Chapitre 107

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Deux semaines plus tard

Italie

Milan

15 heures 40







Okay Elisabeth respire, ça ne peut pas être aussi terrible que ça non ? Tu n’as qu’à regarder et voir si c’est confirmé ou si ce n’est qu’une fausse alerte. Surtout ne panique pas et dis-toi que tout ira bien. Ne panique pas, ne panique pas, ne panique...pas !

Je me regarde une nouvelle fois dans la glace, le visage tout pâle d’inquiétude. Et je serre ce test de grossesse que je tiens entre mes doigts. Ce test qui déterminera tout mon avenir. Ce test qui chamboulera tout le cours de ma vie s’il est positif.

Alors je respire.

Une fois.

Deux fois.

Trois.

Je soulève cet objet vers mon visage. J’hésite à regarder, mais il le faut. Il le faut, si je veux être sûr et certaine que c’est oui ou non. Mais avec tous ces vomissements, cette perte de goût, ces vertiges et ces sensations de maux de ventre, je pense que cela ne pourrait qu’être positif.

Putain.

Et j’ai baissé les yeux vers cet objet entre mes mains.

J’ai regardé.

J’ai arrondis les yeux.

J’ai lâché un hoquet de surprise.

Parce que…Parce que…

Il y’a deux traits.

— Alors ça donne quoi ? Me hurle Gabriella de l’autre côté de la porte de cette salle de bain.

— Je suis enceinte…

Et j’ai sursauté en entendant la porte s’ouvrir dans un fracas pas possible. Pieds nus et ne portant qu’un long tee-shirt gris, Gabi courut comme une folle vers moi. Elle m’arracha le test des mains avant de le regarder. Et ses yeux jonglèrent entre ce truc dans ses doigts et mes yeux encore sous le choc. Et elle jeta cet objet sur le sol avant de me prendre dans ses bras. Elle me serra tellement fort  au point où je ne respirais plus. Mais pour être honnête, je n’avais plus les mots pour lui dire que je manquais d’air dans mes poumons.

Parce qu’il aurait fallut que je meure.

— Je vais devenir tata, putain…putain, putain, merde…tata Gabi…je suis sûre que mon frère sera ravi.

— Oh que oui… Dis-je avec sarcasme.








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19 heures


Je serre nerveusement ce sac en laine entre mes mains. Je soulève les yeux pour regarder ce grand portail noir que je n’avais plus revu depuis une éternité. Le portail d’Armando. Et qu’est-ce que je tremblais. Oui, je tremblais de peur, d’effroi mais aussi d’excitation. Et s’il refusait ? Et s’il ne voulait pas de cet enfant ? Et s’il me mettait à la porte ?

Mais je ne pouvais plus faire demi-tour, parce que je sonnai. Et automatiquement, la porte s’ouvrit sur la même femme vieille qui m’avait prise pour une cuisinière des mois plutôt. Et au lieu d’être en colère contre moi que je l’ai menti lors de notre dernière rencontre, la mamie m’afficha un sourire. Un sourire auquel je répondis avec difficulté, parce que le pire restait à venir.

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