L'âme du Sagittaire

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La nuit est tombée. Et oui l'hiver est déjà là, comme le temps passe. J'ai l'impression que c'était hier la rentrée. Assis près de la fenêtre j'observe les nuages sombres qui se détachent du ciel sous la lumière de la lune. Allez le cours est bientôt fini, encore un peu de patience.

- Eliot, Eliot !

Je tourne la tête d'un air détaché et pose mon regard bleuté sur la prof qui me fixe avec agacement. Derrière elle, plusieurs exercices de math niveau quatrième.

- Pourrais-tu répondre à ce problème ? clama-t-elle de son ton méprisant et supérieur.

Quarante deux, rien de plus simple quand on a déjà fait sa scolarité plusieurs fois.

- Euh... Zéro ? clamais-je d'un ton désinvolte.

Ma réponse fit rire toute l'assemblée et soupirer ma prof.

- Concentre toi un peu Éliot, avec un comportement pareil tu ne feras jamais d'études supérieures et finiras comme ton incapable de père.

Connasse, c'est pas parce que t'es frustré que tu dois t'en prendre aux élèves. C'est du harcèlement moral, tu vas voir je vais en référer à tes supérieurs et faire en sorte que tu ne puisses plus jamais exercer sale vipère.

- Ce n'est pourtant pas compliqué, clama la vieille chouette en résolvant l'équation. Je retiens un, je déplace X, je relance et j'obtiens quarante deux.

Les élèves la regardent en silence, personne n'a compris. Tu parles d'une prof, elle est incapable d'enseigner quoique ce soit.

La cloche sonne, heureusement pour nous le calvaire est terminé. Je ramasse mes affaires et sors de la salle en vitesse. Pas besoin de m'éterniser plus que de raison. Je marche d'un pas calme jusqu'à l'entrée du bâtiment. Oh non ils sont encore là, les trois racailles du collège. Sérieux je n'ai pas la force de les endurer aujourd'hui, ignorez-moi s'ils vous plaisent.

- Et mais qui voilà, se serait pas notre chez Eliot !

Louper.

- Bah alors, t'allais partir sans nous dire bonjour ?

- C'est pas gentil ça.

L'un d'eux passe son bras autour de mes épaules et colle son visage contre le mien.

- Bas alors tu dis pas bonjour à tes amis ?

Allez soyez gentil et cassez-vous, je n'ai pas la patience de jouer avec vous ce soir.

- Eh oh ! On te parle !

Le plus grand attrape le col de mon t-shirt et me soulève. Et oui je suis encore tout petit. Quelle loose, pourquoi j'ai hérité des gènes pourris de ma mère. Je me débats sans grande motivation, arborant une l'expression de peur qu'ils veuillent voir.

- S'il vous plait, j'ai plus rien...

- Dans ce cas, tu sais ce qui va se passer moustique.

Il me jette par terre et fait craquer ses doigts. Pas le temps de réfléchir, si je veux me débarrasser d'eux rapidement je n'ai pas le choix. Je pris mes jambes à mon cou et partis me réfugier dans une ruelle. Comme prévu, mes assistants me suivent, mais à leur grand étonnement, l'impasse est vide. Du haut du toit je les observe un petit sourire au coin des lèvres. Derrière moi, un jeune homme aux longs cheveux d'argent, au regard animal et à l'allure spectrale me fixe.

- Qu'est-ce qu'il y a Sagi ? demandais-je en me retournant.

- Non rien, grogne-t-il.

Je pousse un long soupir.

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