Chapitre 027

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Je tremble. Oh oui, je tremble à mort ! Mais il faut que je me calme, que je pense tout d'abord à Gabi. Non seulement aujourd'hui c'est son anniversaire, mais en plus elle va présenter sa première création à tous ses amis.

Et une réalité me vînt à l'esprit.

J'allais revoir le prétentieux après deux semaines. Après ces deux semaines où il m'avait en quelque sorte sauvé d'une situation qui m'aurait marqué à vie. Mais aussi où j'avais vu une facette de lui aussi sombre que la nuit. Son regard, ses manières, cette façon qu'il avait de parler, tout avait été différent ce jour-là. On aurait dit un vrai monstre. On aurait dit qu'il n'avait plus d'émotions et qu'il haïssait le monde.

Et dire que je devais le remercier.

Après des dizaines de minutes à réfléchir, je me décide enfin à enfiler cette robe qui crit mon nom. Elle est si légère et tendre. Tellement légère que je me demandais si elle n'allait pas se déchirer sur moi.

Et une fois vêtue, j'inspire et expire à fond. La robe me coule littéralement au corps et Dieu seul sait comment ça me gêne grave. Je pousse la porte pour me retrouver en face d'une Gabriella toute transformée et sublime. Elle a opté pour une robe d'un rouge sang très courte et qui a sa propre ceinture, lui arrivant aux cuisses. Accompagné par des escarpins noirs.

Elle a lissé ses cheveux qui descendent parfaitement en cadence le long de son cou

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Elle a lissé ses cheveux qui descendent parfaitement en cadence le long de son cou.

Qu'est-ce qu'elle est belle.

J'aimerais tant lui ressembler.

Je l'enviais grave. Elle n'avait pas besoin de cacher son corps parce qu'elle est tout simplement parfaite. Elle était tout ce que j'aurais voulu être. Une femme sublime, charismatique, imposante et audacieuse.

Malheureusement tu ne le seras jamais Elisabeth.

Pourquoi ?

Parce que tu n'es qu'une lâche.

Oui, il m'arrivait de porter des jupes, mais ça se limitait toujours minimum aux genoux ou au milieu des cuisses. Mais tout le reste là est toujours caché.

Caché de honte et de marques.

Lorsqu'elle me voit, elle lâche un «WOW» énorme en me regardant avec des yeux pétillants. Et moi comme une idiote, je reste planter devant la porte, ne faisant aucun pas vers elle.

- Magnifica. . .

J'avance vers elle en lui offrant un sourire tendre. Elle marche autour de moi encore en étant stupéfaite puis elle me tend une paire d'escarpins noirs comme les siennes. Je les mets avant de me sentir plus. . .grande ?

Bien-sûr, les talons !

-Tu es magnifique Elisa. Je vais finir par croire que c'est toi la reine de ce soir et pas moi !

- Non, voyons ! Toi aussi tu es à couper le souffle.

- Normal ! Je suis une Rivera. Rit-elle. Maintenant tu peux te regarder dans le miroir.

Je marche à pas très lents vers le long miroir collé au mur. Et lorsque je me vois dans ce miroir, ou plutôt dire, la personne dans le miroir, je n'y croyais pas.

Gabi a fait un travail de génie.

Pour la toute première fois de ma vie, je me trouve belle, attirante.

N'y croyant pas qu'il s'agisse de moi, je me touche le visage avec des doigts tremblants, puis les cheveux et enfin la robe. Cette robe épouse à merveille mes formes que je ne pensais plus avoir depuis longtemps.

Je me trouve . . .belle.

Belle.

J'aurai aimé rester là, à me regarder plus longtemps, mais il fallait s'en aller chez le monstre. Les invités sont déjà présents là-bas depuis une bonne heure. Et il ne faut pas les faire attendre plus de temps que ça.

Gabi vînt se placer derrière moi en souriant, et pose son menton sur mon épaule gauche.

- Nous sommes des bombes. Dit-elle excitée comme une puce. Il faut y aller, Armando ne cesse de m'appeler et vraiment, je suis fatigué de son ton désagréable.

Je prends mon petit sac à main noir et mon portable. Tandis que Gabi prend elle aussi son sac et ses clés.

En passant dans le hall, on ne manquait pas d'attirer l'attention. Et pour une fois de ma vie, je sentis les regards des hommes sur moi. Mais je me sentis aussi mal à l'aise et étouffée. Car tout ceci était nouveau pour moi. Jamais on ne m'avait regardé de la sorte. Et sur le moment, j'aurais voulu être invisible.

Une fois installées dans sa voiture de sport, Gabi mit les moteurs en marche. En route vers la maison du monstre.



















🎂🎂🎂






















Durant tout le trajet, je stressais à mort. Mais Gabi passait tout son temps à me rassurer et à me dire à quel point tout allait bien se passer et comment ses amis étaient sympas. Elle m'avait même aussi dit qu'elle avait des amis de différentes origines comme des asiatiques, anglais ou encore des noirs. Et qu'ils seraient tous présents. Mais la seule chose qu'elle ignorait, c'était que plus elle me racontait qu'il y aurait un monde fou, plus mon stress se multipliait quasiment

Et ce stress tripla lorsqu'on s'engagea le long de l'allée de la maison du monstre. Lorsqu'elle gara la voiture, nous sortîmes en même temps, mais moi je restai figer près de la portière. Une petite voie me criait de prendre mes jambes à mon coût et de fuir. Mais en même temps, je ne pouvais pas faire ça à Gabi.

Pas cette année.

La propriété du monstre est animée, de l'intérieur à l'extérieur. Des tas de véhicules planent sur la cour, avec les quelques personnes qui discutent à l'extérieur.

Qui m'a amené ici ?

Aucun signe du monstre dans les parages. Ce qui me permit en quelque sorte de me calmer. Mes yeux s'attardèrent sur la propriété en elle-même. La porte est grande ouverte, laissant un peu voir des centaines de personnes à l'intérieur. Le deuxième étage laisse carrément tout voir : les personnes qui discutent, qui se baladent ou qui en profitent juste pour montrer leur amour en public.

Mais le troisième étage quant à lui, est plongé dans le noir. On y voyait quasi rien. Aucun signe d'une présence quelconque ou d'une lumière. Ce qui me parût très bizarre.

Je fis sortis de mon analyse en sentant une main réconfortante se poser sur mon avant-bras. Gabi me regardait tendrement avec un sourire qui me disait que tout allait bien se passer.
Et j'avais l'impression d'être un bébé qu'il fallait rassurer à tout moment.

Et je déteste ça.

-Tout va bien se passer...Allons-y.

Elle me guide jusqu'aux grandes marches où je monte un par un, dans un stress encore plus profond. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais je sais de tout cœur que derrière cette porte, ma vie va changer pour toujours.

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