En colère, je balance rageusement mon portable sur le lit et passe une main froide sur mon visage. Je me retourne pour aller dans le salon, mais me stoppe net en l’aperçevant elle.Postée dans l’encadrement de la porte et les mains croisées sur sa poitrine, elle me regarde sévèrement. Avec ses cheveux bouclés et son tee-shirt qui lui arrive aux cuisses, elle est vachement sexy. Et ce malgré cette mine froide qu’elle arbore.
Et là je me rendis compte qu’elle avait peut-être tout entendu, et qu’elle était sûrement placée là depuis le debut.
J’arque un sourcil en croisant moi aussi les bras, mais derrière mon dos.
Si on m’avait dit que je devais surveiller une espionne, je crois que j’aurai résisté et aurai refusé ce boulot de merde.
— La gamine insolente…jouer à la nounou…gamine capricieuse…Quoi d’autre dans ta liste pour me qualifier et qualifier le fait que tu sois là ?
Pris par une violente envie de jouer avec elle, je me mets à sourire sournoisement.
Un peu de distraction ne me ferait pas de mal, n'est-ce pas ?
Un temps elle m’agace, mais dès que je pose le regard sur elle, j’ai cette toujours envie atroce et effroyable de la taquiner, l’énerver et de jouer avec sa tête. Je ne sais pas parfaitement ce qui me prend chaque fois que je pose les yeux sur sa petite personne. Son ton sarcastique, moqueur ou encore insolent ont en quelques sortes…un effet d’excitation en moi.
Il s’agissait de défier l’interdit. Savoir jusqu’où elle irait dans sa façon de parler de femme ne sachant pas tenir sa langue.
De quel pays vient-elle ?
Peut-être est-ce comme ça qu’on s’exprime chez elle ?
Toujours sur les nerfs et avec méfiance ?
Je me rapproche alors lentement d’elle en soutenant son regard. Mais elle ne baisse pas ses yeux marrons, et cette habitude qu’elle a de me tenir tête augmente encore plus mon agitation. Je me place en face d’elle, et tellement près de son petit corps frêle, que je sens toute son angoisse. Mais elle ne laisse rien paraître. Elle relève fièrement le menton pour me dévisager, les sourcils toujours aussi froncés.
— Ma belle…la peureuse…l'idiote… J’en ais tellement des qualificatifs pour toi. Lui dis-je en souriant.
— Tu envahies mon espace, recule.
— Sinon ?
Je pose nonchalamment mes paumes de mains sur mes cuisses, et m’abaisse en me penchant vers l'avant pour que nos visages soient désormais au même niveau.
Au moins maintenant elle pouvait se vanter d’avoir la même taille que moi.
Je penche ma tête vers la droite en détaillant les traits de son visage. Elle a l’air fatiguée et manque cruellement de sommeil. Les cernes au-dessus de ses yeux m’indiquent qu’elle ne doit pas beaucoup dormir.
Sa peau a l’air si lisse que j’aurai voulu la toucher. Mais pour éviter un soudain mouvement de recule de sa part comme la dernière fois que j’avais essayé de l’approcher, je préférais me retenir et garder mes envies pour moi.
Elle déglutie sur place, mais elle reste aussi stoïque et droite que possibile. Les bras toujours croisées et les yeux rivés aux miens, elle me fixe ardemment et avec un courage presque ridicule.
— Sinon je vais t’enlever ces yeux avec lesquels tu me regardes.
Mamamia, que j'ai envie de lui enlever cette langue.
Je lâche un rire cynique face à cette réplique stupide, et me remets debout, la surplombant de nouveau de plusieurs mètres.
Cette phrase qu’elle vient de lâcher est aussi ridicule et stupide que sa mine actuelle.
Je lui donne une petite tape sur la tête, comme la gamine insouciante qu’elle est, et sors de la pièce. Quelques instants plus tard, la sonnerie de l’appartement retentit. Signe que ce fou de Gonzallo est arrivé. Je vais rapidement lui ouvrir la porte pour tomber sur un cousin tout souriant et content. Il pénètre à la hâte dans l’appartement en l'inspectant de fond en comble.
— Où est ma cher belle-sœur ? Demande-t-il joyeux et en la cherchant de son regard brillant.
Lorsqu’elle apparaît dans le salon, il s’avance vers elle pour l’enlacer de toutes ses forces. Cette scène qui se joue en face de moi est insupportable que je sens que ça va être une très, très, très longue journée.
Attendez une seconde…
Sa belle-sœur ?
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Un peu court ce chapitre mais ça vaut le coup non ?
La suite au prochain chapitre 😉
Kiss !!!
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DARK SIDE
RomanceElle ? Maltraitée à son adolescence, elle avait été marquée à vie. Aujourd'hui, elle fuyait son passé qui ne cessait de la suivre comme son ombre, pour se reconstruire un avenir loin de sa prison. Elisabeth Nguidjol. Lui ? Tueur à gages au cœur auss...