Chapitre 049

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Elisabeth


Juillet.

Milan / Italie.


Plus rien. Je ne suivais plus rien.Tout à l’heure il discutait avec quelqu’un au téléphone mais maintenant je ne suisvais plus rien. Signe qu’il n’était plus derrière cette porte où j’avais collé mon oreille pour suivre sa conversation

Je décidai de laisser tomber. J’ouvris doucement cette porte pour guetter s’il n’était pas là. Aucun signe de lui. Alors, je l’ouvris d’un grand coup pour marcher, non, courir jusqu’à ma chambre et la refermer derrière moi.

Cet imbécile était venu me déranger pour rien. Il était entré dans cette biblio’ comme un taré alors que j’écrivais mon prologue. J’avais enfin fini par trouver de l’inspiration. Il était assez long, mais c’était le but si je voulais captiver l’attention des lecteurs non ? Il me fallait quelque chose qui attire et qui foudroie pour donner envie de lire la suite de l’histoire. Et c’est ce que j’avais fais. Du moins, je pense.

Je ne me sentais pas à l’aise, pace que le simple fait de me dire qu’il pouvait vivre avec moi me terrorisait. Il n’était pas loin, et quelle ironie, mais je pouvais le sentir. Même s’il était de l’autre côté de cette porte, dans la chambre d’en face, je pouvais néanmoins sentir sa présence près de moi. Et je me haïssais de ressentir une telle chose qui je sais, me tuera un jour.

Je me couchai sur le dos de mon lit en fixant le plafond, les mains derrière ma tête. Je cherchais désespérément le sommeil. Mais le sommeil lui, me fuyait. Il m’était impossible de fermer les yeux. Parce que j’avais peur. Oui, j’avais peur que dès l’instant où je viendrais à fermer mes yeux, je puisse le revoir dans mes pires rêves. Ce rêve qui me hantait depuis des années. Ce rêve qui me suivait partout comme mon ombre. Ce qui rêve qui me détruisait à petit feu et me rappelait à chaque fois que j’étais peut-être une meurtrière.

Pour vu qu’il ne soit pas mort.

Mais finalement, je réussis quand-même à trouver le sommeil. Dans l’espoir que tout puisse bien se passer. Car je voulais oublier. Oui, je voulais oublier mon ancienne vie. Je voulais recommencer tout à zéro et pouvoir vivre sans regret ou remords. Je voulais juste me sentir libre. Que demander de plus ?

Alors, je me laissai bercer par ce sommeil profond, qui m’amenera sûrement dans mes pires craintes.









***








Armando

Accoudé contre la barre en fer au balcon, je sirrotai mon verre de whisky. J’observai dans un silence total, la ville de Milan constamment animée.

Je réfléchissais. Je pensais à tout ce qui se passait. Et mes pensées se dirigèrent vers ma mère. Revoir son corps sans vie troué de balles. Tout ceci me hantait. Tout ceci me hantait putain ! Et j’aurais tout donné pour avoir ce fils de pute de Mariano en face de moi. J’aurai tout donné pour le voir à genoux devant moi. Me suppliant de lui épargner sa misérable vie. Me suppliant de ne pas le tuer. Me suppliant de le laisser tranquille. Mais à ce moment là, je ne répondrais plus de rien. Parce que j’aurais une haine atroce. La même haine qui me ronge depuis des années. La même haine qui ne me donne pas de répit depuis des années. La même haine qui me rappelle chaque jour qu’un salopard continu de vivre sa vie alors qu’il nous avait prit une vie. Et le jour où j’aurais sa sale gueule de chien en face de moi,
Je me chargerais personnellement de faire en sorte qu’il regrette. De faire en sorte qu’il se demande pourquoi il est venu au monde, si c’était pour ce faire piétiner par moi. Et ce jour là, oui ce jour là, il me demandera pardon. Mais ma balle entre ses deux yeux parlera à ma place.

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