Chapitre 103

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22 heures



Je pris place au bord du lit et enlevai mes talons, une après l’autre. Et je les rangeai au pied du lit. Alors qu’Armando lui ? Il balançait ses chaussures n’importe où. Comme l'homme qui ne sait pas faire le ménage qu'il est. Désolée mais c'est un vrai faignant.

Il enleva sa veste, déserra sa cravate et déboutonna sa chemise. Et je ne peux détourner les yeux car je suis comme hyponitée par ce corps d’athlète. Je ne l’ai jamais vu faire du sport, mais à chaque fois, son corps est sculpté comme un dieu grec. Et moi j'aimerais bien le voir courir ou boxer. Je ne sais pas moi, mais j'aimerais bien le voir faire du sport. Et qu'il soit mon coach si possible. Je ne suis pas grasse, au contraire, je suis même trop mince. Mais ça ne m'empêche pas de vouloir faire du sport comme tout le monde.

Il jeta sa chemise sur la chaise du petit bureau et commença à libérer la boucle de son pantalon. Je me levai du lit et marchai pieds nus jusqu’au balcon, pour ne pas avoir à le voir se déshabiller. Bien que j’ai l’ai déjà vu euh…nu. Mais pour une raison que j’ignorai, ce soir il m’intimidait. Et tellement il m’intimidait que je ne pouvais pas supporter le fait de le voir enlever ses vêtements. Ah, je suis tellement pathétique.

Mais non, si je reste dans ce balcon, il croira que je j’ai peur de lui, de le voir en caleçon. Alors que je ne veux pas lui donner cette impression-là. Je veux qu'il voit que je m'en fiche de son...corps et de ses tatouages qui m'intriguent tant. Qu'il voit que je peux lui...résister. Oui il m’intimide, mais je suis capable de passer outre non ?

Sur ce, je rebroussai mon chemin. Et effectivement, il était désormais en caleçon noir. Donc je dû ravaler ma salive pour ne pas avoir d’arrière pensée. Parce que depuis que j'ai découvert ma sexualité, je commence à avoir envie à tout moment. Et je ne sais pas si c'est normal ou limite obsessionnel. Sans parler des nausées atroces que j'avais constamment.

Je lui offris mon dos et il m’aida à baisser la fermeture éclaire de ma robe. Jusqu’à ce que je sente ses doigts emprisonnés les bretelles de ma robe et les faire lentement glisser le long de mes bras. Je retins mon souffle en sentant cette robe retomber à mes pieds. Et dos à lui, je lui exposai mon corps en sous-vêtements. Mais pour être sincère, je n’avais pas envie qu’il me voit ainsi.

Pas après que le mot “pouillé” sonne en permanence dans ma tête.

Je dégageai mes chevilles du tissu et allai directement m’effondrer sur le lit. Sans le regarder. Je remorquai la couverture sur mon corps en fixant le plafond, les mains le long du corps. Et à côté de moi, je sentis le lit se creuser. Armando venait de se coucher. Mais il ne chercha pas à se couvrir. Au contraire, il resta sans couverture et se plaça dans la même position que moi. Mais à l’inverse, ses doigts sont croisés derrière sa nuque.

Je sais à quoi il avait pensé. Je sais qu’il voulait que je lui appartienne une nouvelle fois. Mais moi je ne le voulais pas. Je ne sais pas pourquoi mais un certain bloquage s’était installé lorsqu’il cherchait à aller plus loin. Et je sais à quel point ça le frustre de devoir toujours attendre. Mais c’est son problème. Certes je l’aime, oui, mais l’amour n’arrange pas toujours tous les problèmes. On dirait que ça empire même encore plus. Et pourquoi ? On n’avait qu’à me regarder pour s’en rendre compte.

— Je n’ai pas aimé te voir comme ça. Dis-je sans quitter des yeux le plafond.

— Il avait osé te toucher.

— Mais on aurait pû trouver un autre moyen de le lui faire payer. Le fracasser ou lui casser le nez n’allait rien arrangé.

— Moi ça m’a satisfait. Lâche-t-il d’un ton froid. Il n’avait pas à poser les mains sur ce qui m’appartient.

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