𝐋𝐞𝐬 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬

chapitre 7

Nabil Andrieu

J'ai réussi à la calmer quand nous nous sommes posé sur le canapé et elle a fini par s'endormir dans mes bras. J'ai pas forcé en lui posant des questions mais je bouille de l'intérieur en m'imaginant tout et n'importe quoi. Elle a l'air d'être au plus mal et je regrette de ne pas l'avoir remarquée plus tôt. J'aurais peut-être dû ne pas la repousser y'a trois ans et elle aurait sûrement pas vécu ce qu'elle a vécu pendant tout ce temps. Je soupçonne Marina d'être lier au malheur de la brune mais préfère ne pas penser à cette pute pour ne pas plus vriller.

Je la serre contre moi le plus fort possible pour bien lui montrer que je suis là et que je ne la quitterais plus jamais. Maintenant que nous nous sommes retrouvés, je ferais tout pour qu'elles soient se sentent bien et soient heureuses. Car Sarah ne le sait pas mais j'ai beaucoup discuter avec sa fille et cette dernière m'a avoué plusieurs petites choses comme tout d'abord comment son père est mort et je suis bien content de savoir qu'il a souffert jusqu'à la fin. Je sais que c'est pas bien d'être heureux du malheur des autres mais ce type méritait empalement ce qu'il lui est arrivé et j'suis soulagé de savoir que les filles s'en sont bien sorti. À part ça elle m'a avoué avoir surpris, à plusieurs reprises, sa mère entrain de priée et pleurée dans sa chambre pendant la nuit. Ce qui m'a beaucoup surpris vu que Sarah ne croit pas aux religions et qu'elle s'en moquait même par moments à l'époque. Le fait qu'elle pleure pendant que sa fille est supposée dormir m'inquiète encore plus et je continue de m'imaginer le pire.

Quelqu'un lui veut du mal ?

On la menace ?

Plein d'autres questions tournent dans mon crâne et c'est la petite tête métisse de Lya' qui dépasse du canapé à ma droite qui me sort complètement de mes pensées.

- Vient là lui chuchotais je en souriant

Elle fait le tour du canap' pour venir se poser à mes côtés et pose sa tête à côté de celle de sa mère sur mon torse.

- Pourquoi tu dors pas ? Lui demandais je

- J'arrive pas me répond elle d'une petite voix Je fais toujours le même cauchemar

- Tu veux bien me le raconter ?

Elle acquiesce et soupire avant de reprendre la parole.

- C'est un homme qui tape maman très fort et qui l'oblige à faire des choses qu'elle veut pas

Mes muscles se contract et mon sang ne fait qu'un tour dans mon corps.

- Quel genre de choses ?

- Je sais pas trop mais ça me fait vraiment peur et je crois que c'est pour ça que maman pleure le soir

Je soupire et embrasse le haut de son crâne.

- T'inquiète pas y'a plus personne qui fera pleurer ta maman

- Tu me le promets ? Me demande t'elle en relevant ses billes vertes vers moi

- Je te le jure

Une larme coule le long de sa joue et je l'essuie en la serrant plus contre moi.

- Je suis là et je vous quitterais plus ok ? lui chuchotais je à l'oreille pour la rassurer

Elle renifle puis acquiesce et finit par fermer les yeux. Je souffle discrètement en posant ma tête sur le haut du dossier du canapé et regarde le plafond.

Je vais devoir régler plus d'une chose ici

—

J'ouvre les yeux et grogne en sentant une énorme douleur au niveau de mon dos. J'ai dormi assit toute la nuit et c'est pas du tout une position confortable pour passer une bonne nuit. Je me lève donc en grognant et m'étire puis craque ma nuque et mon dos et regarde autour de moi les yeux encore mis clos. Les filles ne sont plus là et l'appartement est plongé dans le noir complet. Je prends mon tel' et l'allume pour regarder quelle l'heure il est et il m'indique qu'il est à peine neuf heures du matin, Sarah est donc sûrement allée déposée la petite à l'école. Je me dirige vers la cuisine et voient des restes de petit déjeuner puis un petit mot à côté d'un lait chocolaté et de deux tartines grillées remplies de pâte à tartiner.

« J'ai été déposer la petite à l'école et comme je travaille pas aujourd'hui j'vais profiter pour passer faire quelques courses. T'es chez toi donc fait ce que tu veux (mais fait pas le fou non plus) et je t'ai préparé ton petit dej :) »

Je souris comme un con et croque dans l'une des tartines puis me dirige vers le balcon. J'ouvre tous les rideaux et plisse des yeux, aveugler par les rayons du soleil puis sort de la pièce. Je termine le toast que j'ai en main puis allume mon teh du matin et tire une latte en observant le bas du bâtiment. Je pourrais vraiment pas vivre sur Paris préférant largement le calme du Zoo aux mouvements de la capitale. Sarah vit au centre et malgré son calme quartier le matin c'est toujours le bordel et entre les gens qui se pressent pour aller au travail, à l'école où je ne sais où encore ou les stresser de la vie qui klaxonne comme des chiens pour faire avancer la circulation ma tête va finir par exploser.

J'essaye de faire abstraction des bruits et me contente de terminer mon joint dans le calme. La brune exige qu'on ne fume pas dans son appartement et je respect ça vu qu'elle a une fille et que c'est normal qu'elle veuille que cette dernière ne soit pas intoxiquée par le contenu de ce qu'on inhale à longueur de journée.

J'entends du mouvement dans l'appart' et décide d'éteindre mon joint pour le terminer plus tard. Je le range donc et entre dans l'appartement maintenant éclairer par la lumière venant de l'extérieur. Mon regard se pose directement sur la brune et cette dernière pose ses sacs de courses sur l'ilot central de la cuisine en soupirant. Je ferme la porte coulissante derrière moi et vais la rejoindre puis quand elle me voit ses lèvres s'élargissent et elle pose un rapide baiser sur ma joue mal rasée.

- Bien dormi ? Me demande t'elle en commençant à ranger les aliments qu'elle a acheté

- J'ai le dos niquer mais ouais dis je en l'aidant

Elle me regarde amuser et après avoir vidé les sacs je vais prendre une rapide douche. Quand je suis propre et habiller je vais la rejoindre dans son salon et m'assoie à côté d'elle sur le canapé.

- Faut qu'on parle sérieusement lui dis je

- De ? Me demande t'elle en posant son regard innocemment sur moi

- Pour commencer de qui est le fils de pute qui te battait pendant trois ans

Elle me regarde surprise.

- J'crois pas que les cauchemars de ta fille viennent de sa simple imagination

Ses yeux se remplisse de larme et elle baisse la tête.

- J'ai tué Jonas chuchote t'elle