chapitre 6

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Yassin Hamdi


—On se voit ce soir ? Yemma me demande prête de la tête aux pieds

—Je passe la journée avec Alya donc je pense pas

—Tu dors chez eux ?

—Non on va être à l'appart' et après son entraînement on va sûrement appeler Didi et Anas pour qu'ils se ramènent

—Ah d'accord bon alors tu m'envoies un message quand tu es avec elle. Que je sache quand même

—Oui oui t'inquiète. Aller vas y tu vas être en retard

Elle embrasse rapidement ma joue puis sort de l'appartement en claquant la porte d'entrée derrière elle. Je me suis réveillé tard et vais sûrement être en retard à l'appart' de la bouclée mais c'est pas grave, elle m'en voudra pas de toute façons.
Je termine de manger calmement et vais me doucher alors qu'il est déjà midi et demi passé. Serviette autour de la taille, j'entre dans ma chambre et prends mon téléphone qui vibre sur ma table de chevet.

Sans surprise c'est mademoiselle Andrieu qui m'appelle.

—Ouais belle gosse ? Je réponds en m'asseyant sur mon lit le sourire aux lèvres

—J'ai pas envie de rire Yassin Elle me dit la voix tremblante

Je perds d'un coup mon sourire et fronce mes sourcils.

—Qu'est ce qu'il y'a Alya ? Je dis en me relevant de sûr mon lit

—T'es en route ? Elle me demande la voix toujours tremblante

—Je viens de sortir de la douche mais j'arrive d'accord ?

Elle renifle et je la rassure tout en cherchant un caleçon en vitesse. Elle me demande de ne pas raccrocher, ce que je fais tout en m'habillant le plus vite possible. Je prends même pas la peine de me coiffer et mets un bonnet sur mes cheveux mouillés. J'enfile ensuite mes Air Force one et prends ma doudoune puis sort de l'appartement en courant. Je cavale dans les escaliers tout en la rassurant et lui dis que je suis bientôt là. Dans ma voiture je roule comme un fou, j'aime pas quand elle est pas bien surtout que je connais très bien la raison.

C'est pas la première fois qu'elle m'appelle dans cet état. Depuis la mort de son père, elle fait des crises de panique et des crises où elle ne s'arrête pas de pleurer. Très peu, peut lui provoquer ce genre de crise et je crois qu'elle est tombée sur quelque chose appartenant à 'Am qui l'a directement mise dans cet état. Cet appartement est rempli de chose qui peut la faire criser et sa mère voulait le vider pour être enfin débarrassée, mais elle refuse. Elle veut que rien ne bouge mais quand elle est seule là-bas c'est jamais bon et aujourd'hui en est une nouvelle fois la preuve.

Je me gare sur le parking puis marche rapidement vers le bâtiment. Elle ne parle pas mais j'entends toujours sa respiration.

—Je suis là Alya, je monte les escaliers là

Elle renifle une énième fois et j'entre en trombe dans l'appartement. Je raccroche ensuite et sans aucune hésitation, je me dirige vers l'ancienne chambre de ses parents. Je jette ensuite mon téléphone sur le lit double et vais du côté où mon oncle dormait autrefois. Elle est là, adossée au lit les jambes recroquevillées sur elle même. Je m'abaisse à sa hauteur et pose ma main sur sa tête baissée. Elle sursaute en relevant son visage vers moi et vient automatiquement enrouler ses bras autour de moi.

𝐋𝐞𝐬 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant