Chapitre 026

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Elisabeth



Deux semaines plus tard. . .



Deux semaines déjà que cet inconnu m'avait traumatisé. Deux semaines que je n'avais plus revu le prétentieux. Deux semaines que mes cauchemars continuaient. Deux semaines que Gabriella essayait d'être là pour moi. Deux semaines que j'essayais de continuer à vivre normalement. Deux semaines que je n'avais toujours pas reçu de notifications me disant si mon résumé était parfait où mauvais.

En deux semaines, plus de choses ne s'étaient passées qu'en presque un an.

Et aujourd'hui c'est l'anniversaire de ma meilleure amie. Aujourd'hui elle a enfin 23 ans et est très contente. Aujourd'hui je vais porter sa première vraie création autre que mes vêtements. Aujourd'hui je vais revoir le prétentieux. Aujourd'hui je vais me retrouver enfermée dans une pièce avec des tas de personnes.

Mon cœur me disait de sauter et d'y aller pour passer à autre chose. Mais mon cerveau lui, me hurlait que c'était encore trop tôt. Trop tôt pour me confronter au monde extérieur. Trop tôt pour étaler mes démons au grand jour.

Et dire que je n'avais pas remercié le prétentieux.

Attendant tranquillement dans la chambre de Gabi depuis une bonne vingtaine de minutes, je ne cessais de stresser à mort. Je stressais grave et j'avais très, très peur. Car la soirée est dans quelques heures. Dans la villa de celui-là en plus !

Et des minutes bien plus tard, Gabi revînt avec une trousse à maquillage. Affichant son plus beau sourire.

- Désolée pour le petit retard, il fallait absolument que je trouve le maquillage parfait adapté à ton teint.

Elle tire une chaise pour s'asseoir en face de moi. Elle m'inspecte de ses yeux perçants en soulevant de part et d'autre mes cheveux bouclés.

-Tu seras magnifique.

-Mais c'est toi la reine de ce soir. Pas moi. Ris-je.

-Oui mais ça sera toi ma plus belle création ce soir.

Je la laisse me malmener le visage et les cheveux. Elle attache mes boucles en un chignon négligé, le temps qu'elle puisse me maquiller. Elle commence par m'appliquer délicatement du fond de teint marron avant d'y ajouter un peu de poudre de la même couleur. Quand je dis un peu, ça veut dire qu'elle a juste mis une petite touche. Ensuite, elle trace mes sourcils et le contour de mes yeux avec un crayon noir.

Qu'est-ce que je suis gênée de me faire ainsi traiter ! Ça devait faire au moins des décennies que je ne me suis pas maquillée, et voilà que je laisse ma seule amie faire de moi sa poupée barbie.

- Ferme les yeux.

Je fis ce qu'elle me demandait de faire. Elle m'applique du phare à paupières dont j'ignore absolument la couleur. Ce qui me chatouille un peu j'avoue.

-Tu peux les ouvrir.

J'obéis sans broncher. Un large sourire se dessine sur ses lèvres. Signe qu'elle est contente du résultat. Mais ce qu'elle ignore, c'est qu'elle me met plus mal à l'aise qu'autre chose.

Après avoir terminé de sourire comme une enfant, elle me mit du mascara en m'ordonnant de ne pas cligner des yeux. Et enfin, elle trace le contour de mes lèvres avec un crayon noir puis me met du gloss. Disant que ça me va mille fois mieux que du rouge à lèvres.

- Maintenant la coiffure !

Elle détache mes cheveux en les éparpillant sur tout mon visage. Geste qui nous amusa toutes les deux. Elle inspecte mes cheveux, ne sachant probablement pas quoi faire. En même temps c'est compréhensible. Mes cheveux sont non seulement touffus, mais aussi naturellement bouclés. Les cheveux d'une vraie africaine. Et notons que j'ai quand même de longs cheveux qui m'arrivent aux épaules.

Après un long moment de réflexion, elle se décide enfin à s'activer. D'abord, elle me masse le cuire chevelure avec des huiles qu'elle avait dans son tiroir. Ensuite, elle me peigne la tête. Et les cheveux ne sont pas dures, au contraire, ils sont même très souples. Très ! Après avoir lissé mes cheveux, elle refait les boucles pour que ceux-ci puissent retomber en cascade jusqu'à mes épaules.

Ces boucles sont aussi parfaites que le mot « parfait » lui-même. Je n'avais jamais songé à aller dans un salon de coiffure, sûrement trop habituée à me coiffer moi-même. Chose que ma mère m'avait très bien appris.

Une femme doit savoir se coiffer seule. Surtout quand elle n'a pas les moyens de se payer un salon de coiffure. M'avait-elle dit pendant qu'elle me tressait des nattes.

- C'est parfait. Dit Gabi en tapant dans ses mains, joyeuse. Sublime ! Maintenant on passe à la tenue et ne te regarde pas dans le miroir !

- Promis.

Elle alla fouiller dans son dressing avant de revenir vers moi, quelque chose cachée derrière elle. Elle m'offrit un sourire à la fois malicieux et excité, puis me montra cette robe.

-Tandam ! Crit-elle.

PUTAIN !

Cette robe est tout bonnement ma-gni-fi-que. Et dire qu'elle m'avait dit des semaines plus tôt qu'elle n'était pas si wow. . .

Alors qu'elle est plus que WOW !

Il s'agit d'une longue robe en satin d'un noir perçant ayant une fente sur le côté droit qui je jauge, arrivait sûrement jusqu'aux cuisses.

Même si c'était quand-même assez haut. . .

Dieu soit loué, cette fente ne remonte pas plus que ça. Je ne souhaite pas qu'on voit mes marques.

Ma jambe est carrément dehors là !

Cette robe a des manches assez minces et légères.

Mais l'important est que mon corps ne puisse pas se voir

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Mais l'important est que mon corps ne puisse pas se voir.

Jamais !

Contemplant encore cette merveille qu'elle venait de reproduire à la perfection, elle s'approcha près de moi et me le tendit. Je le pris en le touchant prudemment, ayant peur de l'abîmer tellement c'était léger.

- Va te changer et enfile ça.

- Gabi c'est magnifique... Dis-je encore choquée.

- Merci. . .va te changer pendant que je me prépare, sinon on risque d'être en retard à mon propre anniversaire. File !

Je me lève du lit en me dirige vers la salle de bain. Je referme la porte derrière moi et pose cette merveille sur le lavabo que j'ai nettoyé au préalable pour qu'elle ne puisse pas se salir.

Putain le stress !

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