Chapitre 047

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Elle s'essuya la bouche avant de garder son assiette désormais vide et revînt vers moi.
Le regard dur mais lointain, elle me fusillait en croisant ses frêles bras sur sa poitrine. On dirait que je venais de réveiller la fille insupportable en elle... Mais en même temps c'était vrai quoi ! Olivia en était la preuve vivante.

Toujours là à vouloir se vanter devant ses espèces de copine diablesses comme elle, avec les bijoux et cadeaux avec lesquels je la gâtais. Elle était une femme complètement superficielle et aujourd'hui encore j'en venais à me demander comment j'avais bien pu l'avoir aimé un jour cette sale chienne.

Mais le passé c'est le passé.

Cependant plus les jours passaient, plus je me disais que j'avais plus que bien fais de l'éclater sa tête de Barbie.

-Je préfère de loin la compagnie de chien que d'être entourée d'un tas de personnes...riches. Dit-elle d'une voie profonde. Je me fou pas mal de tout ce que tu viens de me dire là, mais sache une chose, je vais t'accompagner dans ce pays. Ajouta-t-elle en me pointant son index sur le nez en prenant un air qui se voulait menaçant. Pas parce que tu me l'as demandé, mais parce que...je ne veux pas rester seule.

-Je ne te l'ai pas demandé, je t'ai informé, ma belle. Rectifiai-je en esquissant un sourire en coin.

Elle poussa un lourd soupire de frustration avant de se rasseoir sur sa place. Elle me fixait avec une incompréhension que je ne comprenais pas.
Mais je le compris aussitôt quand son regard passa de mon plat encore plein à mon visage.

-Si tu savais que tu n'allais pas le manger, pourquoi avoir pris deux plats ?

-Pour...je ne sais pas. Soufflai-je.

Elle afficha un regard qui me traitait quasiment de fou en esquissant un sourire crispé. Sans vraiment me demander mon avis, elle prit la fourchette posée près de mon assiette et coupa une petite partie de ma boule de Watatfufu. Elle le trempa dans ce Eru avant de faire un « 0 » avec sa bouche.
Et rien qu'à regarder cette bouche rose naturellement, des centaines d'idées malsaines me vinrent en tête.

-Je peux manger seul. Dis-je en arquant un sourcil.

-Et ça se voit à ton plat déjà à la moitié... Ironisa-t-elle en roulant des yeux. Ouvre la bouche.

-Je ne suis pas un putain de bébé.

-Mais je vais te nourrir comme un putain de bébé sinon cette bouffe ira à la poubelle. Et dans ma famille il est interdit de jeter de la nourriture alors ouvre ta putain de bouche que je te l'enfonce dedans.

Wow, alors là !

Elle venait de me donner un ordre qui dans ma tête avait un arrière sens.
Me l'enfoncer dedans ? Je pensais que c'était moi qui était censé le faire aux femmes et non l'inverse...
Elle pense avoir compris d'un autre œil ce qu'elle venait de dire en voyant mon sourire malsain en coin.

Elle se racla non pas une mais trois fois avant de tendre cette bouchée devant ma bouche. Mais je restai la bouche fermée.

-Ouvre. Me dit-elle doucement. C'est bon.

-Je peux tenir cette fourchette seul.

-Ah mais ouvre cette bouche putain !

Voir sa tête dépitée et l'expression de lassitude qu'elle affichait, mettait tous mes sens en alerte.
J'aimais la taquiner et l'énerver au plus haut point. Pourquoi ? Parce que c'est comme ça et c'est tout.

Sans lâcher son regard chocolat, j'ouvris lentement ma bouche. Tellement lentement qu'on aurait cru que j'avais fais des heures juste pour la ouvrir. Puis, elle enfouit cette bouchée dans ma bouche et se recula pour me détailler. Elle semblait essayer de lire sur mon visage au fur et à mesure que je mâchais dans l'attente de bien cerner le goût.

J'haussai les sourcils en secouant ma tête.
La présentation du repas n'était pas mal, mais le repas en lui-même était...succulent ?
Étonnamment, j'appreciais le goût. C'était à la fois agréable et vraiment délicieux pour le coup. Un peu épicé mais délicieux. Pour la toute première nourriture africaine que je mangeais, c'était plutôt une experience à juste couper le souffle.

Mais putain c'est bon ce truc !

Sur le coup d'en revouloir encore plus, je pris de moi-même la fourchette pour manger encore une nouvelle bouchée.
C'était vraiment bon. C'est bon. Les saveurs et tout, vraiment rien à rajouter.

-C'est bon pas vrai ?

Je levai la tête pour croiser une Elisabeth toute souriante jusqu'aux oreilles.

En guise de réponse, je me contentai d'hocher de la tête. Elle resta là à m'observer jusqu'à ce que je termine mon assiette. Mais sentir ses pupilles marrons sur moi avaient le goût de me mettre dans une situation que je ne voulais pas.
Si j'avais été un imbécile, j'aurais même presque dis qu'elle me mettait mal à l'aise. Mais comme je ne suis pas un imbécile, jamais je ne me l'avouerais.

Je déposai la fourchette dans mon assiette que j'avais mangé qu'à la moitié. Même si c'était vraiment délicieux, je ne pu me résoudre à finir mon plat tout simplement parce que je n'aime pas me gaver. Car si je me gave trop, je risque d'avoir des ballonnements dans le ventre, et encore plus quand la nourriture est grasse.

J'essuyai mes lèvres avant de me lever et de garder le reste au frigot. Vu que mademoiselle disait ne pas vouloir gaspiller de la nourriture.

Je revins sur mes pas et me rendis compte qu'elle s'était éclipsée. Elle avait juste profité du fait que j'aille jusqu'au frigo pour se barrer.
Les sourcils foncés, je me mis à la guetter dans chaque recoin de la maison. Elle n'était ni au balcon, ni dans sa chambre, ni dans la sale de bain. Elle n'était nulle part.

Pris par une panique soudaine malgré moi, je commençai à claquer toutes les portes qui me sautaient sous le nez. Penser que cet idiot de Mariano l'avait enlevé me faisait frissonner. Mais c'était idiot de penser de la sorte car il était plus que 20 heures et la porte était fermée à clé. Alors où était-elle ?

Je m'avançai jusqu'à la porte de la bibliothèque, et lorsque je l'ouvris en trompe, je tombai nez à nez avec des yeux réfléttant de la colère. Elle était assise à même le sol en train de pianoter sur son ordinateur. Et rien qu'au regard qu'elle me lançait, je venais visiblement de perturber une séance de je ne sais quoi.
Mais en même temps, elle n'avait pas à disparaitre de la sorte comme une putain de voleuse !

Elle se leva d'un bond avant de me pousser presque hors de la pièce, puis de me claquer la porte sous mon nez. Il ne me fallu que reprendre mon souffle pendant quelques secondes pour me rendre compte que cette gamine venait de me claquer la porte au nez.

ELLE VENAIT DE ME CLAQUER CETTE FOUTUE PORTE AU NEZ !



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Hello guys !!

Alors ce chapitre ? 🤔😣

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