Chapitre 053

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Elisabeth

Couchée sur le dos sur mon lit, je fixai le plafond.

Je ne trouvais pas la force de dormir.
Je ne voulais même pas dormir. Pas après ce qu’il m’avait fait dans la journée. Cet enfoiré de première classe avait encore osé poser ses sales pattes sur moi. Sur mon cou…cette zone qui était interdite à tous le monde. Il m’avait fais peur, oui j’avais été tétanisé. Mais en fin de compte il a fini par retrouver ses putain d’esprits.

Regardez comment je m’exprime maintenant depuis qu'il est entré dans ma vie. J’utilise fréquemment des « merde » « bordel » ou même « putain ». Des expressions que si tu utilises dans notre famille, on peut te le faire regretter. Et ce, de toutes les manières possibles. Quitte à aller jusqu’au fouet.

Quand j’avais reçu ce petit mot, mon cœur s’était affolé. Dans un coin de ma tête, la première personne à laquelle j’avais pensé était…Alfred. Non…non, je deviens folle, ce ne pouvait pas être lui. Impossible. Alors, je devenais sûrement folle. Oui, je suis folle.Mais c’est lui qui m’a rendu folle, lui et ses habitudes. Sa famille m’a rendu folle et même ma vie devient de plus en plus folle. J’étais complètement perdue, je sentais que chaque jour qui passait, je me perdais un peu plus dans ce monde qui n’était pas le mien.

J’avais fuis mon ancienne vie pour recommencer une nouvelle. Mais décidément, les problèmes me suivaient partout où j’allais.

Alors, je me redressai pour me mettre debout. J’entendais des voix en provenance du salon. Mais je ne pouvais pas encore bien distinguer lesquelles. Je sortis de cette chambre en refermant silencieusement la porte derrière moi. Je marchai sur la pointe des pieds pour me cacher derrière ce mur qui séparait le salon du couloir. Et là, je pû distinguer trois voix masculines. Dont celui du monstre, de son cousin Gonzallo et une qui m’étais étrangère.

—Mais comment c’est possible ? Questionna Gonzallo.

—Et en plus, les caméras de surveillance sont mystérieusement éffacées entre 11h et 12h.

—Tu crois qu’il est venu de lui-même ? Demanda la voie inconnue.

—Non, c’est impossible. Il a dû envoyer l’un des ses toutous pour faire le sale boulot.

—Et la bambina ?

Silence.

Mon italien n’était peut-être pas parfait, mais je savais pertinemment que bambina voulait dire « gamine ». Donc, c’était moi la gamine ? En plus, ce silence qui s’était imposé était beaucoup trop long et étrange. Alors que comptait-il répondre à cela ? Après m’avoir traité comme de la merde et de m’avoir étranglé comme un vulgaire chiffon. Même si sa poigne avait été bizarrement…douce ?

Et je ne parle même pas de ce terrible suçon bien tracé pour avait apparût sur mon cou. Cet imbécile avait osé me marquer alors qu’il me faisait peur. Il se croyait tout permis. Un temps il paraissait tendre, mais un autre temps j’avais l’impression qu’il cherchait à me faire peur. Et ses tendances de psychopathe me donnaient vraiment froid au dos.

— Elle va bien.

— Je ne vais pas du tout bien.

J’avais rétorqué cette phrase en sortant de ma cachette. Et les yeux qui s’étaient posés sur moi me poussaient à me demander pourquoi je n’étais pas resté cacher. Au moins ça allait m’éviter d’avoir tant d’attention sur ma petite personne. Je me sentais étrangement minuscule face à ses trois hommes tous aussi beau que dangereux.

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