elle ne dormira pas chez toi Dit Camille déterminé

- Il est tard et ma femme m'attend à la maison donc décidez vous rapidement. Leur dis je commençant à perdre patience

Les deux se fusillent du regard et l'italien finit par baisser son regard des yeux de la blonde et sort une enveloppe de sa poche.

- Garde la chez toi et donne lui ça s'il te plaît

Je prends son enveloppe et tourne ma tête vers Camille pour avoir son autorisation. Elle acquiesce donc ce disant que c'est peut être la meilleure chose à faire jusqu'au procès demain et je me tourne pour rejoindre rapidement ma voiture sous la pluie.

- Je sors de la voiture ? Me demande la petite blonde d'une faible voix

- Tu dors chez nous ce soir

- Quoi ? Et maman ? Et papa ?

Je ne lui réponds pas, le cœur serrer car cette situation me touche beaucoup et avant que je ne fasse marche arrière elle sort de la voiture et court vers ses parents en ouvrant ses petits bras vers eux. Elle les prend ensuite tous les deux dans ses bras et hurle à plein poumon qu'elle veux pas les perdre et qu'elle veut qu'ils se remettent ensemble. J'entends ensuite des sanglots plus proches de moi et me tourne vers l'arrière en fronçant mes sourcils.

- Houbi pourquoi tu pleures ?

- Elle verra plus son papa hein ? Son papa, a elle, est aussi violent avec Tata hein ? Tata va le tuer comme maman l'a fait avec mon papa hein ?

Je contract ma mâchoire quand ses sanglots se multiplient et m'empresse de quitter mon siège pour aller la rejoindre. Je la serre fort contre moi et la berce en embrassant à plusieurs reprises son front.

- Moi je suis là houbi, tu sais bien que les relations d'adultes c'est jamais facile. Tata Cam' et ton oncle ne sont plus ensemble depuis longtemps et pour des raisons complètement différentes que ta mère et Jonas. Tu comprends ? Ta mère était détruite. Elle avait mal et elle n'était plus elle même c'est pour ça qu'elle en ait arrivée à faire ce qu'elle a fait mais je te promets qu'il n'y aura plus de mort. Amandine ne verra peut être plus son père mais il ne sera pas mort. Comme tu lui as dit, elle le verra à sa majorité et toi tu m'as moi maintenant donc t'as plus à t'en faire

- Tu mourras pas hein ? Tu frapperas jamais maman hein ?

- Jamais de la vie. Je te l'assure et je la protège comme je te protège toi des mauvaises personnes car plus personnes de dangereux ne vous approcheras je te le jure

Elle se calme petit à petit et je lance un regard à la famille briser en face. Camille est en larmes et Amandine est accrochée au cou de son père. Ce dernier s'approche rapidement de nous a cause de la pluie et pose Amandine à nos côtés.

- Je t'aime ok ? Ne l'oublie jamais et quoi qui arrive on se retrouvera

La petite acquiesce et son père embrasse longuement son front. Je fais de même avec Alya et elle renifle vulgairement en arrêtant ses tremblements.

- Ça va mieux ? Lui demandais je en chuchotant

Elle acquiesce et je me sépare d'elle doucement pour ne pas plus la brusquer. J'attrape ensuite ma chaîne qui est autour de son cou et la lui montre en souriant faiblement. Elle l'attrape en respirant bruyamment et ferme ses yeux en s'enfonçant dans son siège sans lâcher des mains la chaîne en argent.

- Rentrons maintenant

Je claque la portière d'Alya et Julain fait de même avec celle de sa fille. Je ne lui adresse aucun mot ni regard et monte dans ma voiture pour enfin démarrer et rouler en direction de mon appart'.