Chapitre 003

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Armando

Une petite insolente, voilà tout ce qu'elle est, une petite in-so-len-te et aveugle.

D'abord que ma journée avait été complètement merdique, il a fallut que je tombe sur une petite fille insolente, maladroite et qui plus est, une putain d'étrangère sans cervelle.

- Armando tu m'écoutes ?

Et après tout ce bazard, il faut encore une fois de plus que j'écoute les réprimandes à dormir debout de mon père. Il ne pouvait pas juste se la fermer et me laisser respirer ?! Je suis à la limite fatigué et épuisé de tout. De mon père qui est l'homme le plus respecté de la ville, du monde même ! De mon frère qui se croit supérieure à tous le monde, de ma dernière petite sœur qui est trop gâtée et capricieuse. Et sans oublier qu'elle est vraiment une vraie peste. Mais il n'y a que Gabriella et ma mère qui me donne encore de l'espoir, sinon il y'a bien longtemps que j'aurai tout abandonné.

- Armando je te parle ! Résonne la voix grave de mon père.

- Et je t'écoute ! Rétorque-je agacé.

- Si ces dossiers s'étaient égarés, tu sais ce qu'il serait arrivé à l'organisation toute entière ? Nous aurions presque tout perdu, tout !

- Mais rien ne s'est passé, alors calme-toi bon sang et ne me fait pas chier pour l'amour du ciel.

- Tâche d'être plus responsable et prudent à l'avenir.

- Ah, c'est bon papà (Papa), j'ai 28 ans, je ne suis plus un gamin irresponsable.

- Certe mais tu as encore besoin de surveillance.

- De surveillance ? Dis-je froidement. De surveillance ? Tu me prends pour un bon à rien ? Tant que tu y es, engage une baby-sitter pour moi !

- Laisse-moi seul s'il te plaît, figlio (Fiston).

- Ne m'appelle pas figlio, je ne l'ai jamais été pour toi.

Je sors de son bureau à grand pas et claque la porte derrière moi. Je touche nerveusement ma cravate et la desserre légèrement parce que je commence à étouffer dans cette maison de malheurs.

Comment mon propre père peut-il me traiter d'irresponsable après tout ce que j'ai fais et que je continue de faire pour lui et sa petite gueule durant toutes ces années ? Et tout ceci à cause d'une erreur, à cause de cette inconnue insolente. Il a fallut que mon père remarque un peu de poussière sur ses dossiers dont j'ignore le contenu, pour qu'il me rabaisse ainsi. Putain de la poussière !

Des fois j'aimerai savoir pourquoi mon père à l'œil attentif. À croire qu'il est tout le temps sur ses gardes avec nous. Plus précisemment, avec moi. Le fils qu'il faut toujours surveiller, celui là même susceptible de tout faire basculer. L'incapable et le misérable. Et plein d'autres adjectifs dont j'en passe.

Quelle ironie quand on y pense bien...

Je passe une main froide sur mon visage, et vois ma mère qui arrive vers moi, le visage inquiet. Une belle femme rousse dont le charisme et égal à notre nom de famille. Toute vêtue dans une robe élégante rose qui lui arrive jusqu'aux genoux, un collier en perles blanches autour de son cou, sa bague de mariage sur son annulaire de la main gauche et des boucles dans le même style que le collier. Elle se stoppe net en face de moi et pose ses mains sur chacune de mes épaules.

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