Chapitre 071

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Elisabeth

Le doux bruit des oiseaux me fit cligner des yeux lentement. Puis, je les rouvris entièrement en plissant le front à cause de la lumière du jour entrant par la baie vitrée de la chambre. Et la première chose que je remarquai est que je me trouve dans les bras d’Armando.

Dos à son torse, il m’encerclait par la taille de ses bras puissants. De ses bras protecteurs et qui avaient ce don de me procurer du bien.

Les souvenirs de la veille refirent surface dans mon esprit. Le baiser, mon geste plus que brutal, et ce flashback du con d’Alfred. Tout revint dans ma tête comme un mauvais souvenir. Sauf la partie du baiser bien-sûr. Quand il m’avait prit dans ses bras et que j’avais été sur le point de complètement m’abandonner à lui.

Mais que par la suite, cette même tête avait fini par refaire surface, brisant ainsi ce moment fiévreux.

Mais d’un côté, n’était-ce pas un signe ?

Comment Armando allait-t-il réagir lorsqu’il allait remarquer que je n’avais jamais eu de rapport sexuel ?

Allait-il me repousser ou me regarder autrement ?

Et c’est en pensant à cette éventualité que je voulu me dégager de son emprise pour me relever. Mais ses mains se resserèrent automatiquement sur mon bassin, puis il me demanda les yeux clos et d’une voix endormie :

— Où est-ce que tu vas ?

—Juste prendre de l’air.

—Ne me…laisse pas.

—Je compte revenir.

Et il me relâcha enfin. Je m’appuai sur le coude pour pouvoir totalement m’asseoir sur le lit. Ensuite, j’enfilai les larges paires de babouches qui se trouvent au pied du lit, puis me levai entièrment. Je m’étirai langoureusement avant de me retourner pour admirer l’homme en face de moi entrain de dormir paisiblement.

Et le voir dormir aussi paisiblement me fit douter un instant que cet homme puisse être un assassin.

Mais il fallait à tout prix que je me réssaisisse car, ne dit-on pas que les apparences sont trompeuses ? Un beau gosse dans la peau d’un tueur.

Putain de merde mais je venais de trouver un titre pour un livre là ! « Un beau gosse dans la peau d’un tueur », mais ça donne grave là ! Oh mince, mince, mince ! Mais à quoi bon être fière du fait que ça donne si je ne pourrais peut-être jamais écrire mon propre roman ?

Je marchai en trainant presque les pieds sur le sol, jusqu’à la salle de bain complètement en marbre blanc. Je pris une brosse à dent se trouvant encore dans son emballage, puis détachai le plastique le couvrant. Je pris du dentifrice et le mis sur ma nouvelle brosse de couleur rose, et me plaçai devant le miroir.

Je commençai alors à m’inspecter dans cette glace en grimaçant.

Mon visage est vraiment pâle et sans vie et à ça, ajoutez les petites cernes au coin de mes yeux à cause du fait que je ne dorme pas bien du tout. Mes cheveux qui au depart formaient de parfaites boucles, ne sont plus qu’une touffe de cheveux ondulés et désastreux. Et sans oublier mes lèvres légèrement gonflées pour je ne sais quelle raison.

Et encore un argument de plus qui me confirme bien qu’un tel homme ne pourrait jamais me regarder. Après tout, si moi-même je ne supportais pas mon reflet, lui allait le supporter ? La blague !

Mais trêve de pensée.

Je commençai à me brosser rapidement et entrepris de prendre ma douche. Donc, je fis passer mon pull au-dessus de ma tête et le retirai, restant ainsi en soutien gorge et en gros pantalon. Mais malheureusement je m’arrêtai à ce pull en voyant les marques ornées mon ventre et mon bas-ventre.

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