Chapitre 006

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ÉLISABETH

Lorsque je franchis la porte de l'appart', Gabriella me saute directement sur le cou en me serrant de toutes ses forces. Comme si elle avait eu peur pour moi. Alors qu'il y'a quelques heures elle m'avait carrément planté. Comme une vrai débile.

Et à cause d'elle, un inconnu avait dû me raccompagner comme si j'étais une gosse.

- Dieu merci tu vas bien. Dieu merci. .  .

- Tu t'es vraiment inquiétée pour moi ? Dis-je avec sarcasme.

- Bien sûr que si, voyons !

- Mais c'est toi qui m'as bien laissé toute seule non ?

- Je suis désolée Elisa mais je ne pouvais vraiment pas sortir sous cette pluie mortelle. Tu sais très bien que j'ai cette stupide rhénite allergique qui m'empêche de m'exposer au froid et tout. . .

- Évidemment !

- Ô la la Elisa ! S'écrit-elle horrifiée. L'important c'est que tu sois là non ? Va prendre une bonne douche chaude, je n'aimerais pas que tu attrapes un rhume à cause de moi.

Je ne me fis pas prier deux fois. J'ai vraiment besoin de prendre une douche bien chaude, à en perdre la tête.

Dire que j'étais sortie simplement dans l'intention d'acheter un truc à grignoter. Autre que ces plats sophistiqués qu'on nous sert dans cet hôtel. Parce que j'en avais assez. Moi je voulais je ne sais pas moi, manger autre chose. Quelque chose de différent, d'impréssionnant et avec un autre goût.

Cette envie-là qu'on a lorsqu'on veut changer ses habitudes, c'est ça que j'avais eu.

Mais la pluie m'avait attrapé et il avait fallu que je m'habrite quelque part. C'est le pourquoi j'avais foncé vers le premier endroit que j'avais vu. Un restaurant.

Et comme si cela n'avait pas suffit, il avait fallu que je tombe pour la deuxième fois dans la même journée sur ce type arrogant et cynique.

Peu importe à quel point il est affreusement beau, il émane une aura mauvaise. Rien qu'à travers son regard, on peut sentir de la haine en lui. Une haine froide et dangereuse. Je ne saurais comment l'expliquer mais ses yeux font vraiment peurs. Ils sont si noirs et sombres et aussi meurtriers.

Non, je délire peut-être, pas meurtrier. Non, pas jusque là.

Lorsqu'il m'avait attrapé le poignet si violemment que j'en avais eu mal, et qu'il m'avait si brutalement plaqué contre la porte, j'avais été persuadée qu'il allait me frapper. J'avais eu cette impression là de déjà vue. Et je ne voulais pas qu'il me frappe. Je ne le voulais pas. Sentir une nouvelle fois des mains s'abattre sur mon corps, sur moi. Je ne le voulais vraiment plus.

Après une vague de souvenirs horribles qui avaient refais surface, j'avais alors du fermé les yeux. Fermer les yeux pour subir en silence comme je savais si bien le faire depuis des années. Parce que quand je ferme les yeux, ça m'aide à ne pas trop me concentrer sur la douleur. Mais plutôt à me dire que tout irait bien après.

Moi-même je ne m'étais pas rendue compte que je pleurais, jusqu'au moment où il avait essuyé mes larmes. Son expression avait alors littéralement changé. Il ne semblait plus en colère mais inquiet. Aussi bizarre que cela puisse paraître. Ce qui m'avait surpris.

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