Chapitre 091

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Arrivé au matela en question, je le soulevai légèrement et je vis la clé. Je la pris avec précaution en rebroussant mon chemin vers elle. En ne manquant pas d'écouter une partie de la conversation de mon père et de son frère.

Et putain mais Mariano devait vraiment détester mon père au point de ne pas avoir remarqué ma soudaine disparition. Mais en même temps, n'oublions pas que c'est un fou et qu'il a des problèmes mentaux. Donc je suppose qu'en plus de ça et de la haine qu'il voue à mon père, il n'a pas pû s'apercevoir de ma distance. Trop submergé par son cœur noir et son désir de vengeance.

- Tu t'es déjà mis à ma place un jour ? Demanda Mariano. HEIN ? Savoir qu'on est l'enfant rejeté et l'enfant non désiré. L'enfant qu'on aime le moins et l'enfant le plus détestable de la famille. EST-CE QUE TU SAIS L'EFFET QUE ÇA FAIT DE SE SENTIR REJETER ?

J'arrive enfin vers elle et j'avoue que mes vêtements commencent à me gratter. Mais peu importe, je pourrais prendre une douche après. Si on s'en sort vivant de cette sale affaire de malade.

La première chose que je décide de libérer est ses pieds. J'enfonce la clé dans la petite serrure et tourne la clé. Les menottes cédèrent et je les enlevai rapidement. Très bien, maintenant on passe aux mains.

- Et c'est la même chose que tu as fais à-

Il ne termina jamais sa phrase car la minute qui suivit, il donna un coup de poing dans le visage de mon père qui retomba lourdement au sol et se retourna en un coup vers nous. Le regard noir et l'arme nous pointant, je me stoppai dans mon geste en le dévisageant. Et alarmé par mes reflexes, je me plaçai devant Elisa pour qu'il ne puisse pas s'en prendre à elle.

Il calla son index sur la gâchette, prêt à nous tirer dessus. Prêt à nous tuer.

- ESPÈCE DE SALE BÂTARD, JE VAIS T'APPRENDRE LE RES-

Un coup de canon.

J'ai fermé les yeux, et encerclé mes bras autour du corps d'Elisa. Elle aussi elle a fermé les yeux et j'ai sentis sur mon torse, le bruit de ses larmes bruyantes et terrorirées. Elle a attrapé tellement fort le col de mon tee-shirt pour me ramener à elle. Et moi je l'ai sérré si fort que j'espérais qu'elle ne s'étouffait pas. Parce que ce coup de feu, nous aura remués.

Mais...

Ce n'est pas moi qui aie été touché...

Ni elle...

- On ne s'en prend pas à ma famille.

Sans la lâcher, je décollai mon visage de ses cheveux pour regarder par-dessus mon épaule. Et mon père se tient assis sur ses fesses, une arme à la main et le regard posé sur le corps de Mariano. Ce corps dont du sang sortait par son dos. Il est étallé ventre au sol et ne bouge plus. L'image est horrifiante, donc c'est pour cela que je ne me suis pas écarté d'Elisa. Pour pas qu'elle voit ce spectacle qui pourrait la traumatiser.

Mon père s'est levé et a rangé son arme dans sa ceinture. Et là, il se masse la mâchoire en regardant le corps de son frère par terre. Et bien qu'il ne l'avoura jamais, je sais pertinemment qu'il a mal. Parce qu'après tout, il reste lui aussi humain. Et il venait de tuer son frère pour nous protéger ma belle et moi.

Et rien que pour ça, je lui serais éternellement redevable.

Mais la petite créature tremblante dans mes bras me fit sortir de mon analyse. Donc je me levai en prenant bien le soin de me placer devant elle pour qu'elle ne voie pas ce spectacle. Et dans ma lancée, je plaçai une main au creux de ses genoux, et l'autre dans son dos et la portai dans mes bras. Elle encercla ses mains autour de ma nuque en enfouissant sa tête sur mon torse. Je passai à côté de mon père qui m'adressa un regard fier de moi et sortis de cette maudite cabane.

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