𝐋𝐞𝐬 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬

chapitre 15

Sarah Constantino

- Tu veux manger avant d'y aller ?

- Amandine m'a dit qu'on goûtera chez elle me dit ma fille en coiffant son inseparable poupée en chantonnant l'un des sons des frères Andrieu

- Si Amandine l'a dit dis je simplement en soupirant

Je me gare devant la grande maison d'Amandine et nous sortons de la voiture. Alya s'empresse d'aller sonner à la porte et cette dernière s'ouvre sur Didi comme aime l'appeler Alya. Elles se sourient puis la petite blonde saute dans les bras de ma fille.

Sans que je ne le comprenne Amandine et Alya sont devenues les meilleures amies du monde et d'après les dires de ma fille, cette dernière a laissé tomber toutes ses copines pour elle. J'ai très vite changé d'avis sur cette gamine et après l'avoir vue plusieurs fois d'affilée j'avoue qu'elle est adorable et est vraiment une petite fille géniale. Elle rend ma fille plus qu'heureuse et ça ne peut que me faire plaisir. Sa mère est d'ailleurs toujours aussi bizarre avec moi et je connais toujours pas la raison mais compte en savoir davantage là-dessus aujourd'hui. On s'est d'ailleurs plusieurs fois vue quand elle déposait sa fille chez moi ou comme aujourd'hui, quand moi je déposais la mienne chez elle mais l'envie de discuter ne m'est jamais passée par la tête.

- MAMAN ALY' EST LÀ hurle Amandine après m'avoir embrasser la joue pour me dire bonjour

Sa mère arrive habiller d'un pyjama deux pièces et je la regarde surprise ne l'ayant jamais vue habiller de cette façon. Elle qui est toujours bien sapé et présentable je suis surprise de la voir se lâcher aujourd'hui après tout elle est chez elle et s'habille comme elle le souhaite. Elle a l'air d'être vraiment fatiguée par contre et a une horrible tête même si, je l'avoue, est toujours aussi belle que d'habitude. Elle embrasse les joues de ma fille en la chatouillant puis les petites s'enfuient dans la maison et je m'approche de Camille avant qu'elle me ferme la porte au nez.

- On peut discuter ?

Elle me regarde un moment puis rouvre correctement la porte.

- Pourquoi faire ?

- J'sais pas, j'ai l'impression que t'as quelques choses contre moi et pourtant nous ne nous sommes jamais vues ou adresser la parole avant que nos filles ne se fréquentent

Elle soupire et se décale de l'entrée. Je prends ça pour une ouverture à la discussion donc j'entre dans la maison et regarde celle ci émerveiller. Aussi belle de l'intérieur que de l'extérieure.

- Tu veux boire quelque chose ?

Je me tourne vers elle et la vois ouvrir une bouteille de rhum après avoir sorti deux verres de cocktail de l'un des placards.

- J'préfère pas boire d'alcool devant ma fille la prévenais je

- Elles croient que c'est de l'eau et puis un verre ne tue personne

J'hausse donc mes épaules et pose mon sac sur le bar puis vais m'assoir sur l'une des chaises hautes et prend le verre qu'elle me tend. Nous levons nos verres en nous regardant dans les yeux puis buvons une gorgée chacune du contenu de ceux ci. Je racle ma gorge n'ayant plus l'habitude de boire de l'alcool aussi fort et pose mon verre en face de moi.

- Pour commencer

Elle pose son verre à côté d'elle et s'assied sur le plan de travail derrière elle.

- Je n'ai absolument rien contre toi

- C'est un bon début dis je en haussant mes épaules