Monsieur venait dans ma cuisine, m'annoncer que j'allais devoir abattre un putain de Lukas Smith et que j'allais faire un putain de voyage pour les States. Non mais est-ce que j'avais la tête de quelqu'un qui voulait prendre des congés ?Et puis quoi encore.
Je sors moi aussi à mon tour, et me dirige vers le salon. Là où mes pires cauchemars sont rassemblés : toutes ces personnes qui vagabondent chez moi.
Au loin, ma sœur Gabriella aussi sublime et pétillante que d'habitude discute en pleine joie avec ses copines superficielles et je marche en sa direction. Lorsque ces filles avec elle m'ont vu, elles sont devenues aussi rouges que des tomates. Mais moi je ne les prête aucune attention, bien qu'elles me dévorent littéralement du regard, et me tourne vers ma cher sœur.
- Armand !
Je sors le petit bijou qui est dans la poche intérieure de ma veste, lui prends la main droite et y dépose le petit collier avec un cœur au milieu dans sa paume de main. Elle ouvre grand la bouche avant de me sauter au cou, toute heureuse.
- gioioso anniversario. (Joyeux anniversaire)
- Grazie. . .
Elle se mit à faire couler quelques larmes, mais je roule des yeux un peu agacé parce qu'elle va me mouiller le costume bordel. Et face à mon geste, elle éclate de rire. Un rire qui réchauffa mon cœur.
Ma petite sœur adorée.
- Je dois y aller.
- Tu pars déjà ? Mais je n'ai même pas encore coupé le gâteau !
- Tu m'en garderas donc une part. Souriai-je.
- Tu as vu Elisabeth ? Ça fait des minutes qu'elle est allée prendre l'air mais elle n'est toujours pas revenue.
- Non. À plus tard !
Je marche jusqu'à la porte d'entrée. Lorsque je referme le battant derrière moi, je relâche tout l'air que j'ai gardé dans mes poumons lorsqu'elle avait mentionné son prénom.
Elisabeth.
Ma belle Elisabeth.
Je descends les marches de ma propriété et me dirige vers ma moto mais cette fois-si noire, avant que je n'aperçoive une petite silhouette feminine assise sur l'herbe verte, les jambes tendues et le regard rivé vers le ciel. Un sentiment étrange monte soudainement en moi.
Que devais-je faire ? Aller m'excuser ou laisser couler ? Putain, pour la première fois de ma vie je ne sais pas quoi faire. Je n'ai plus le contrôle de la situation. Comme un putain de gosse.
Mais enfin décidé, je marche à pas lents, sans émettre un quelconque bruit vers elle. J'enlève ma veste et la jette au sol lorsque j'entre en contact avec l'herbe verte. Je replis les manches de ma chemise jusqu'aux coudes et enlève également ma cravate pour lui reserver le même sort qu'à cette veste hors de prix. Arrivé près d'elle, je me place derrière sa petite personne en regardant vers le bas. La tête renversée en arrière, ses yeux sont fermés.
A-t-elle pleuré ?
Je m'accroupis lentement et penche la tête en avant pour sentir le souffle de sa respiration frapper contre mes narines.
Que suis-je en train de faire putain ?
Bordel, prend tes clés et barre-toi sur cette moto !
Je fixe encore une nouvelle fois les traits de son visage. Nos nez se touchent presque et sa respiration est très chaude. Dieu, que cette fille est étrangement belle.
Ma belle.
Mais comme on le dit, les bonnes choses ne durent jamais. Comme-ci elle avait sentis ma présence après des minutes à la regarder, elle ouvre brusquement ses paupières. Voulant se redresser subitement, elle ne manque pas de se taper le front contre le mien.
- Merde ! Jure-t-elle en se massant le front.
- Fait chier !
Elle se redresse tout en continuant de se masser, et me lance des éclairs avec ses yeux.
Seigneur, que cette fille est bipolaire.
Après avoir remis machinalement une mèche de mes cheveux derrière ma tête, je la regarde jurer en se massant le front. Au bout de trois minutes après, elle se décide enfin à stopper son geste avant d'enfoncer ses yeux marrons clair en moi. Mais ses yeux remplis de colère.
- Tu me suis maintenant ? Non mais je rêve !
- Hey, du calme ma belle.
- Ne m'appelle pas comme ça. Rétorque-t-elle sèchement.
- Comment ? Ma belle ?
Elle remonte sa robe et marche en direction de ma demeure. Mais non, elle ne va pas s'enfuir une nouvelle fois.
Pas encore.
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DARK SIDE
RomanceElle ? Maltraitée à son adolescence, elle avait été marquée à vie. Aujourd'hui, elle fuyait son passé qui ne cessait de la suivre comme son ombre, pour se reconstruire un avenir loin de sa prison. Elisabeth Nguidjol. Lui ? Tueur à gages au cœur auss...