Quand je danse

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Un pas en avant, main traversant le ciel, doigt écarté, menton levé. L'air caresse lapeau nue de mes bras et fait danser les voiles de ma jupe. Je ne vois rien, les yeux fermés jeressens le monde qui m'entoure, me concentrant sur moi, sur ma respiration. 

Le son de la flûte laisse place au ralliement des timbales. Je saute trois fois, en rythmeavec la musique. De petits pas lents et harmoniques. Je lève ma jambe et sens tout mon poidsbasculer en avant. Un équilibre se crée alors que je pose mes mains. Les muscles tendus demon corps entraînent mes pieds dans une ronde parfaite. J'atterris, je souris et ouvre monregard sur le monde. 

Personne. Seul dans la salle de danse la musique résonne. Je m'approche du poste demusique et l'arrête d'un geste précipité. Le bouton râpeux glisse sous mon doigt et je doism'y reprendre à deux fois. Je soupire, saisis ma bouteille et porte à mes lèvres la boissonsalvatrice. Le liquide frais caresse mon palais et vient hydrater ma gorge asséchée. Je sens àpeine le colis sucré qu'elle a ajoutée t'en ma descente est impressionnante. 

Je pousse un long soupir de satisfaction et essuie mon front. Une légère brise frôle mapeau humide et un frisson me parcourt. Je me retourne et constate avec un sourire qu'elle estvenue. Dans sa tenue de poupée, avec sa peau de porcelaine et ses cheveux comme les blés. 

Mon rayon de soleil, la lumière dans l'obscurité. Son parfum de rose envahit la salleet je ne peux que l'inviter d'un geste tendre à me rejoindre. Sens se faire prier, elle pose sonsac et vient danser. 

La musique reprend là où elle s'était arrêtée. Sur le son des tambours qui sonnent ledébut d'une mêlée. Je cours vers elle, elle tourne pour m'éviter, j'attrape sa main elle faitsemblant de s'échapper. Je la tire dans mes bras, elle tourne pour se blottir contre moi. Sesmains glacées se posent sur mes bras remontant jusqu'à mes joues empourprées. Elle mesourit. Puis s'éloigne dans circuit. Planant sur ses pointes dans des mouvements fluides etgracieux qui inondent mon cœur d'amour. 

Lorsque la musique s'adoucit, elle revient pour m'entraîner dans une valse tendre etirréelle. Là, je la serre dans mes bras. Plongeant mon nez dans sa chevelure de blé. Sonparfum m'enivre et je m'arrête de danser. Réclamant un baiser. 

Elle me sourit, un de ses sourires taquins et tendres que je connais si bien. Puis déposeses lèvres douces sur les miennes. Elle a un goût de sucre. Je pourrais la dévorer. Elle sedétourne et reprend sa valse sans s'arrêter. Elle pourrait faire ça à jamais et moi je passeraima vie à la regarder. 

On dit qu'une chose n'est accomplie que lorsqu'on y consacre tous nos sens. Eh bienj'ai deux choses accomplies dans ma vie : la danse et ma Dolly.

un Chapitre une HistoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant