Mais Raph s'interposa entre nous en attrapant brutalement les avant-bras d'Armando. Puis, il le poussa vers l'arrière et il se cogna le dos contre la porte.- MAIS ÇA VA PAS OU QUOI ? Lui hurla Raph hors de lui. SI NOUS SOMMES ICI C'EST POUR AIDER TON CUL ET C'EST COMME ÇA QUE TU NOUS REMERCIE ?
- NE CRIT PAS ! Rétorqua Armando en plantant ses yeux noirs dans ceux de son frère.
- BAH DANS CE CAS NE ME FAIT PAS CRIER !
Armando donna un coup violent contre cette porte qui ne lui avait absolument rien fait, et celle-ci se fissura légèrement. Puis, il passa ses deux mains dans ses cheveux comme un taré. Et là, je ne reconnus plus mon frère. Parce que je sais que s'il est comme ça, c'est que c'est lui a merdé mais bordel, comment ? Et le silence de Matheo qui ne s'était toujours pas retourné me fit frissonner.
- Écoute Armand, ce n'est pas en brisant des portes ou en voulant frapper Gonzallo qu'elle va revenir. Lui dit Raphaël plus calmement.
- Je ne sais pas où elle se trouve, s'il lui fait du mal ou si elle a peur, je ne sais rien. Mais me voici ici avec vous, à attendre une putain de localisation.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? Demandai-je en le défiant du regard.
- De quoi est-ce que tu me parles toi ?
- Je t'ai demandé ce qui s'est passé et le pourquoi tu as tant tenu à ce qu'elle revienne ici. Sans toi.
- Ça ne te regarde pas.
Il me tourna le dos et se dirigea vers le mini bar. Puis, il tira rageusement sur la poignet du tiroir et en extirpa un verre et une bouteille d'alcool. Du cognac pouur être précis. Il ouvrit la bouteille et versa le contenu dans son verre. Puis, il vida cul sec sa boisson, non stop.
Et moi je ne n'allais certainement pas abandonner mon petit interrogatoire. Bien que les autres derrière n'osent pas aborder le sujet et préfèrent le fixer au lieu d'ouvrir leur gueule. Non, moi je comptais bien insister et insister jusqu'à ce qu'il nous crache le morceau sur ce qui s'est passé. Donc sans le lâcher du regard, je continuai d'une voix ferme :
- Qu'est-ce que tu as fais à la bambina ?
Il vida de nouveau cul sec son troisième verre et déposa bruyamment le contenu vide contre le bar. Puis, il planta en moi un regard devenu à la fois triste mais toujours meurtrier. Et je me remercie autant de pouvoir lire en lui.
- Armando, parle putain !
- Je l'ai insulté, ça te va ? Répondit-il du tic au tac.
Et mon visage se froissa.
- Développe. L'incitai-je.
Il contourna le bar et vint se placer en face de moi, le regard lourd et la respiration saccadée. Mais moi je me foutais pas mal de comment il pouvait se sentir là maintenant, parce que je voulais savoir ce qu'il entendait pas « insulter ». Donc, nous nous défions des yeux. Noirs contre gris.
- Elle...elle m'a dit qu'elle m'aimait et moi...moi je l'ai envoyé balader.
- Tu as fais quoi ?
- Tu as très bien compris. Dit-il la tête haute. Elle m'a dit qu'elle m'aimait et moi je l'ai envoyé balader. Toi et moi connaissons parfaitement son passé et tu veux savoir ce que j'ai fais ? J'ai utilisé son passé pour la rejeter.
- Tu n'as pas fait ça, non ? Demandai-je la mâchoire sérrée.
- Si je l'ai fais ! Je l'ai traité de tous les noms, de pouillée, d'odure, de femme avec des traumatismes et j'en passe. Oui, je lui fais mal, je l'ai humilié, je l'ai brisé par mes paroles. Et après ça, elle m'a dit qu'elle me déteste, oui qu'elle me hait de toute son âme et qu'elle aurait voulu continuer à vivre avec cet abruti d'Alfred plutôt que d'être avec moi. Je ne pouvais plus la supporter donc j'ai voulu qu'elle s'en aille. Oui, qu'elle s'en aille loin de moi, loin de ma vie et loin de mon âme-
Mon poing attérit férocement sur sa joue. Tellement j'y avais mis toute ma force à l'intérieur que son corps se heurta au sol. Il souleva les yeux vers moi en se massant la mâchoire, mais moi je ne pouvais que lui montrer tout le mépris que j'avais pour lui à travers mes yeux.
