Alya Andrieu
Le jour est enfin arrivé.
Me voilà seule à l'appartement pour commencer à faire ce grand tri tant attendu. Je suis seule car Yassine est en formation et cela m'arrange car c'est mieux si je le fais seule et dans le calme. Je vais sûrement pleurer ou même rire en retombant sur quelques affaires mais le plus important c'est que ça me fasse du bien, que je puisse enfin me libérer. Pendant trois ans je n'ai fait d'être malheureuse. Je souriais à mes proches, rigolais parfois, mais au fond, j'étais complètement détruite et je sens que depuis quelques semaines tout s'arrange et que je vais beaucoup mieux.Me voilà donc munis de plusieurs sacs et cartons. Après notre déménagement ma mère a entassé toutes ses affaires dans leur ancienne chambre donc je n'aurais qu'à trier cette partie de l'appartement.
Une simple pièce,
j'ai reculé ce moment pour vider une simple chambre.Quand j'y pense je me dis que c'est rien au final mais après je me rappelle rapidement l'état dans lequel j'étais il y a quelques mois encore et tout de suite je comprends pourquoi j'ai mis autant de temps à le faire. Perdre un parent n'est jamais facile, surtout de cette manière là. Je me rappelle encore le jour où je l'ai appris. C'était plus qu'horrible.
Flashback :
Trois ans et sept mois auparavantOmniscient
Cela fait vingt quatre heures que Nabil a rendu son dernier souffle et Sarah s'apprête maintenant à retrouver ses enfants chez sa mère. Elle vient à peine de quitter les Tarterets et va donc devoir annoncer à sa fille, la prunelle de ses yeux, que son deuxième père, celui qui l'a élevée et aimée comme si elle était son propre enfant, son sang, est décédé d'une balle dans la poitrine et qu'en plus de cela le meurtrier est le père de sa cousine, sa sœur pour qui jusqu'ici elle pouvait absolument tout faire. Connaissant bien sa fille, elle sait que ça va être très difficile pour elle mais elle est obligée de lui dire maintenant. Sarah a d'ailleurs passé sa soirée de la veille à pleurer seule chez elle, ne voulant voir personne. Et les rumeurs concernant la mort de son mari ont déjà commencé à circuler. Ce qui l'a encore plus détruit et dégoûtée d'avoir perdu l'amour de sa vie dans ces conditions.
—Sarah Calie souffle les larmes lui montant directement aux yeux quand elle ouvre la porte d'entrée de la maison pour faire face à sa grand sœur
Sarah prend sa petite sœur dans ses bras alors que cette dernière fond en larmes. La jeune veuve s'est promis de ne plus verser aucune larme, donc elle se retient tenant fermement sa cadette contre elle.
—Ça va aller Calie
La plus petite des deux sœurs se met à renifler vulgairement en acquiesçant convaincu qu'ils réussiront à passer cette difficile phase, que ça les rendra encore plus fort et que dans tous les cas ils finiront par le retrouver dans l'au-delà.
—Ils sont où ? L'ainée demande après être entrée à l'intérieur
—Dans le salon Calie chuchote en fermant la porte d'entrée derrière sa sœur
Sarah enlève ses chaussures et entre dans la pièce de vie en souriant faiblement. Son plus jeune enfant s'empresse d'accourir à ses pieds après l'avoir aperçu entrer dans la pièce. Sarah le rattrape au vol après avoir posé son sac à main sur le sol et le serré fort contre elle en posant quelques baisers sur le haut de son crâne. Elle se redresse ensuite et va s'assoir à côté de sa fille qui depuis la veille, ne se sent pas bien. Depuis précisément le coup de feu qui a retenti dans absolument toute la cité. Elle a l'impression que quelque chose de grave s'est passé a se moment là et n'ayant pas vue ses parents depuis une journée, elle se doute qu'ils soient liés à ça.
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𝐋𝐞𝐬 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬
Fanfiction• • - Il se passe beaucoup de chose ici quand même - Ouais et elle doit rien savoir - Tu l'aimes cette go hein Le brun ne réplique pas et prend une taffe de son joint. - Tu serais prêt à faire quoi pour elle sérieusement ? - Mourir • • With N.O...