𝕯𝖎𝖆𝖇𝖔𝖑𝖔 𝖒𝖊𝖓𝖙𝖍𝖊 [TERMINÉ]

~Forty-nine

Le vrai tombeau des morts est le coeur des vivants.
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-"J'ai besoin de renforts armés."

Harry se massa les tempes, regarda Draco affalé sur la chaise.

-"Je dois d'abord savoir pourquoi, Malfoy."

-"Pour aller voir McGonagall." Draco roula des yeux. "Parce que j'en ai besoin, Potter, voilà pourquoi."

-"Je ne peux pas te laiss-"

-"Laisse-le, Harry."

Les deux garçons se tournèrent vers Hermione.

-"Laisse-lui une dizaine d'hommes."

Sa douce voix les fit taire quelques instants, avant qu'Harry ne soupire.

-"Bien, je t'enverrai une unité." Dit-il finalement.

Et Draco esquissa un sourire satisfait.

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-"J'aimerai signaler un cas de sorcellerie."

L'officier leva les yeux, presque habitué, vers la jeune femme aux cheveux ébène qui parlait d'une voix calme.

-"Nom, prénom." Demanda-t-il en commençant à taper sur son gros ordinateur.

-"Leigh, Isabel."

Il tapa sur ses grosses touches, lentement.

-"La plainte est à quel sujet ?"

-"Je viens de vous le dire. Je peux vous donner les noms de sorciers."

-"Sorciers comme Gandalf ou plus comme Gargamel ?"

Son air sérieux la fit grincer des dents.

-"Je me fiche de savoir que vous ne me croyez pas-" elle baissa le regard vers son badge. "Christophe. Je veux simplement que vous enregistriez ma plainte."

-"Bien sûr, Isabel Leigh. Continuez."

-"Il s'appelle Draco Malfoy." Elle commença à donner son adresse, son âge, le lieu où il passait la plupart de son temps. "Il utilise une baguette en bois pour utiliser sa magie et l'utilise contre d'autres sorciers devant les non-sorciers comme moi. Plusieurs morts ont été déclarées."

Elle commença à sortir ses dossiers de son sac.

-"Je suis infirmière et les cas sont tous les mêmes, indéfinis." Elle déposa celui des adolescents, de Théo, de sa mère, de la vieille femme. "Ce sont tous des meurtres commis par les sorciers."

Le policier regarda les dossiers, épuisé.

-"Tenez, j'en ai fait des photocopies."

Elle lui tendit des papiers qu'il prit, fixant leur épaisseur avec les yeux calculant certainement la place que cela prendrait de les garder.

-"Il y a une sorte de communauté, exactement comme nous, ils vivent cachés." Elle hocha frénétiquement la tête, sûre d'elle. "Certains sont des tueurs, mais Draco ne semble pas en être un."

Du moins était-ce ce qu'elle espérait.

-"Arrêtez-le et interrogez-le, vous verrez."

Le policier hocha la tête, nota sur son clavier.

-"Bien. Est-ce-que ce sera tout ?"

Isabel sembla réfléchir.

-"Pour le moment. Je reviendrai lorsque j'aurais plus de détails."

Elle se leva, ramassa ses dossiers, son sac, le salua.

-"A bientôt, Christophe."

-"C'est ça, rentrez bien."

Il reprit son café, fit un clin d'oeil à son ami qui les avait écouté tandis qu'elle repartait.

-"Pauvre cinglée." Souffla-t-il en supprimant la plainte qu'il n'avait pas encore envoyé.

Et Isabel sortit du commissariat, le coeur plus léger.

Elle l'avait dit. Lorsqu'elle aurait des preuves, elle reviendrait. Pour qu'ils soient tous vengés.

-"Isabel, parlons."

Elle croisa Henri, dans la rue.

-"Je n'en ai pas envie."

-"Allons, c'est ridicule de penser ça. Tu as du halluciner à cause du choc mais je n'ai jamais vu Draco faire quoi que ce soit et je le connais depuis longtemps."

-"Arrête de le protéger, Henri." Elle s'arrêta, se tourna vers lui, lentement, suspicieuse. "A moins que tu ne sois comme lui ?"

Il ne répondit pas.

-"Arrête de raconter n'importe quoi, Isabel. La mort de ta mère n'excuse pas tout."

-"Ne parle pas de ma mère."

-"Ne parle pas de sorciers." Il leva un sourcil. "Ça blesse les gens, Isabel, lorsque tu les critiques."

-"Draco est un monstre."

-"Draco est humain, Isabel. Sans lui tu serais morte, six pieds sous terre. Il est venu parce qu'il a su que tu étais en danger."

-"Il ne s'intéresse en aucun cas à moi, Henri."

Il ne répondit pas. Ne sut pas quoi répondre.

-"Je sais ce que j'ai vu." Répliqua-t-elle.

Il voulut dire autre chose, voulut avouer des choses, en cacher d'autres.

-"Mademoiselle Leigh ?"

Elle se tourna vers le commissariat d'où Christophe sortait.

-"Nous venons de recevoir la plainte, mademoiselle."

Il s'approcha, sortit les menottes.

-"Je vous arrête pour suspicion du meurtre de Matthew Reward, tout ce que vous direz à partir de maintenant sera retenu contre vous. Vous avez le droit à la présence d'un avocat."

Il serra les menottes, la tint fermement.

-"C'est une erreur !" S'époumona Henri mais ca ne servait à rien.

-"Contacte Barbara, elle saura quoi faire." La voix d'Isabel ne trembla pas tandis qu'elle les suivait. "Ne préviens pas mon père."

Christophe eut un sourire satisfait, la fit entrer dans le commissariat dans lequel elle le suivit sans rien dire, droite et fière de sa marche lente.

Et Henri la regarda entrer, et ne pas sortir.