Chapitre 062

219 12 1
                                    


Raphaël

—Tu es prête ? Demandai-je en regardant vers l’étage.

—J’arrive !

30 minutes déjà que j’attends mademoiselle pour aller à ce dîner de famille. Ce même dîner de famille où je suis censé la présenter comme étant ma compagne. Vêtu d’un smoking à trois pièces de couleur noire, je sais que je suis canon. Mais elle, me trouvera-t-elle beau ? Ah, et puis quoi encore !

—On va finir par être en retard Angelina !

—Merde, mais j’arrive !

—Nous sommes en retard petite !

Je regardai ma montre et vis qu’il était 20 heures 40. Nous étions censés se pointer à la maison familiale à 20h tapante, mais voilà qu’on avait 40 putain de minutes de retard. Et tout ça à cause de qui ? De la femme qui se faisait toute belle pendant que moi je l’attendais comme une putain de princesse merdique en bas.

Mon père déteste le retard. Il haït ça, et le pire c’est qu’elle le savait. Je lui avais raconté toutes les fois où mon père m’avait puni tout ça parce qu’il m’arrivait de me pointer tard à mon propre anniversaire quand j’étais ado. Ou encore des fois où il nous privait de sortir à Armando et moi parce qu’on revenait toujours des cours très tard. Et Angelina le sait que mon père peut tout supporter, sauf le retard. Mais elle quand-même l’audace de prendre tout son temps.

Mes yeux se lévèrent seuls en suivant les bruits de pas descendrent de ces marches. Quelques secondes après, une silhouette vêtue d’une longue robe verte slime descendaient les marches. Elle vînt se placer en face de moi, et je ne pû m’empêcher de la matter librement. De la tête aux pieds.

Cette robe verte mettait parfaitement ses yeux de la même couleur en valeur. Ses cheveux lisses retombant sur son dos lui donnaient une allure de princesse historique. Son maquillage était très léger mais assez pour qu’on ne puisse voir qu’elle pendant cette soirée. Cette bouche rose au naturel, donnait une envie affreuse de s’y plonger pour en connaître la texture. Et ses yeux…ses yeux d’un vert émeraude m’hypnotisaient. Oui, j’étais totalement hypnotisé.

Cette femme est tout simplement magnifique. Une déesse qui a ce don de me prendre au piège dans ses filets. Car quand je pose mon regard sur elle, je n’ai qu’une envie : la toucher et la serrer tout fort contre mon torse. Je veux que ces yeux là ne regardent que moi, moi et moi seul. Que jamais un malchanceux n’ait la chance de contempler ce vert captivant.

Mon point faible s’est les femmes. Evidemment. Et comparé à mon frère Armando, moi je ne suis pas quelqu’un de froid ou de glacial. Sauf quand il s’agit de l’être avec mes ennemis bien-sûr. Moi je ne sais pas cacher mes émotions, mais je peux être transparent si je le souhaite.
Contrairement à lui, moi je n’essaye pas de me bloquer ou de me renfermer sur moi-même. Non, moi je vis au jour le jour.

Et comparé à lui, moi je tombe très vite amoureux. Et quand je tombe amoureux, comparé à lui, moi je ne fuis pas et je me laisse aller à mon instinct et au désir.

Après près de trois mois à vivre ensemble, à l’entendre m’insulter ou de me traiter de tous les noms, à l’entendre me dire qu’elle me déteste, à l’entendre pleurer en silence, à parler avec elle, à lui revéler des choses sur ma famille, à la regarder dormir chaque soir, à l’entendre me crier d’arrêter de lui raconter ma vie parce que je l’emmerde, à suivre son rire, à voir son sourire et à contempler ses yeux, je crois que j’ai finis par tomber.

Oui, j’ai finis par tomber…

Tomber amoureux…

Oui, tomber amoureux.

DARK SIDE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant