Chapitre 051

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Une main chaude se posa sur mon épaule mais je la retirai brutalement en faisant volte face. Je la retournai d’un coup sec et la plaquai violemment contre le mur. Ce même mur là où j’avais abattu mon poing.

De ma main droite j’attrapai sa mâchoire, et de ma main libre, je tenai fermement ses deux poignets derrière son dos. Je ne contrôlais plus mes gestes. Je me contentais d’agir sans réflechir. Ma vision était floue et je la voyais sans la voir. La vérité était que ma rage et ma colère avait pris le dessus sur moi. Et elle était juste la victime de mes crises.

Comme ce soir là, à l’anniversaire de Gabi, elle ne baissa pas les yeux. Elle avait peur mais elle me defiait. Ses iris marons au plus profond de moi, je pouvais y lire de la frayeur. Une frayeur qu excita tous mes sens. Je sentais que dans bientôt, je n’allais plus avoir le contrôle sur moi et que j’allais laisser mes vieux démons reprendrent le dessus. Et je ne le voulais pas. Elle ne m’avait rien fais…mais…elle allait juste encaisser.

— Qui te l’a donné ? Demandai-je froidement.

J-je…l’ai trouvé de…devant la porte.

—Tu n’as pas vu qui l’aurais posé ?

—N…non. Maintenant lâche-moi, tu m’empêches de respirer.

Elle avait sortis cette petite phrase la voie tremblante. Oui, sa voie tremblait et ça me procurait une sensation de…d’excitation. La voir en proie, à ma mercie et vulnérable augmentait mon adrénaline à fond.

Non, non, non, je ne devais pas penser comme ça. Mais bordel, que ces démons ne sortent pas. Non, qu’ils restent au fond de moi. Qu’ils restent…au fond. Mais c’était dorénavant impossible. Ce petit bout de papier avait été le mouvement déclencheur de cette situation. Je ne savais plus ce que je faisais. Je ne sais plus ce que je fais. J’ai envie de la laisser partir, s’enfuir, me fuir. Mais en même temps, je veux la retenir, tout près de moi, tout près de moi…

Sa poitrine collée à la mienne, je pouvais sentir les battements accelerés de son cœur. On aurait dit qu’il allait bientôt explosé. Elle est si propre de moi, si proche de mon cœur. Mais c’est dangereux, trop dangereux pour elle…pour…merde.

—Bordel, laisse-moi ! Dit-elle avec une froideur incroyable.

—Tais-toi.

Je scrutai chacun de ses traits.
Sa lèvre tremblait affreusement, mais ce n’était pas ça qui allait faire qu’elle ait peur, non. Pourquoi ne voulait-elle pas comprendre que j’étais dangereux ? Pourquoi s’obtinait-elle à me défier alors que je pouvais mettre fin à sa petite vie en une seconde ? J’en venais même à me demander s’il ne lui arrivait pas d’oublier à tout hasard que j’étais un tuer à gages et que je pouvais aussi la tuer…elle. Non. Bordel.

—MAIS DÉGAGE ! S’écria-t-elle.

Elle avait fais l’erreur de trop. Personne ne crit sur moi, à part mon père. Mais personne n’élève la voie sur moi.

PERSONNE !

D’abord que ce papier avait réveillé un sentiment de colère chez moi, voilà qu’elle venait de réveiller le démon qui était en moi. Ce côté sombre de moi que je ne voulais pas montrer. Ce côté qu’Olivia avait goûté et où en était-elle aujourd’hui ? Six pieds sous terre. Et je ne voulais pas la tuer. Non. Pour Gabriella je devais supporter son comportement de merde. Et elle ne devait pas mourir.

Pourquoi pas ?

Tais-tois !

TAIS-TOI !

C’était une guerre interieure, là, dans mon âme. Une guerre qui allait finir par me briser. Une guerre qui pouvait tuer tous ceux qui voulait me tester. Et elle, venait de me tester. Ma patience avait des limites, et lorsque cette limite était franchie, je n’avais plus le contôle sur rien. Sur mon corps, sur mes pensées, sur mes actes. Sur rien. RIEN BORDEL !

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