Chapitre 085

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Anxieux, je me mis à faire les cents pas dans toute la pièce, les doigts entrelacés derrière ma tête et le regard divaguer.

Tout ceci ne serait jamais arrivé si j'avais été plus que clément avec elle et si j'avais un temps soin peu assurer sa sécurité. Mais au lieu de ça, j'avais tellement été discret par elle et par tout ce que je lui avais dis que j'avais fini par oublier le plus important :

Sa sécurité.

Et à présent où se trouvait-elle ? Avec mon salopard d'oncle que je hais le plus au monde. Celui que j'ai pourchassé durant toute ma vie alors qu'il se trouvait juste en face de moi. Et maintenant que pour une fois je m'étais dis que j'allais enfin le coffrer ce bâtard, voilà que c'est lui qui avait toutes les cartes entre ses mains.

Ma carte.

Ma Elisa.

Amore mio.

Comment avais-je pu être autant stupide ? Pourquoi n'avais-je pas pu réfléchir avec mon cerveau plutôt qu'avec mes pulsions ? Non mais qu'est-ce qui m'arrive ? Pourquoi dès qu'on parlait d'elle, mon cœur pompait comme un malade ? Pourquoi dès que je la vois, j'ai des putain d'abeilles dans le ventre ? Pourquoi ? Pourquoi ? Et le pire c'est que je déteste l'effet qu'elle me fait. Parce qu'elle me rend faible alors que je suis tout sauf faible.

Et voilà que par ma faute, elle se retrouve dans de sales merdes. Par ma faute, elle est au milieu d'une guerre familiale qui ne la concerne pas. Par ma faute, elle est brisée et j'en passe. Par ma faute, ma faute et toujours ma faute...

Au fond je ne suis qu'un lâche. Oui, un lâche et un gars cruel. Contrairement à Raph, moi je ne sais pas assumer ce que je ressens. Et je refuse même d'accepter ressentir un truc. Pourtant ce truc est là, et il me détruit de jour en jour. Et au lieu de me bouger le cul pour aller sauver la meilleure amie de ma sœur, voilà que je me mets à réfléchir comme un putain de taré.

Le souffle lourd et les veines palpitantes à mille à l'heure, je montai en quatrième vitesse les escaliers du salon. Et en deux temps, quatre mouvements, je me retrouve dans ma chambre. Je me lave vite fait le visage-pas le temps pour la douche-je me vêtis d'un pantalon jean noir, un tee-shirt blanc et j'ajuste ma veste en cuir noir sur moi.

J'ouvre frénétiquement les placards et range quelques de mes affaires dans un sac de sport que je pose sur le lit. Puis, je referme le sac et le porte sur mon épaule droite en le tenant fermement. Et au passage, je recupère une trousseau de clés accroché au mur. Je claque la porte, me dirige vers la porte marron au fond du couloir, l'ouvre et commence à monter les marches dans l'obscurité totale. En fait, je cours presque.

Arrivé au toit, je me dirige à grandes enjambées vers mon hélicoptère. Celui-ci étant de couloir noir sombre. D'un geste machinal, je fis introduire la clé dans la petite serrure du côté conducteur. La porte céda et là, je balançai mon petit sac à l'intérieur. Puis, une marche après l'autre, je m'engouffre dans cet espace, je mets ma ceinture et mon casque aux oreilles. Je fais les manœuvres nécessaires et l'hélicop' se met en marche.

Pour vu que je n'arrive pas en retard.



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Elisabeth.

Août.

23h04

Ma tête est lourde, mes yeux sont clos et très fatigués. Je ne sens plus aucun de mes sens parce que je crois que je ne peux plus rien sentir du tout. Mes cheveux sont éparpillés devant mon visage, même les yeux clos, je les sens s'étendre sur toute la surface de mes épaules. Mes paupières sont lourdes et j'ai froid. Oui, un froid glacial me submerge ici, je ne sais pas où. Mes pieds sont lourds. En fait, mes chevilles sont lourdes et sont glaciales. Je sens du metal les retenir mais il m'est encore impossible de l'affirmer parce que je n'ai toujours pas ouvert mes putain de yeux.

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