Comment avait-il pû se comporter ainsi ? Comment avait-il pû être tellement lâche au point de faire souffrir cette pauvre fille qui ne demandait qu'à reconstruire sa vie ? Armando a cette habitude là de briser tous ceux à qui il tient pour les empêcher de s'attacher à lui. Oui, tous ceux à qui il tient. Parce que s'il a fait tout ça, c'est qu'il ne voulait pas s'attacher.
S'attacher parce qu'il n'est qu'un sale lâche.
Je me penchai légèrement vers le bas en le pointant du doigt. Pour lui monter que si tout ceci est arrivé aujourd'hui, c'est uniquement à cause de lui. Lui et ses foutus démons qui le rongent de jour en jour.
- Tu n'es qu'un lâche. Lui dis-je amèrement. Tu n'es qu'un sale lâche incapable d'assumer ses sentiments. C'est comme ça qu'on se comporte avec une femme ? C'est ce que tante Rosa t'a appris ? Je ne pense pas non.
Il se releva assez lentement, mais il finit tout de même par se remettre debout sur ses deux pieds. Sans un mot envers moi, il me regardait et m'écoutait lui passer un bon savon.
- Utiliser les traumatismes de quelqu'un pour la rejeter ? Non mais c'est qu'il faut vraiment tomber bien bas pour faire une telle horreur. Oui, je comprens que tu ne veuilles plus revivre ce que tu as vécu avec la salope d'Olivia, mais la bambina n'est pas Olivia putain. Non mais à quoi est-ce que tu pensais quand tu lui as dis toutes ces mochetés ?
- Gon, tu devrais peut-être te calmer. M'interpella Pablo.
- Non, je ne vais pas me calmer !
Non au contraire, il faut que je me calme, il le faut parce que ce n'est pas bon pour mes nerfs. Donc, je commançai à gratter ma nuque parce que seul ce geste peut-être peu important, avait le don de m'apaiser. Il était hors de question que je laisse mon imbécile de cousin comme ça, et sans lui dire ce qu'il redoute. Parce que moi je n'irais pas mollo avec lui.
Parce que mieux vaut faire face à la vérité et avancer, que de continuer de vivre dans le mensonge et emprisonné de son passé.
- Tu veux que je te dise un truc ?
Il ne me répondit pas.
- La vérité c'est que tu as peur. Oui, tu as peur de revivre ce que tu as déjà vécu. Tu as peur de redonner ton cœur à une femme. Tu as peur de te confier à quelqu'un d'autre qui n'est pas toi. Mais surtout...tu as peur d'aimer. Oui, parce que tu es amoureux.
- Tu racontes des bêtises. Dit-il la voix mal assurée.
J'émis un rire sarcastique.
- Ah ouais tu crois ? Donc, tu penses que je raconte des bêtises ? Alors dis-moi pourquoi tu ne m'as pas démentis quand je t'ai dis que tu es tombé amoureux ?
Il me toisa copieusement.
- Parce que c'est le cas. Et au lieu d'assumer, tu préfères te braquer et la rejeter comme le sale lâche que tu es. Tu veux que je te dise une dernière chose ? Tu n'as pas de couilles. Parce qu'un vrai homme, un vrai, n'aurait pas agit comme toi tu l'as fais. Et où en sommes-nous aujourd'hui ? Le malade mental de la famille a kidnappé ta copine pour je ne sais quelle raison.
- Tu dis que je n'ai pas de couilles ? C'est ce que tu es entrain de me dire là Gon ?
- Oui, c'est ça.
Il se rapprocha avec l'aura mauvaise vers moi. Le regard menaçant et surtout la mâchoire crispée de colère noire. Et à l'intérieur je jubilais bien. Parce que s'il y'a bien une chose que mon cousin déteste, c'est qu'on lui dise qu'il n'a pas de boules.
- Tu peux me répéter ça ?
- Hey, Armand calme tes nerfs ! Intervient Pablo en se plaçant entre nous. Ce n'est pas le moment.
- Tu dis que je n'ai pas de couilles ? DIT LE !
- SILENZIO !
Et tous se figent. Nous rivons tous nos yeux vers celui qui venait de prendre la parole.
Vers Matheo.
Celui qui était resté tellement calme que j'avais oublié qu'il existait lui.
_________
N'oubliez pas de voter 🌟 et de me laisser vos commentaires 💨

VOUS LISEZ
DARK SIDE
RomanceElle ? Maltraitée à son adolescence, elle avait été marquée à vie. Aujourd'hui, elle fuyait son passé qui ne cessait de la suivre comme son ombre, pour se reconstruire un avenir loin de sa prison. Elisabeth Nguidjol. Lui ? Tueur à gages au cœur auss...