Chapitre 038

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Je sors difficilement de ma petite rêverie, en suivant la voix de la personne que je supposais être leur père, prononcer mon prénom d’une voie bizarrement douce. Comme celle d’un père à son enfant. Chose que le mien n’avait jamais fait.

Ah, il faut vraiment que j’arrête de tout ramener à moi à un moment.

— O…oui.

— Je me présente, je suis Matheo Rivera. Voici mon épouse Jacqueline…

La vieille femme aux cheveux rouges me sourit.

— Ma fille Rosalina…

La blonde quant à elle, se contenta de me faire comprendre rien que par ce regard qu’elle pose sur moi, que je ne suis qu’une moin que rien. Mais je passe outre, ne voulant pas attirer les foudres de la vipère.

— Gabriella que tu connais déjà. Ainsi qu’Armando et... Raphaël que tu sembles aussi connaître.

— Je ne le connais pas. Dis-je du tic au tac. Je veux dire…pas exactement.

— Et moi c’est Gonzallo, beauté ! S’écrit un gars aux yeux gris en souriant. Ravi de faire enfin ta connaissance princesse.

— La ferme ! Crache durement le monstre.

— Ça va ? Tu veux un verre d’eau ? Me propose Jacqueline.

N-non…ça…va.

Toute cette attention en mon égard me met très, très, très mal à l’aise. Je n’avais encore jamais reçu autant d’attention et venant d’une famille.

Mon cerveau est en alerte. Tout ce que je voulais faire, c’était de m’enfuir. De prendre mes jambes à mon coût et de me barrer loin d’eux. Loin de leurs regards froids et distants.

— On va s’en aller maintenant. Elisa, tu viens ?

J’acquisse d’un signe de la tête avant de me relever difficilement. Je ne peux toujours pas croire tous ce qui vient de se passer et les circonstances mystérieuses de mon réveil ici.

Me dirigeant vers la porte suivie de Gabi qui me tient par le coude, j’accorde un dernier et léger coup d'œil envers Armando. Il me regarde intensément, très intensément même. Me faisant déglutir sur place. 

Les palpitations de mon cœur se calment lorsque je sens l’air frais frappé mon visage. Nous étions enfin sorties de cette maison de dingue. Même s’il s’agit de la famille de ma meilleure amie.

Gabi me dirige jusqu’à son véhicule, où nous prenons place à l’intérieur. Le silence s’étant installé entre nous, elle démarre et s’engagee sur l’allée menant à la sortie.





















***



















Assise par terre au balcon, je regarde la ville éclairée dans la nuit.

Depuis que nous étions rentrées, Gabi n’avait pas dit un seul mot. Un fossé s’était creusé entre nous et je sentais de la tension dans l’air. Même lorsque j’avais enfin reçu le message concernant le concours, me disant que j’avais passé la première étape et que je pouvais enfin passé à la seconde étape, je n’étais pas joyeuse. J’aurais dû crier de joie, de bonheur, mais rien. J’avais simplement lu le message et avait balancé mon portable sur le lit.

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