Chapitre 005

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Je me lève alors brusquement, mettant fin à cette petite mascarade, puis passe un coup de main rapide sur mon ma chemise et mon pantalon. Comme pour les repasser. Je la vois ouvrir instinctivement ses paupières, observant autour d'elle. Elle imite mon geste et se redresse, sans me regarder en face. Elle enlève ma veste et me la tend, d'un air gêné. En évitant toujours de croiser mon putain regard.

C'est quoi cette mascarade ?

Putain regarde-moi...

Il ne pleuvait presque plus, les gouttes d'eau avaient fini par se calmer. Mais par contre, le froid qui plane autour de nous est catastrophique. Putain il fait froid. Et je déteste avoir froid parce que je risque d'attraper une putain de grippe. Et tomber malade maintenant ne fait pas partie de mes projets. Même l'électricité était subitement revenu. Éclairant alors les alentours.

- Regardez-moi.

- Tenez votre veste et foutez-moi le camp.

Elle pose d'un geste nonchalant la veste à mon épaule, pour ne pas dire qu'elle l'a lance carrément à mon épaule, puis me tourne le dos.

Mais quel culot !

Au moment où elle ouvre la porte pour certainement s'enfuir, je l'empoigne en la ramenant à mon torse. Ma main droite autour de sa taille exerce une légère pression de force tandis que ses bras sont relâchés le long de son corps. Faisant tomber ma veste au passage. Et je lui montre tout le putain de ressentis que j'ai pour elle à travers mes yeux d'un noir effrayant.

Parce que moi on ne me tourne pas le dos de la sorte. Moi on ne me méprise pas et on ne me traite pas comme de la merde. Surtout quand je viens de faire un bon geste, chose qui arrive que très rarement. Mais quelle petite ingrate elle fait ! J'ai oublié la petite phrase qu'elle m'a lancée il y a près d'une heure, j'ai retiré ma veste pour qu'elle ne puisse plus avoir froid et qu'elle cesse de trembler comme une poule et c'est comme ça qu'elle me remercie ? En me disant de lui foutre le camp ?

- Que je vous foute le camp ? Siffle-je cyniquement. Vous m'avez traité de merda et j'ai laissé couler. J'ai enlevé ma veste juste pour que vous n'attrapiez pas froid et que vous arrêtiez de trembler comme un poussin. Maintenant, non seulement vous ne me remerciez même pas, et en plus vous me demander de vous foutre le camp ?

Elle se détache violemment de moi, en me repoussant vers l'arrière et me confronte. Le menton relevé mais les yeux apeurés. Parce que oui, je vois qu'elle a peur de moi. Et elle devrait d'ailleurs, parce qu'elle et moi ne jouons pas dans la même cours. Parce que je pourrais faire une bêtise juste par accident. Je dis bien : par accident. Et il vaudrait mieux pour elle qu'elle n'essaie pas de me chercher. Oh non, pas du tout.

- Merci pour la veste, mais à présent je dois rentrer. Il se fait tard, et je n'aimerais pas que ma meilleure amie s'inquiète de ma disparition.

Ma colère disparu en un éclair en suivant "meilleure amie". Parce que donc comme ça elle ne vivait pas seule. Bon, ça je l'ai su quand elle parlait fort dans le restaurant comme une attardée. Mais je ne sais pas pourquoi maintenant, cette phrase prenait une toute autre tournure dans ma tête. Peut-être parce que je n'ai pas vraiment envie qu'elle fasse en sorte que son amie s'inquiète davantage pour elle ?

Non, je m'en tape.

- Savez-vous au moins comment rentrer chez vous ? Demande-je d'un ton froid.

Elle fronce les sourcils.

- Je ne comprends pas.

- Je vous ais entendu parler au téléphone en disant que vous ne connaissiez plus le chemin du retour. Je vais vous ramener.

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