Chapitre 008

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Soudain tout se reconstitua dans ma cervelle.

À cause de ce type, du concours, des histoires de Gabi et de mes cauchemars, j'avais complètement oublié que dernièrement j'avais été embauchée en tant que guide bibliothécaire. Oh non, non, non ! Je venais de perdre mon seul boulot sans même y avoir commencé à travailler. Comment étais-je maintenant censée l'expliquer à mon amie ? Et comment allais-je m'occuper pour gagner mon propre argent ? Parce que je ne voulais plus dépendre de mon amie et être un fardeau pour elle. Je voulais avoir mon propre travail et subvenir à mes besoins.

Mais maintenant il n'y avais plus de travail.

Je passai une main remplie de frustration dans mes cheveux en pagaille. Je claquai subitement mon ordinateur portable, exaspérée. Je me levai, faisant les cent pas dans toute la pièce. Anxieuse. Rongeant mes ongles jusqu'à me faire mal.

— Il faut que je trouve du travail, ça ne peut pas m'arriver à moi. Pas maintenant...

Après plus de dix minutes à réfléchir sur comment chercher du boulot, je pris mon petit sac à main et mon portable. Puis sortis de l'appart'. Je traversai le hall d'entrée en vitesse, sous le regard interrogateur du réceptionniste. C'était une belle journée, et vue que c'est une belle journée ensoleillée, je suppose qu'il y aurait forcément du taf dans le coin.  Pas vrai ? Pitié, que je trouve du taf pour ne pas me sentir bonne à rien.






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Je me mis à renifler de partout, à la recherche d'un travail. Je m'aventurai d'abord dans un petit restaurant pour me proposer en tant que serveuse. Mais le mec de l'entrée me fît comprendre qu'il ne cherchait pas de serveuse pour l'instant. Et qu'ils débordaient même d'employés qu'ils n'avaient pas encore payé.

Ensuite, j'osai aller demander du boulot dans le One's Shoop, un magasin de vêtements qui ne faisait pas bonne réputation dans le quartier. Malgré ses revenus incroyables ! Et une fois de plus, les rumeurs se confirmèrent. La réceptionniste avait tellement été hautaine et cruelle qu'elle avait fini par me chasser comme un rat. Mais je ne m'étais pas laissé faire et lui avais fais un joli doigt d'honneur.

Et enfin, j'allai vers un nightclub postuler en tant que barman. Je ne savais pas vraiment si on disait barman ou barwoman. Mais si je ne trompais pas, ça devait être un truc comme “barmaid”. Mais peu importe, c'était le cadet de mes soucis actuellement.

Assis sur un petit tabouret près d'un bar, je m'approchai, sur mes gardes, vers la carrure flippante d'un homme très blond, vêtu d'un costume sombre qui accentue son aura mauvaise et buvant un verre d'alcool. Et malgré tous les signes d'alerte de mon corps, je m'autorisai à tenter le corps. Ne dit-on pas que les apparences sont trompeuses ?

Je me raclai la gorge pour lui faire comprendre que quelqu'un venait de débarquer. Moi. Il se tourna vers moi en me jaugeant de la tête aux pieds, tel un prédateur. Et il déposa son verre contenant encore de l'alcool sur le comptoir. Et le regard qu'il posa sur moi me fis vraiment flipper. Un large sourire diabolique se dessina sur ses lèvres. Il reprit son verre entre ses mains et le vida d'un coup avant de le redéposer sur le comptoir. Geste qui comprima mon ventre en quatre. Et mon cœur fît au moins milles bonds quand il croisa ses bras musclés sur sa poitrine en me fixant intrigué. Signe qu'il avait désormais toute mon attention.

Cosa posso fare per la signorina (Que puis-je faire pour la damoiselle ?)

In francese, per favore. (En français, je vous prie)

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