chapitre 2

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Sarah Costantino



Je termine un énième verre de sirop de fraise et le pose sur la table basse. J'ai énormément discuté avec Nabil et on a fait que de se chamailler et rigoler. Ça m'a fait du bien de le retrouver après tant d'années passer loin l'un de l'autre.

On s'est rencontrés par hasard un soir où je venais voir une amie qui habitait dans la cité et qui n'était pas venu au lycée parce qu'elle avait attrapé la grippe. J'étais vraiment timide à l'époque et quand je suis arrivée le soir dans le zoo j'avais carrément flippé. Y'avait des mecs partout et j'avais peur qu'il m'arrive quelque chose de grave. Ça sentait aussi énormément la beuh et on m'avait pas dit de très bonne chose sur les cités et ceux qui y habitaient. J'avais presque couru vers son bâtiment et quand j'étais arrivé dans le hall, des gars étaient appuyés contre les murs et je n'étais vraiment pas sereine. Jusqu'à ce qu'un des gars me demande qui je viens voir et me déstresse directement en me disant que je n'avais rien à craindre et que rien n'allait m'arriver.

Il s'avérait que ce gars soit Nabil et après m'avoir rassuré, il m'avait gentiment accompagné jusqu'à l'étage de mon amie et après ça je venais la voir presque tous les jours même quand elle n'était pas malade juste pour avoir l'espoir de le revoir. Car à l'époque je le trouvais trop beau et sa carrure m'impressionnait énormément. Et puis il était bon délire et passer du temps avec lui n'était qu'une partie de plaisir.

- T'en veux encore ? me demande le corse

- Tu veux me soûler ou quoi ? Tu vois pas j'ai déjà trop bu ! dis je en parlent faussement ivre

Il secoue sa tête de gauche à droite désespérément en ricanant puis retourne dans la cuisine avec mon verre et revient avec celui ci rempli à nouveau de sirop et des biscuits.

- En faite il est quel heure ? Me demande le corse

- À en croire la nuit qui vient de tomber il est pas loin de vingt deux heures dis je en regardant par la fenêtre

- Et tu t'demandes même pas comment va ta fille ?

- Bah nan elle est entre de mauvaises mains mais tranquille je m'inquiète pas répondais je en entament un biscuit

Il me regarde une nouvelle fois désespérément en souriant.

- J'ai écouté le monde de chico au fait

- T'as aimé ?

- Bah oui comme d'hab' mais évite de répéter mes phrases à l'avenir

Il me regarde en fronçant ses sourcils.

- On danse ou on crève ça vient de moi wesh

Il éclate de rire et je le regarde blaser.

- Nan ça vient pas d'oit

- J'avais dit on danse ou je vous crève mais tu l'as remixé

- Voila

- Mais ça vient quand même de moi !

Il pouffe et me regarde en secouant une nouvelle fois sa tête de gauche à droite désespérément.

- Désoler tu m'inspires trop aussi c'est pour ça me dit il en me regardant dans le blanc des yeux un sourire charmeur scotché aux lèvres

- Dégage avec tes disquette j't'ai dit lui dis je en roulant des yeux

Je pose le paquet de biscuits que j'ai en main sur la table basse puis me tourne vers lui et pose mon bra sur le dossier du canapé. Je pose ensuite ma tête sur mon bra et l'observe rouler son joint.

- T'as pas arrêté ?

- Jamais

- Jamais t'arrêtera ?

- Si bien sûre mais pas pour l'instant... Pourquoi ? me demande t'il en l'allumant

- Bah je sais pas faut que tu fasses attention quand même

- Tu t'inquiètes ? me demande t'il en se tournant vers moi

J'hausse mes épaules ne voulant pas avouer que j'ai un peut peur pour sa santé. Mais je sais qu'il l'a deviné puisqu'il pose sa tête en face de moi sur le dossier du canapé et ancre ses sombres pupilles dans les miennes.

- Je suis ienb t'as pas à avoir peur

J'acquiesce et il souffle sa fumée sur le coté pour ne pas m'en souffler sur le visage puis me tend sa tige. Je secoue ma tête de gauche à droite négativement et il me regarde surpris.

- J'ai arrêté moi lui dis je

- Ah ouais ?

- Ouais pour Alya

Il sourit et pose son joint sur le cendrier puis se remet face à moi. On se regarde dans le blanc des yeux pendant un long moment et je le surprends à observer mes lèvres à plusieurs reprises.

- Tu fais quoi là ? lui demandais je en chuchotant presque

- J'sais pas dit il en s'approchant de moi sa lèvre inférieure coincée entre ses dents

Je sais pas ce qui me prend mais je regarde les siennes en ayant envie d'elles soudainement. Je m'approche donc aussi de lui et quand nos lèvres se rencontrent enfin nous soupirons tous les deux de plaisir. Le baiser prend une autre tournure et nos langues se lient ensuite à leurs tour.

Il pose sa main sur ma hanche et me tire plus contre lui. Je pose ma main sur sa nuque puis me sépare de lui un moment pour reprendre ma respiration et après l'avoir reprise il se rattaque à mes lèvres et me met sur ses genoux. Je me retrouve donc à califourchon sur lui et m'accroche à son cou pendant que ses mains se baladent en dessous de mon teeshirt. Il se met ensuite à caresser mes hanches et le bas de mon dos puis finit par poser ses mains sur mon fessier.

Je tire sur la fermeture éclair de son pull et l'enlève ensuite pour le jeter plus loin dans la pièce. Il se lève d'un coup en m'attrapant par les cuisses et j'enroule mes jambes autour de sa taille. Il quitte mes lèvres pour plonger sa tête dans mon cou et y poser plusieurs baisers.

- Nabil gémissais je

Je le sens sourire dans mon cou tout en tirant ma peau avec ses dents par moment. Arriver dans sa chambre, il ferme d'abord la porte derrière nous puis me pose délicatement sur le lit. Il se met ensuite à califourchon sur moi et je me rends soudainement compte de ce que nous sommes en train de faire. Je sépare donc nos lèvres et pose ma main sur son torse.

- Quoi ? me demande t'il les lèvres gonfler dû à nos baisers

- On fait quoi là ?

Il fronce ses sourcils.

- J'veux dire que ce qu'on est en train de faire est peut être pas une bonne idée

Il a l'air de reprendre ses esprits et acquiesce en se couchant à mes côtés. Je regarde le plafond et soupire puis pose mes mains sur mon ventre. Il pose les siennes derrière sa tête et tourne son regard vers moi.

- T'en avais pas envie ? me demande t'il avant de me quitter des yeux

Je tourne mon regard vers lui en soupirant.

- Si et c'est ça le problème

Il repose son regard sur moi et nous nous fixons dans le blanc des yeux sans rien dire. La pièce est plongée dans une atmosphère loin d'être gênante ou malaisante mais je ne serais la d'écrire.

On est juste bien, posé là, tous les deux.

𝐋𝐞𝐬 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant