Chapitre 023

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Armando


Quand mon père m'avait averti hier soir pour me dire que je devais éliminer un abruti, je ne pensais pas qu'il parlait de Daniello.

- Cet imbécile de Daniello veut 1.000.000 d'Euros sinon il nous balance aux flics non corrompus.

Il m'avait alors envoyé l'adresse de Daniello. Sa nouvelle adresse plutôt. Il avait déménagé à l'autre bout de la ville, rien que pour nous échapper. Mais comme il est idiot, il pensait pouvoir nous berner, et qu'on ne le retrouverait jamais.

Lorsque j'étais arrivé chez lui, il n'était pas là. J'avais alors commencé à le chercher dans les alentours du quartier, jusqu'à ce que je le vois au loin draguer une femme. Celle-ci ne voulait rien de lui, mais il insistait.

Et je me demandais bien comment on avait fait pour embaucher un idiot pareil. Il devait mourir. Il ne nous est plus utile et en plus c'est un parasite. Un faignant de première.

En voyant qu'il avait amené la femme de force derrière le restaurant, j'avais commencé à marcher à grand pas en sa direction. Jusqu'à ce que je reconnaisse cette silhouette feminine foncée et mince. Mon corps s'était alors crispé en voyant qu'il ne s'agissait que de l'insolente. Mes nerfs étaient montés en une fraction de seconde. Le simple fait de voir ce pervers sans nom, poser ses doigts dégueulasses sur elle, m'avait horrifié.

Et heureusement que j'étais arrivé avant qu'il ne tente quoi que ce soit. Elle était complètement vulnérable et à sa mercie. J'avais peut-être un cœur d'acier, mais jamais je n'accepterai qu'on viole une femme.

Et le reste avait suivis son court.

Le simple fait de l'avoir vu là, couchée au sol, avait provoqué un sentiment étrange dans ma poitrine. Si étrange que je l'avais quasiment traité comme la gosse qu'elle était. Mais quelle absurdité de quitter une ville pour une autre encore plus loin, dans le but d'acheter à manger. Il n'y avait qu'elle pour faire ce genre de connerie. Il n'y avait qu'elle pour réfléchir aussi bêtement.

Une vraie idiote.



























***



















À présent, Daniello est assis à côté de moi, peureux comme d'habitude. Il n'ose même plus relever la tête, tellement il est terrifié. Et il avait bien raison, car son cauchemar venait de commencer pour ce fils de pute !

Arrivés dans une forêt reculée de la ville, je gare ma voiture devant une petite cabane en bois. Je descends en claquant ma portière et vais ouvrir celle de mon prisonnier. Je le tire violemment par le coude et le conduis à l'intérieur de son nouvel enfer. Là où il va passer ses derniers jours sur terre.

- Laisse-moi m'en aller et je. . .je te jure que toi et ta fa. . .mille n'entendrez plus jamais parler de moi. . .

J'ouvre la porte en bois et le pousse à l'intérieur. Je pris mes précautions et referme derrière moi. J'allume la lumière qui éclaire faiblement la pièce immonde. Émettant ainsi une ambiance flippante. Comme je les aime.

À présent le jeu peut commencer.

Je le fais s'asseoir de force sur la chaise au milieu de la pièce. Puis j'attache ses poignets sur les rebords de chaque côté de la chaise. Ainsi que ses pieds.

Cette cabane est très infecte et sale. À vrai dire, elle n'a pas besoin d'être propre car des gens meurent ici. Alors à quoi bon ?

Ayant gardé une grosse colère en moi depuis que j'avais vu qu'il avait posé ses pattes sur l'insolente, je le frappe de plein fouet sur sa mâchoire. Le faisant basculé sa tête sur le côté. Quelques mèches de mes cheveux retombèrent devant mes yeux mais je les remplace en arrière en un geste rapide. Je me mis à rire cyniquement. Rire qui le fît tressaillir et trembler sur place. Après, je m'accroupis en face de lui et je sors l'arme qui se trouve derrière mon dos.

Le simple fait qu'il puisse se trouver en face de moi me met en rogne. Je ne voulais pas voir sa sale tête. Je ne voulais même plus jamais entendre parler de lui. Cet homme est un porc. Et les hommes comme lui ne méritent pas de vivre, car c'était ainsi. Le simple fait qu'il puisse respirer le même air que moi, m'épouvante en un haut point que ça devient terrifiant. La peur se lit sur son visage. Il tremble, il est effrayé. Terrifié. Tellement il a peur, qu'il n'ose même plus relever sa tête. Sa respiration se fit de plus en plus saccadée. Sa poitrine ne cesse de se gonfler et de se dégonfler tant il est apeuré.

Et j'aime voir ça. Le voir ainsi vulnérable et méprisable. Le voir ainsi inquiet et me suppliant de ne pas le tuer. Me suppliant de ne pas mettre un terme à sa vie misérable.

Je me lève et marche à pas d'escargot jusqu'à me placer derrière lui. Je fixe sa nuque avec une envie de la briser.

- Tu n'aurais jamais dû. . .

- É. . .coute Armando, je te jure sur ce que j'ai de plus cher au monde. . .oui sur ce que j'ai de plus cher au monde que. . .que ce n'était pas mon intention.

Je le contourne de nouveau. Mais cette fois-ci, pour me replacer en face de lui. Une main dans la poche de mon pantalon et l'autre arrêtant l'arme, je lui lance mon regard le plus rageux et dure.

- De ? Demande-je en arquant un sourcil.

- Laisse. . .laisse moi partir je t'en supplie. Je suis désolé. . .désolé.

Amusé par la situation, je me mis à applaudir. Oui, cette situation m'amuse énormément. Daniello est tellement terrifié qu'il ne cesse de supplier de par-ci et de par-là. Puis, je cesse d'applaudir avant de pencher délicatement ma tête sur le côté. Faisant mine d'être perdu alors que je sais parfaitement ce que je fais.

- Je n'arrive plus à te suivre là. Tu es désolé pour le chantage. . .ou pour la fille ?

- Oui ? je n'aurai jamais dû faire le chantage à ta. . .ta famille. J'ai. . .j'ai fais une bêtise et je ne la referai plus jamais de toute ma vie. J-Je le jure sur tout ce que j'ai de plus cher dans ce monde.

- Oh arrête, pitié ! Tu n'as rien de cher sur cette terre à part tes cigarettes.

Quel imbécile.

- Et en ce qui concerne la question que je t'ai posé au sujet de tes excuses. . .

Je me rapproche un peu plus de lui et lui lance des éclairs. Je tapote sa joue comme on pourrait le faire à un enfant, en secouant ma tête incrédule.

- Mauvaise réponse.

Pow.

Pow.

Pow.

Pow.

Pow.

Je viens de lui tirer cinq balles entre les deux yeux.

Ce fumier le méritait plus qu'autre chose. Ma rage avait prit le dessus sur ma raison. Comme à chaque fois. Il avait fait l'erreur de poser ses mains sur la fille que je méprise le plus au monde. Et dire que si je n'étais pas arrivé à temps, cet imbécile l'aurait sûrement violé.

Lorsque je me redresse, je constate que son sang a éclaboussé ma chemise blanche.

- Merde !

Le sang de ce fumier a atterri sur ma plus belle chemise en plus ! Mais pas grave, je n'avais pas une ménagère pour rien non ?

N'empêche !

Je sors à pas pressés de cette sale cabane. Mon portable vibre dans ma poche. C'est un appel de mon idiot de frère. Je décroche tout en me dirigeant vers ma voiture.

- Tu l'as tué ?

- À l'instant.

- Wow ! Rapide et bien fait. Bravo frattelino.

- Envoie tout de suite Carlos sur les lieux. Cet endroit ne doit plus contenir ne serait-ce qu'une seule goûte de sang de ce merdeux.

Je m'installe au volant de ma voiture avant de faire tourner la clé. Puis je raccroche. Je n'avais vraiment pas la tête à écouter les remarques sarcastiques de mon idiot de frère. Et surtout pas maintenant après avoir abattu ce fou. Je démarre en vitesse et quitte au plus vite cette forêt de merde.

Encore un meurtre de plus au compte d'Armando Rivera.

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