DARK SIDE

Chapitre 036

Ce que j'apprecie le plus chez mon fou de cousin Gonzallo, c'est sa façon d'entrer dans les soucis des autres. Il est un homme très solidaire et loyal. Une qualité assez rare chez les Rivera. Au moins, sur toute ma grande famille, je pouvais toujours compté sur une personne : Gonzallo Rivera.

Bien qu'il soit un autre idiot de mon entourage.

- Putain... Crachai-je en recouvrant mon visage de mes mains devenues moites.

- Et tu comptes le dire à oncle Matheo ?

- Pour qu'il me traite d'incapable ?

- Je trouve quand-même préférable que tu le dises à oncle Matheo. Et qu'il va falloir convoquer une réunion de toute urgence.

- Ouais... Dis-je en m'adossant sur le fauteuil.

- Et que comptes-tu faire avec elle ? Questionne-t-il en pointant du menton ma belle.

- Je ne sais pas.

- Elle en a beaucoup trop vu.

- Je sais...

- Tu vas la tuer ?

Je me lève subitement de mon siège, comme-ci on venait de me demander quelque chose d'impossible.

Car c'est impossible.

Comment aurais-je le cran de la tuer alors qu'elle est la petite protégée de ma sœur ? Comment aurais-je le cran de la tuer si c'est pour me faire tuer ensuite par ma sœur ?

Je croise mes bras sur ma poitrine en fusillant mon idiot de cousin de haut.

Comment pouvait-il penser que j'allais tuer une créature pareille ? L'avait-il vu ? Quelque chose au plus profond de moi, m'interdisait de lui faire du mal, même si des fois mes vieux démons reprennent le dessus. Mais il m'était impossible de la tuer. Je ne pouvais même pas y songer.

Voyant mon changement d'humeur soudain, Gonzallo se lève à son tour et écrase sa cigarette contre le sol avant de la jeter à la poubelle. Ensuite, il me fait face, essayant de lire au plus profond de moi. Mais il ne le pouvait pas et il le savait. Quand il s'agit de camoufler ses émotions, je suis le maître dans l'art.

Merci à mon cher père pour ça.

- Tu vas la tuer ? Répéte-til plus sérieusement.

- Non.

- Comment ça non ? Tu es tombé sur la tête ? S'emporte-t-il. Cette gamine en a trop vu et toi tu me dis que tu ne vas pas la buter ? Depuis quand ? Tu avais bien éliminé toutes les autres personnes qui avaient cherché à fouiner dans ta vie non ? Et elle non ?

- D'un, ce sont des hommes que j'avais buté. De deux, c'est la petite protégée de Gabriella. Et de trois, c'est tout simplement impossible.

Il me dépasse et va observer ma belle, qui dort tranquillement. Il place ses mains aux hanches en réfléchissant. Me traitant probablement de tous les noms dans sa tête à cause de cette erreur. Son regard passe alors d'elle à moi, faisant des allers-et-retours. Puis, il arque un sourcil, le regard curieux avant de croiser ses bras derrière son dos.

- Elle est belle. Déclare-t-il songeur. Très belle même. . .

- C'est le cadet de mes soucis actuellement.

- Tu ne veux pas la tuer parce que tu es tombé in love d'elle ? Rit-il.

- Tu n'es qu'un idiot.