Armando27 Juin.
21h
Je viens à l'instant d'envoyer mon énième message à Gabriella, lui disant de se dépêcher car je ne veux plus voir toute ces personnes merdiques chez moi.
Pourquoi avais-je même accepté lorsqu'elle m'avait demandé si elle pouvait fêter son anniversaire ici ? Maintenant c'est moi que ça agaçait plus qu'autre chose.
Placé en face de mon miroir, j'arrange ma foutue cravate quand mon idiot de frère pénètre dans ma chambre sans frapper. Il a opté pour un trois pièces bleues, ce qui lui donne un certain charme à ce connard.
Avec ses cheveux blonds et sa carrure, c'était à coût sûr qu'il n'allait pas rentrer seul ce soir.
Il me dévisage avec un sourire aussi idiot que lui.
- Gabriella vient tout juste d'arriver.
- Pas trop tôt. . . Dis-je en regardant le bel homme que je suis dans la glace.
- Et elle a amené un spécimen rare. . . Dit-il en faisant claquer ses doigts.
Prêt.
Une veste noire avec de petits traits, une chemise blanche avec cravate noire et un pantalon noir du même ton que la veste. Cheveux parfaitement plaquer en arrière comme un vrai italien et c'est fini.
Et je me tourne en étant perplexe vers Raphaël, en suivant sa phrase de tout à l'heure.- Elle est venue avec elle ?
Il écarquille les yeux, sûrement surpris que je puisse la connaître. Puis, il éclate littéralement de rire. Tel l'idiot qu'il est.
- Parce que tu la connais ?
- Non.
- Bah voyons. . . .Vedo che adesso passi dalle bionde alle tigri africcane. (Je vois que maintenant tu es passé des blondes aux tigresses africaines)
- Stai zitto ! (La ferme !)
- Ne tarde pas trop frattelino.
Il ressort aussi vite qu'il est entré. Et comme je le dis toujours : Raphaël n'est qu'un idiot.
À croire que je ne suis qu'entouré d'idiots.
Et quant à elle, que fait-elle chez moi ? Je croyais lui avoir fait comprendre la dernière fois qu'elle s'était faite passée pour Rodriguez, que je ne voulais plus la revoir chez moi. Mais non, mademoiselle a osé se ramener ici à cause de Gabriella. Alors que pendant ces deux semaines j'avais enfin oublié cet incident. Et maintenant que Daniello est six pieds sous terre, il a fallu qu'elle vienne en ce jour. Putain, les balades chez les gens ne sont pas bien, ne le savait-elle donc pas ?
Je ne veux pas la confronter. Du moins, je ne veux même pas parler de cette histoire. Je sais pertinemment qu'elle va essayer de s'excuser au préalable. Mais j'en ais rien à foutre de ses excuses à la con. Je ne veux même pas qu'elle aborde ce sujet.
Pourquoi aborder le sujet si je ne compte pas la croiser de toute la soirée ?
Après un léger coup d'œil sur le miroir, je décide enfin de quitter ma chambre. Je descends les marches jusqu'au salon dans des pas lents et attentifs. Toute cette musique et ces voies d'inconnus chez moi, m'agace plus qu'autre chose.
Et une fois en bas, je scrute les alentours. Des personnes prenent carrément leurs aises chez moi, tandis que d'autres discutent à gorge déployée. Mais ce qui m'agace le plus, ce sont les regards désireux que me jettent ces femmes ou plutôt fillettes, présentes à cette soirée.
Au loin, je vois Rosalina qui discute avec son amie blonde que j'avais vu il y a des semaines chez moi. Celle-ci me lance un regard intense, mais je détourne vivement les yeux. Ce n'est pas le moment de me faire draguer, et encore moins par une idiote.
Une serveuse passe près de moi, un plateau transportant des verres de whisky. Je prends un verre dans un geste nonchalant, tout en continuant de relooker autour de moi. Je vois mon père au loin qui discute avec des hommes du même âge que lui. Le regard stricte et toujours aussi sévère. Et lorsqu'il me voit, il ne me sourit même pas et continue sa petite discussion avec ses putains d'amis à la con.
Comme lui.
Je décide alors, sous le coup de l'ennui, d'aller m'asseoir sur un sofa près du mur d'entrée. Des tas de personnes faisaient les cents pas chez moi, et cette vision me mit plus en rogne qu'autre choses.
Putain ils prennent carrément leurs aises là !
Mais. . .
Mes yeux s'attardent sur la petite créature assise sur une chaise près du bar.
L'insolente.
Elle semble pensive et ailleurs, mais néanmoins ce n'est pas ça qui attire mon attention. Mais c'est ce qu'elle porte.
Elle est juste époustouflante et dangereusement séduisante. Cette robe met parfaitement son corps en valeur. Ce corps là même que je ne savais pas ainsi. Ses cheveux sont plus pétillants qu'autre chose. Et ses yeux qui brillent de loin, sont captivants.
Putain ses yeux.
Au milieu de toute cette foule, elle est tout simplement magnifique. Sa fragilité, son stress et sa nervosité la rendent plus adorable qu'autre chose. Je me mis à la fixer. À la fixer ardemment, détaillant toutes les courbes de son corps. Elle ne m'avait pas encore vu, sinon je suis sûre à 100% qu'elle se serait levée, vu l'audace qu'elle a, et qu'elle m'aurait demandé d'arrêter de la relooker comme un prédateur. Et rien qu'à cette simple pensée, je souris seul.
Mais.
Stop.
Avant de continuer à la matter ainsi, je chasse toute ces pensées qui me viennent en tête rien qu'à la vue de cette peau dorée. C'était hors de question que je me laisse envahir par une petite insolente. Que je la laisse s'infiltrer dans ma tête. Que je la laisse faire diriger mes pensées vers d'autres chemins moins tendres.
Mais par contre, une chose me gênait, aussi bizarre que soit-il. Cette fente sur sa robe. Elle semblait aussi gênée car elle ne cessait de tirer sur sa robe, dans l'attente de mieux cacher sa cuisse à la vue de tous.
Putain ses yeux.
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DARK SIDE
RomansaElle ? Maltraitée à son adolescence, elle avait été marquée à vie. Aujourd'hui, elle fuyait son passé qui ne cessait de la suivre comme son ombre, pour se reconstruire un avenir loin de sa prison. Elisabeth Nguidjol. Lui ? Tueur à gages au cœur auss...