-"Draco ?"
Ledit Draco referma la porte derrière lui, venant à peine de rentrer de son rendez-vous, le soleil déjà éveillé dans le ciel.
Isabel leva la tête, accroupie sous le canapé.
-"Je ne veux pas savoir." Il eut un soupir et enleva ses chaussures. "Range tout ça et part."
-"J'ai perdu ma bague."
Draco attrapa un rocher pour le manger, évitant son regard.
Il entendit les meubles bouger et ses gémissements plaintifs lorsqu'elle ne trouvait rien.
-"T'as qu'à t'en racheter une, si elle te manque tant." Il haussa les épaules.
-"Elle était à ma mère."
Il arrêta de mâcher, releva lentement les yeux vers la jeune femme en pyjama, allongée sous le fauteuil, trifouillant piteusement sous le tapis blanc.
Il eut un soupir, s'avança, lui donna un coup de pied qui la fit sortir de sous le fauteuil.
-"Retourne chez toi, elle y est peut-être."
Elle eut un soupir, sortit de sous le fauteuil, se releva, massant le bas de son dos.
-"Sûrement." Elle le regarda de haut en bas. "Tu ne t'es pas changé, depuis hier ?"
-"Tu te souviens de comment j'étais, hier ?" Il leva un sourcil. "Je pensais que tu ne te souvenais même pas être venu ici."
-"Je n'étais pas soûl." Elle grimaça en rangeant le canapé. "J'étais fatiguée. Tu m'as endormie, avec ta musique."
Il ne dit rien, la regarda ranger les oreillers par ordre de taille, les tapoter, les reposer.
Elle remis ses chaussures, attrapa son écharpe.
-"Merci de m'avoir permis de rester." Elle ne le regarda pas. "Désolée du dérangement."
-"Ce ne serait pas elle, ta bague ?"
Il rangea sa baguette dans sa poche et tendit sa main, avec une bague sertie de diamants et de saphirs dans sa paume.
Elle ouvrit grand les yeux, l'arracha presque du garçon, l'admira sous toutes les coutures pour vérifier que rien ne manquait.
-"Où l'as-tu trouvé ?" Demanda-t-elle les yeux soudain pétillants.
Il retint un sourire de pitié.
-"Dans la cuisine, crétine. Si elle est trop grande, garde-la autour du cou."
Elle releva les yeux vers les siens, ne sachant que dire.
-"Pars." Répéta le garçon.
Elle eut un sourire, révélant ses dents blanches.
-"Merci beaucoup, Draco."
Il se crispa.
-"Ne m'appelle pas comme ça, ça donne l'impression qu'on est ami."
Elle leva un sourcil.
-"Merci, le malfrat."
Elle plissa le nez, gardant sa bague serrée dans sa main froide.
Puis quitta l'appartement, rejoignant le sien après une courte nuit.
Et Draco soupira, espérant que la supercherie magique ne serait pas révélée.
*****
-"Vous êtes en état d'arrestation pour complot avec un groupe de terroristes Mangemorts, et pour suspicion de complicité dans les meurtres de moldus."
Draco fit signe aux policiers d'arrêter Luke, qui se laissa faire, debout dans son studio, le regard rivé dans celui du garçon.
-"Je ne peux pas croire que tu te laisses embobiner comme ça, mon ami." Murmura-t-il la tête haute.
Il suivit sagement les policiers qui commencèrent à transplaner les uns après les autres sans quitter Draco du regard.
-"Je ne suis pas ton ami." Dit alors le garçon d'une voix froide.
Et finalement ils transplanèrent, laissant le blondinet dans une petite pièce froide et vide.
Oui, c'était pour le mieux. C'était ce qu'il devait faire pour tous les démasquer. Démasquer la supercherie.
Il transplana, direction le bar où il devait parler à Henri pour poser quelques questions sur ce que faisait Luke ou ce qui aurait pu être étrange dans son comportement. Malheureusement Henri ne donna aucune réponse digne de ce nom et Draco eut un soupir, bredouille.
-"Peut-être y en a-t-il d'autres alors, parmi vous." Pansy désigna le reste du bar encore vide, s'étant incrusté Dieu seul savait pourquoi.
-"Je ne pense pas." Henri termina d'agiter sa baguette pour ranger les verres. "Je les connais tous, ou presque. Ils sont comme des frères."
-"Frères de guerre, frères de perte." termina Draco sans réellement le penser.
-"Romulus et Remus se son entretués pour le pouvoir." Pansy les regarda tous les deux. "Et ils étaient bien plus frères que vous ne le serez jamais."
-"Ils étaient stupides." Henri haussa les épaules.
-"Ils étaient humains." Rétorqua Pansy.
Les verres terminèrent de se ranger, et le silence se fit.
Sur un ton plus sombre, Pansy sortit une petite lettre de sa poche.
-"Astoria sera transférée dans le coin des détenus Mangemorts d'Askaban dès lundi prochain." Elle se racla la gorge, dépliant la lettre. "Elle a été déclarée coupable."
Henri posa son regard sur Draco, essuyant de décrypter les émotions qu'il tentait de cacher.
-"Bien." Draco leva les yeux vers son ami. "Je vais demander un rendez-vous avec Angelina d'ici lundi, pour connaître les autres noms. Est-ce que ça peut se faire ici ?"
-"Bien sur, elle est la bienvenue." Henri eut un sourire et jeta un coup d'œil en biais à Pansy qui, soupirant, rangea sa lettre dans sa poche et resta coi.
Henri se racla la gorge, salua ceux qui arrivaient.
-"Isabel ne répond pas depuis ce matin, tu ne saurais pas où elle est ?"
Pansy leva un sourcil et regarda Draco.
-"La moldue qui a survécu ?"
Elle approcha son visage du sien, plissant les yeux pour regarder son expression.
-"Comment je le saurais ?" Répondit-il. "Elle doit dormir, elle était fatiguée."
-"Je n'en savais rien." Henri eut un léger sourire et Draco roula des yeux.
-"Évite d'insinuer des choses obscènes qui me donnent envie de vomir."
-"Elle a toujours ta chemise ?" Henri leva les yeux. "Avec ton insigne familiale ? C'était gentil de la lui passer après que tu ais arraché ses vêtements."
Draco l'attrapa par le col et Henri eut un rire, se retirant.
-"Ferme-la, je pourrais en dire autant de son amie rousse." Il grimaça. "Je ne sais même pas ce que tu lui trouves, déjà que son statut de moldue est suffisant pour s'éloigner."
-"Elle a beaucoup de qualités que les sorciers n'ont pas." Il haussa les épaules.
Pansy les regarda tous les deux, semblant comprendre qu'elle avait dû manquer quelques chapitres.
Puis en un soupir, sa main frôla sa poche.
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𝕯𝖎𝖆𝖇𝖔𝖑𝖔 𝖒𝖊𝖓𝖙𝖍𝖊 [TERMINÉ]
FanfictionLa guerre, destructrice, laisse derrière elle un goût amer de vengeance inachevée. Et si pour certains la victoire se fête, d'autres préfèrent se terrer pour ne pas montrer l'humiliation que la défaite leur avait causé. Un petit bar, entre Élise et...